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93. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIX. Des Caracteres propres aux personnes d’un certain rang seulement. » pp. 312-327

Les clabauderies perpétuelles de ces politiques subalternes, leurs impertinentes réflexions, peuvent s’accréditer peu-à-peu dans l’esprit du peuple, & devenir dangereuses.

94. (1844) La fontaine Molière (La Revue indépendante) pp. 250-258

Ne serait-il pas temps de réparer cet oubli, et d’élever sur la place publique, comme un témoignage d’orgueil national, un monument à celui qui fut si souvent et énergiquement l’apôtre de la vérité et du sens commun, et qui, comme Molière, n’a eu son pareil chez aucun peuple moderne ?

95. (1825) Notices des œuvres de Molière (IX) : La Comtesse d’Escarbagnas ; Les Femmes savantes ; Le Malade imaginaire pp. 53-492

Quelle différence, en effet, de la publicité des livres les plus répandus, à la publicité des ouvrages dramatiques : l’une, s’adressant à des lecteurs isolés qui ne peuvent se communiquer que de loin à loin leurs froides réflexions ; l’autre, produisant simultanément ses vives et promptes impressions sur un peuple d’auditeurs que paraît animer un seul esprit, et rassemblant mille fois de suite une même foule composée d’individus différents, pour lui faire partager les mêmes émotions, les mêmes sentiments ! […] Toutes deux devraient être, quoiqu’à des degrés fort différents, l’objet de la vénération et de la reconnaissance universelles ; mais les fautes et les divisions de leurs ministres n’ont que trop réussi à les discréditer l’une et l’autre dans l’esprit des peuples. […] Le peuple a en elles une foi implicite ; l’esprit fort les brave jusqu’à ce qu’il soit trop tard pour y avoir recours ; l’homme sage s’y soumet avec confiance, parce que leurs préceptes ne lui coûtent point à suivre et que leurs arrêts le trouveront toujours résigné.

96. (1775) Anecdotes dramatiques [extraits sur Molière]

On lui reproche encore de s’être trop occupé du Peuple, dans quelques-unes de ses Comédies ; et ce reproche est fondé ; mais il faut envisager les circonstances. […] Bien des gens de goût se récrièrent contre elle ; mais le peuple pour qui Molière l’avait faite, la vie en foule et avec plaisir. […] 73 En effet, les gens de goût se récrièrent contre cette Comédie ; mais le Peuple, à qui Molière avait eu intention de plaire, la vit, et la voit encore avec plaisir. […] Molière, pour se venger de ce Campagnard, le mit en son jour sur la Scène, et en fit un divertissement au goût du peuple, qui se réjouit fort à cette pièce. […] On lui reproche encore de s’être trop occupé du Peuple, dans quelques-unes de ses Comédies ; et ce reproche est fondé ; mais il faut envisager les circonstances.

97. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre II » pp. 12-29

Tout cela est nécessaire chez un peuple où les mœurs ont admis les femmes dans la société en parfaite parité avec les hommes.

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