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60. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [14, p. 44-45] »

1775, Anecdotes dramatiques, tome II, p. 95 Un jour que l’on représentait cette pièce [Les Précieuses ridicules], un vieillard s’écria du milieu du parterre : Courage, courage, Molière !

61. (1824) Notice sur le Tartuffe pp. 91-146

Ce n’était rien qu’attaquer les courtisans, les médecins, les précieuses, les charlatans et les libertins ; mais les faux dévots ! […] Les médecins, les précieuses, les marquis, tous les charlatans que Molière avait livrés à la risée publique, crient à la fois à l’impiété ; les libertins, les athées sont devenus dévots, et la tourbe des auteurs jaloux s’est changée en une troupe de lévites armés pour les intérêts du ciel. […] « Si cet auteur n’eût joué que les précieuses, s’il n’en eût voulu qu’aux pourpoints et aux grands canons, il ne mériterait pas une censure publique et ne se serait pas assuré l’indignation de toutes les personnes de piété ; mais qui peut supporter la hardiesse d’un farceur qui fait plaisanterie de la religion, qui tient école de libertinage, et qui rend la majesté de Dieu le jouet d’un maître et d’un valet de théâtre ? […] C’est donc pour les bibliographes et pour les moralistes une précieuse découverte ; et j’ai cru ne pouvoir trop faire connaître une pièce extrêmement importante qui jusqu’à ce jour n’avait paru dans aucune édition. […] Ce qu’on blâme dans lui devrait être précisément un sujet de louange : il parle comme on parlait alors ; son dialogue est celui des hommes qu’il voyait tous les jours ; il est absurde d’exiger de lui les phrases précieuses d’une société qui n’était pas la sienne, et la pruderie d’une langue raffinée qu’on use à force de la polir.

62. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [67, p. 103-104] »

Longtemps perçues comme un tableau spirituel et précieux de la société, écrites dans une liberté de style exceptionnelle à l’époque classique, elles manifestent une vision du monde sereine où l’écriture devient la marque d’une victoire sur l’absence.

63. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XIII » pp. 109-125

Elle fit son entrée dans le monde dans cette même année 1654, où l’abbé d’Aubignac et Molière faisaient la guerre aux précieuses, l’un à Paris, l’autre en province. […] Je remarque ces circonstances pour que le lecteur ait une idée juste de l’état de la maison de Rambouillet depuis plusieurs années, Lorsque Molière mit ses Précieuses au théâtre de la capitale.

64. (1865) Les femmes dans la comédie de Molière : deux conférences pp. 5-58

C’est d’abord Bélise, la précieuse de la vieille roche. […] Elle se complaît surtout dans la galanterie quintessenciée, nouveau trait qui lui est commun avec les premières précieuses. […] Les docteurs des deux sexes qui se réunissaient à l’hôtel de Rambouillet, et surtout Mlle de Scudéry, avaient même fait de cette fatalité de l’amour une théorie que Molière exprime en ces termes dans les Précieuses ridicules : « Premièrement, un amant doit voir au temple ou à la promenade, ou dans quelque cérémonie publique, la personne dont il devient amoureux ; ou bien être conduit fatalement chez elle par un parent ou un ami, et sortir de là tout rêveur et mélancolique. » Quelque mépris qu’il ait pour les précieuses, leurs raffinements et leur jargon, Alceste est trop de son temps pour n’avoir pas éprouvé un effet à peu près semblable. […] Elle est douée d’une qualité bien précieuse, qui manque, dit-on, quelquefois aux femmes, la sincérité ; La sincère Éliante a du penchant pour vous36.

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