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89. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XVIII » pp. 198-205

Le 1er juin 1663, jour où La Critique de l’École des femmes fut jouée à Paris, n’était pas loin du 14 octobre, jour de la grande fête projetée pour Versailles, et où devait être joué L’Impromptu de Versailles, pièce où les marquis sont l’objet du plus sanglant outrage et du plus direct qu’on puisse imaginer.

90. (1885) Études sur la vie et les œuvres de Molière pp. -461

La scène du marquis de la tarte à la crème, dans la Critique de l’École des femmes, où tout le monde l’avait reconnu, et où il s’était reconnu lui-même, l’avait notamment fâché tout rouge. […] Les enfants par L’oreille excitèrent une violente indignation, non seulement dans la cabale des petits marquis, si bien moqués par la Critique de l’École des Femmes, mais dans une autre, que Molière n’osa même pas désigner. […] Voici un article fort curieux de L’Inventaire : « Un habit du Marquis des Fâcheux, consistant en une rhingrave de petite étoffe de soie rayée bleue et aurore, avec une ample garniture d’incarnat jaune, de colbertine ; un pourpoint de toile colbertine, garni de rubans ponceau, bas de soie et jarretières. […] LE MARQUIS. […] LE MARQUIS.

91. (1862) Molière et ses contemporains dans Le Misanthrope (Revue trimestrielle) pp. 292-316

Il crie, il est rude, il rompt en visière ; et s’il gronde quelqu’un, il lui remet devant les yeux, toutes les iniquités passées7. » Encore une fois, on a pu rapporter ces traits à Alceste, brusquant, grondant tout le monde, Philinte sur sa politesse empressée, Oronte sur sa manie de poète, les petits marquis sur leur fade galanterie, et Célimène elle-même sur son penchant à la coquetterie et à la médisance. […] La curiosité s’est aussi exercée sur les deux marquis de la pièce.

92.

Dans tous les cas, en achetant la seigneurie, il n’avait pas encore obtenu le privilège de prendre le titre de marquis. Si Molière eût vécu jusque-là, il se serait peut-être diverti, en trouvant un marquis dans sa famille. […] En outre, M. le marquis de la Ferté-Meun et M. le duc d’Ayen, héritiers du comte Molé, l’ancien ministre de Louis-Philippe, ont bien voulu nous faire voir des esquisses originales de Vincent, et une belle reproduction contemporaine du célèbre tableau en tapisserie des Gobelins, ainsi qu’une copie du tableau faite par Vincent lui-même et qui, donnée à un autre président Molé par Louis XVI11, décore aujourd’hui le château de Champlâtreux. […] Molière n’aurait-il pas trouvé l’indication de cette scène dans Le Marquis ridicule de Scarron (1656) ? Stéphanie dame portugaise, espèce d’intrigante, vient accompagnée de Louise et d’Olivarès (suivante et écuyer) trouver Blanche, fille de Dom Cosme, promise par son père à Dom Blaize Pol, marquis de la Victoire (le marquis ridicule).

93. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE PREMIER. Regnard imitateur comparé avec la Bruyere, Plaute, & la nature. » pp. 5-50

Le Marquis, homme unique pour apprendre à un enfant de famille l’art de se ruiner, & la jeune Cidalise, aident Clitandre à manger son bien. […] Clitandre, Lucile, le Marquis & Cidalise sont à table dans la maison de Géronte, quand le bon vieillard arrive, & jette dans un grand embarras Merlin, le digne valet de Clitandre, qui fait mille fausses caresses à Géronte. […] Est-il naturel que, croyant le Marquis un frippon, il craigne ses violences en plein jour & dans la rue ?

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