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178. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre V. Comment finissent les comédiennes » pp. 216-393

En sa qualité de majesté détrônée, Nicolas Joubert inspirait de vives sympathies. […] Le sang-froid de Bobèche était inimitable ; il n’aurait pas ri, quand bien même on l’eût fait maréchal de France : c’était un bouffon sérieux de la bonne qualité des bouffons. […] Il faut avant tout que la nature ait donné au comédien, les qualités de la personne, à savoir : la figure, la voix, le jugement, la finesse ; il obtiendra plus tard, de l’étude et d’un travail assidu, l’usage du monde, l’expérience du théâtre et la connaissance du cœur humain. […] Notre baron, en sa qualité de baron, a fait des dettes, il a peu étudié le droit, il a laissé là, sans lui dire pourquoi, une jeune fille à qui il avait juré un amour éternel. […] saluez Son Altesse Royale madame la princesse Amélie de Saxe, une princesse aimée, honorée, entourée de louanges, facile à vivre, malgré sa double qualité de princesse et de poète dramatique !

179. (1821) Notices des œuvres de Molière (VI) : Le Tartuffe ; Amphitryon pp. 191-366

Molière était un parfaitement honnête homme ; mais sa probité ne s’appuyait pas sur les croyances religieuses, mais il était comédien, il était auteur de comédies ; et presque doublement anathématisé par l’église en cette double qualité, quelquefois même désigné particulièrement dans les chaires comme corrupteur de la morale publique, il considérait, non sans raison, les prêtres et tous ceux qui les prenaient docilement pour guides dans la carrière du salut, comme les ennemis de son art, de son établissement, de sa fortune, de son repos même.

180. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VIII. » pp. 144-179

Est-il naturel qu’il ait été plusieurs fois en bonne fortune chez une femme sans s’informer du nom & de la qualité de son époux ?

181. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VI. Baron, imitateur, comparé à Moliere, à Cicognini, à Térence, &c. » pp. 219-261

Ici Madame amene un je ne sais quel homme, Le présente à sa fille en qualité d’époux : Sa fille le reçoit.

182. (1725) Vie de l’auteur (Les Œuvres de Monsieur de Molière) [graphies originales] pp. 8-116

Une personne de grande qualité qu’il ne nomme point trouva le projet de ce Dialogue fort à son gré & non contente de le solliciter d’y mettre la main ; s’étoit mise elle-même à travailler sur la même matiere. […] La Tarte à la crême n’y étoit pas oubliée & quoique ce, mot étant devenu Proverbe, la raillerie que Moliere en fit dans la Critique fut partagée entre tous ceux qui l’avoient repété, le grand Seigneur qui se sentoit d’autant plus vivement outragé de ce qu’on l’avoit mis sur le Théâtre, qu’il savoit en être l’original s’avisa d’une vengeance aussi indigne d’un homme de sa qualité qu’elle étoit imprudente. […] Tout ce qu’on en sait, c’est que sa Mere assuroit que dans son déreglement, si on en exceptoit Moliere, elle n’avoit jamais pu soufrir que des gens de qualité & que pour cette raison sa fille étoit d’un sang fort noble.

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