Le mauvais goût s’étoit si bien accrédité, qu’à la premiere représentation du Misanthrope, le public se récria sur la beauté du sonnet. […] Jettons un coup d’œil sur le Misanthrope ; nous y verrons Moliere y démasquer une infinité de vices, & leur déclarer la guerre dans l’espoir de corriger les hommes qui les ont, ou d’effaroucher ceux qui pourroient un jour se laisser corrompre.
Il était bien temps, en effet, de restituer à l’auteur du Misanthrope ce précieux joyau de sa couronne dramatique, vendu par sa veuve et soustrait, depuis cent soixante-dix ans, aux applaudissements de la foule.
Je joue déjà assez bien le rôle de l’Ermite ; et d’ailleurs ce serait un vrai moyen de me délivrer de l’importunité de mes créanciers, qui ne cessent de me persécuter. » Les quelques lignes de la fameuse préface que nous venons de rappeler suffisent à nous avertir que les chefs-d’œuvre de la comédie française, L’École des femmes, Le Misanthrope, Le Tartuffe, L’Avare, se succédaient sur le même théâtre où Scaramouche et Dominique faisaient à qui mieux mieux leurs culbutes « et autres singeries agréables, comme dit Gherardi, qui sont du jeu italien ».
Si l’on croit qu’il y ait beaucoup plus d’hommes capables de faire Pourceaugnac que Le Misanthrope, on se trompe. » La pièce de Pourceaugnac est une farce. […] Marivaux, porté par son instinct vers ce même genre que Molière n’avait traité qu’involontairement, Marivaux, parmi toutes les productions de l’auteur du Misanthrope, de Tartuffe et des Femmes savantes, n’a vu que La Princesse d’Élide et Les Amants magnifiques, qui méritassent d’être imités par lui.
La question du luxe des femmes est traitée implicitement dans l’École des Femmes et la Critique de l’École des Femmes, l’Impromptu de Versailles, le Misanthrope, le Mari confondu, les Femmes savantes.