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102. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VI. Baron, imitateur, comparé à Moliere, à Cicognini, à Térence, &c. » pp. 219-261

retracer Des objets qu’à jamais je veux en effacer ! […] Si quelque Auteur moderne étoit tenté de faire une nouvelle guerre aux jaloux, & de réunir les traits de jalousie épars dans les différentes pieces qui ont pour objet cette passion, je dois l’avertir qu’il trouvera dans Pantalon jaloux, piece italienne, une scene plaisante.

103. (1843) Le monument de Molière précédé de l’Histoire du monument élevé à Molière par M. Aimé Martin pp. 5-33

Autour du lit funèbre, on voyait, dispersés, Des livres, des papiers, des travaux commencés, Et sur les murs pendaient, parmi de vieux volumes, Des attributs bouffons et d’étranges costumes ; Le mourant, l’œil fixé sur ces objets divers, Semblait se raminer ; il murmurait des vers. […] Aussi n’hésiterai-je pas à en foire l’objet d’une proposition au conseil municipal, avec la confiance que les hommes honorables qui y siègent, fidèles interprètes des sympathies de leurs concitoyens, accueilleront favorablement l’idée de payer un juste tribut d’admiration à l’un des plus beaux génies de la France, et peut-être à la plus grande des illustrations parisiennes.

104. (1746) Notices des pièces de Molière (1658-1660) [Histoire du théâtre français, tome VIII] pp. -397

Une critique fine et délicate des mœurs et des ridicules qui étaient particuliers à son siècle lui parut être l’objet essentiel de la bonne comédie. […] « [*]On remarqua, dans Le Cocu imaginaire, que l’auteur, depuis son établissement à Paris, avait perfectionné son style ; cet ouvrage est plus correctement écrit que ses deux premières comédies, mais si l’on y retrouve Molière en quelques endroits, ce n’est pas le Molière des Précieuses ridicules ; le titre de la pièce, le caractère du premier personnage, la nature de l’intrigue, et le genre de comique qui y règne, semble annoncer qu’elle est moins faite pour amuser les gens délicats que pour faire rire la multitude ; cependant on ne peut s’empêcher d’y découvrir en même temps un but très moral ; c’est de faire sentir combien il est dangereux de juger avec trop de précipitation, surtout dans les circonstances où la passion peut grossir ou diminuer les objets.

105. (1740) Lettres au Mercure sur Molière, sa vie, ses œuvres et les comédiens de son temps [1735-1740] pp. -89

L’excellent bibliophile Jacob se serait assurément départi de cette règle commode, mais trop absolue, pour les Lettres au Mercure, que la mort ne lui a pas permis de réimprimer, et qui font l’objet du présent volume. […] Les précieuses, les petits-maîtres et les médecins ont été les principaux objets de sa satyre. […] On ne peut mieux exprimer le mouvement d’un cœur extrêmement amoureux, qui, étant agité de jalousie, voudroit rompre avec l’objet aimé, sans pourtant en pouvoir venir à bout.

106. (1825) Notice sur Molière — Histoire de la troupe de Molière (Œuvres complètes, tome I) pp. 1-

On estime un grand nombre d’états qui n’ont d’autre objet que le plaisir ; pourquoi refuser de la considération à une profession laborieuse, dont le but est d’instruire les hommes en les délassant de leurs travaux ? […] Clothon, sans yeux et sans tendresse, Pour les plus accomplis objets, Comme pour les plus imparfaits, Et qui n’aime pas le théâtre, Dont tout le monde est idolâtre, Nous a ravi cette beauté, Dont chacun était enchanté, Alors qu’avec un port de reine Elle paraissait sur la scène ; Et tout ce qu’elle eut de charmant Gît dans le sombre monument Elle y fut mercredi conduite Avec une nombreuse suite, Dont étaient les comédiens, Tant les français qu’italiens, Les adorateurs de ses charmes, Qui ne la suivaient pas sans larmes Quelques-uns d’eux incognito Qui, je crois, dans leur memento, Auront de la belle inhumée Fort longtemps l’image imprimée. […] Ayant de leurs savants pinceaux Été l’un des objets pins beaux.

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