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223. (1740) Lettres au Mercure sur Molière, sa vie, ses œuvres et les comédiens de son temps [1735-1740] pp. -89

Il avoit de plus un talent singulier pour faire des vers d’un tour aisé et naturel, témoin son Voyage 32 avec Bachaumont, et ceux-ci qu’il fit sur le champ : Tout bon habitant du Marais Fait des vers qui ne coûtent guère ; Pour moi, c’est ainsi que j’en fais, Et, si Je les voulois mieux faire, Je les ferois bien plus mauvais. […] Il se répandoit avec eux sur ses chagrins domestiques, qui avoient souvent leurs principes dans son humeur naturellement rêveuse et bizare, qu’augmentoit encore sa mauvaise constitution ; mais cette foiblesse de santé avoit d’ailleurs un avantage : c’étoit de le dispenser des excès de ses amis, témoin l’histoire, que rapporte l’auteur de sa vie, de ceux qui, à la fin d’un repas qui avoit duré toute la nuit, formèrent le projet bizare et funeste de s’aller noyer, et que Moliere, qui en fut averti assez à temps, ramena en flattant leur manie, en leur faisant entendre qu’il vouloit être de la partie, qu’ils avoient raison, que le bonheur de la vie, et la vie même, n’étoit rien, qu’elle étoit pleine de traverses, etc.

224. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXIII. Examen de quelques Caracteres. » pp. 350-377

On va s’écrier qu’en ce cas-là le Misanthrope par air ne peut être que mauvais, parceque le Misanthrope de Moliere passe pour le chef-d’œuvre de tous les théâtres.

225. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IV. Brueys & Palaprat, imitateurs, comparés avec Térence, Blanchet, un Auteur Italien, & la nature. » pp. 100-132

Cette scene est dans plusieurs farces italiennes, avec la différence qu’Arlequin s’y contente de mêler de mauvais latin à plusieurs jargons italiens, & qu’il ne parle ni espagnol ni languedocien.

226. (1769) Éloge de Molière pp. 1-35

Voilà sans doute le comble des mauvaises mœurs.

227. (1873) Le théâtre-femme : causerie à propos de L’École des femmes (Théâtre de la Gaîté, 26 janvier 1873) pp. 1-38

Je ne crois pas, car voici une particularité bien curieuse : La plus mauvaise note, la plus détestable que puissent avoir vis-à-vis du monde, une femme, et même un homme, dans les pays à divorce, c’est d’avoir divorcé !...

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