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83. (1886) Molière : nouvelles controverses sur sa vie et sa famille pp. -131

Qu’il faille mettre l’intelligence des œuvres du grand poète comique, les questions que soulèvent certaines de ses créations telles que Tartuffe, a la fois si profondes et si complexes que la critique la plus pénétrante n’est point encore parvenue a s’accorder à leur endroit, qu’il faille mettre de telles questions fort au-dessus de celles qui se rattachent a l’histoire de sa vie, c’est un point qu’il est juste de concéder. […] Scherer, examinant la conception du Misanthrope, où il voit des vices profonds, juge le caractère d’Alceste inconséquent, ambigu, insaisissable, inintelligible. […] Cet écrit est certainement né dans les coulisses, car il dénote une profonde connaissance des mœurs et de la vie des comédiens ; il part d’une femme, d’une comédienne, car il y a, au fond de ces honteuses révélations, une certaine haine féminine, de la rancune de comédienne envieuse et humiliée. […] Il nous peint à larges traits la perturbation profonde dans laquelle les longues luttes de la Fronde jetèrent les esprits, pendant cette période d’un quart de siècle qui va de l’invasion espagnole, en 1636, jusqu’à la paix des Pyrénées, en 1660.

84. (1865) Les femmes dans Molière pp. 3-20

Quoiqu’il en puisse être, ce qui me paraît ressortir de son œuvre tout entière, c’est que Molière a beaucoup aimé les femmes et qu’il a eu un juste et profond sentiment de leur vocation.

85. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IX. Du Genre larmoyant. » pp. 103-122

« Un Académicien de la Rochelle (M. de Chassiron) publia, dit M. de Voltaire, une Dissertation ingénieuse & profonde sur cette question : savoir, s’il est permis de faire des comédies attendrissantes ?

86. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE PREMIER. Part de la Morale dans la Comédie de Molière. » pp. 1-20

Enfin, il est impossible qu’un homme d’un grand esprit, un profond observateur de l’humanité, n’ait point des principes qui percent dans ses œuvres, et ne tire point continuellement une espèce de morale de l’observation pénétrante qui est la source vive où puise son génie.

87. (1809) Cours de littérature dramatique, douzième leçon pp. 75-126

Sans être profond dans la théorie, on peut être devenu connaisseur par l’observation. […] Ils ont toujours peur de n’en pas faire assez, et en conséquence, ce qu’il y a de moins brillant dans leur talent, c’est la partie du jeu contenu, c’est le silence éloquent qui, sous l’apparence du calme extérieur, trahit l’agitation profonde de l’âme.

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