Si le lecteur veut s’épargner l’ennui de me voir multiplier les exemples, il remarquera que la premiere idée surprend Isabelle avec le spectateur, & que la seconde surprend seulement le public, puisqu’Isabelle, qui l’imagine, & Sganarelle qui n’entend point finesse à la scene, ne peuvent éprouver aucune surprise.
Il me paroît donc qu’il en est de cette regle comme de beaucoup d’autres, qu’elle a été faite d’après quelques productions de génie, où l’on aura remarqué un grand effet de contraste, & qu’on aura dit : le contraste fait bien ici ; donc on ne peut bien faire sans contraste.
Il encourageait souvent par des présents considérables, de jeunes acteurs, sans fortune, dans lesquels il remarquait du talent.
Pas un de leurs gestes, pas un de leurs mouvements qui fût indigne de la souveraineté du monde ; ils riaient même, ils se jouaient avec une sorte de dignité. » Ici l’auteur fait un retour vers madame de Rambouillet, pour remarquer qu’elle est de ce caractère, qu’elle descend du même principe, fille de leur discipline et de leur esprit , et ne tient pas moins de l’a magnanimité des César et des Scipion que de l’honnêteté des Livie et des Cornélie.
—Les jours heureux que Molière passa avec la jeune Armande, ne furent pas de longue durée, la représentation de la Princesse d’Elide fit connaître la jolie actrice : Guiche et Lauzun daignèrent la remarquer. — Le mariage de Molière est de 1662, et l’anecdote suivante, que nous rapportons d’après un contemporain, peut être placée en 1665.