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134. (1873) Molière, sa vie et ses œuvres pp. 1-196

Car de petits êtres comme nous ne sont pas capables de garder en eux la grandeur de pareilles œuvres ; il faut que de temps en temps nous retournions vers elles pour rafraîchir nos impressions (12 mai 1825). […] Qu’il ne doutait nullement que la partie la plus éclairée de la nation française ne contribuât grandement à l’exécution d’un pareil projet. […] » Quand on rencontre un trait pareil dans une œuvre passée, on s’arrête un moment, comme on ferait halte sur une route, devant quelque poteau indiquant une étape nouvelle. […] De pareils traits d’ailleurs, qui ouvrent de telles perspectives, ne sont pas rares dans son œuvre, et pour n’en citer qu’un, le monde moderne, épris d’égalité, ne doit-il pas regarder comme un des siens le poète qui, en plein xviie  siècle, s’est vaillamment écrié : La naissance n’est rien où la vertu n’est pas ? […] La France, pareille à Antée, n’a qu’à toucher son sol pour retrouver de nouvelles forces, ou plutôt elle ressemble à une convalescente à qui la source pure du pays natal rendrait enfin la santé ; — et cette source non tarie, c’est la source claire, limpide, savoureuse, où puisa Molière, c’est l’impérissable esprit français, qui avait fait de notre patrie le « soldat de Dieu », disait Shakespeare, et nous ajouterons avec Molière « le soldat de l’humanité ».

135. (1900) Molière pp. -283

En pareil cas on ne laisse pas de tirer un profit de lumière et d’instruction des contradictions même qu’on essuie sans y souscrire. […] Et quel fonds de scélératesse naïve et d’impudent mensonge ce conte suppose chez cette petite fille, qui instantanément sait arranger une histoire pareille, sans hésiter ; voyez Rosine, au contraire : Oh ! […] Était-il possible d’aller plus loin qu’une pareille scène ? […] Où Molière a-t-il pu prendre un pareil mot, avec un sens pareil à celui que lui attribuent la métaphysique la plus avancée, la philosophie, la politique et la morale de nos jours, — la métaphysique la plus téméraire et la philosophie la plus saine de notre temps ? […] Ç’a été Ève, notre mère commune, réduite à supporter si longtemps la vie sans avoir auprès d’elle aucune de ses pareilles de qui elle pût médire.

136. (1852) Molière, élève de Gassendi (Revue du Lyonnais) pp. 370-382

Je soutiens qu’il faut dire la figure d’un chapeau et non pas la forme. » Par cette risible déclamation de Pancrace contre les magistrats qui tolèrent un pareil scandale, Molière, avant l’arrêt burlesque de Boileau et de Bernier, retenait par le ridicule les théologiens et les péripatéticiens qui sollicitaient, et les magistrats qui étaient tout prêts à rendre un arrêt contre les opinions nouvelles en philosophie.

137. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIX. Des Méprises, des Equivoques & de ce qu’on appelle quiproquo au Théâtre. » pp. 474-489

Mercure pris pour Sosie, le Chevalier Ménechme pris pour son frere, Crispin faisant son testament sous le nom du bon-homme Géronte ; Valere parlant à Harpagon des beaux yeux de sa fille, tandis qu’Harpagon n’entend que les beaux yeux de sa cassette ; Pourceaugnac à qui on tâte le pouls, parcequ’on veut le faire passer pour fou ; & en un mot les méprises, les équivoques de pareille espece, excitent un rire général.

138. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XX. Des Pieces intriguées par le hasard. » pp. 223-240

Riccoboni semble dire que le spectateur est flatté de voir des incidents amenés par le hasard, parceque le hasard est la divinité qui préside à tous les événements de la vie ; mais Riccoboni avoit trop de goût pour avoir une pareille idée.

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