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217. (1730) Poquelin (Dictionnaire historique, 4e éd.) [graphies originales] pp. 787-790

Un époux si extraordinaire auroit pu lui donner des remords, & la rendre sage : sa bonté fit un effet tout contraire ; & la peur, qu’elle eut de ne pas retrouver une si belle occasion de s’en separer, lui fit prendre un ton fort haut, lui disant qu’elle voyoit bien par qui ces faussetez lui étoient inspirées ; qu’elle étoit rebutée de se voir tous les jours accusée d’une chose dont elle étoit innocente ; qu’il n’avoit qu’à prendre des mesures pour une separation, & qu’elle ne pouvoit plus souffrir un homme, qui avoit toûjours conservé des liaisons particulieres avec la de Brie13, qui demeuroit dans leur maison, & qui n’en étoit point sortie depuis leur mariage.

218. (1819) Notices des œuvres de Molière (II) : Les Précieuses ridicules ; Sganarelle ; Dom Garcie de Navarre ; L’École des maris ; Les Fâcheux pp. 72-464

Voltaire dit avec raison : « Quand Molière n’aurait fait que L’École des maris, il passerait encore pour un excellent auteur comique. » Notice historique et littéraire sur Les Fâcheux Tout le monde sait que Nicolas Fouquet, dernier surintendant des finances, reçut Louis XIV dans sa belle maison de Vaux, peu de jours avant d’être enfermé pour le reste de sa vie, comme criminel d’état.

219. (1820) Notices des œuvres de Molière (V) : L’Amour médecin ; Le Misanthrope ; Le Médecin malgré lui ; Mélicerte ; La Pastorale comique pp. 75-436

Sganarelle ne soupçonne pas que l’équivalent de sa plainte qu’il croit si fondée, est que les filles ne sont pas faites pour se marier et avoir des enfants à leur tour, mais pour vieillir en tenant la maison de leur père, s’il est veuf ; en l’amusant, s’il s’ennuie ; et en le gardant, s’il est malade.

220. (1861) Molière (Corneille, Racine et Molière) pp. 309-514

Comme s’il voulait, avant de se prononcer, prendre l’air de la maison, il affecte une profonde estime pour Molière; puis, encouragé par les attaques dont il le voit l’objet, il prend l’attitude d’un homme qui se tait pour ménager un confrère, et il se fiait tant prier, qu’il est bien obligé à la fin de se faire une douce violence et de dire tout le mal qu’il pense de l’œuvre de son rival. […] Quand nous allons par les maisons Nous sommes pâles et desfaicts, En disant salmes et oraisons Pour ceux qui nous ont des biens faicts; Mais aux champs sommes contrefaicts Chantant chansons vindicatives Avecques paroles lascives. […] Sa femme le traite en demoiselle de haute maison, qui, par des considérations de fortune et de famille, a dû subir l’alliance d’un vilain. […] Les héros de Molière sont en général de bonne maison ; mais ils ne sont pas toujours, comme ceux de Racine, de grande maison.

221. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE II. De l’Etat, de la Fortune, de l’Age, du Rang, du Nom des Personnages. » pp. 39-75

A vous entendre, J’ai cru qu’à la maison le feu venoit de prendre.

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