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79. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XLIII. Du But Moral. Philosophie de Regnard comparée à celle de Moliere. » pp. 504-548

Des Médecins brusques, pédants, emphatiques, couverts de la livrée de la mort, semblent vouloir avancer les jours de leurs malades, autant par leur jargon & leur attirail, que par leurs ordonnances. Moliere leur prouve leur ridicule dans le Malade imaginaire, le Médecin malgré lui, l’Amour Médecin, &c. […] Un soin trop inquiet de conserver la vie rend quelques hommes victimes des Médecins.

80. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XIV. La commedia dell’arte au temps de Molière (à partir de 1662) » pp. 265-292

Allez vous promener. » Dans Le Médecin volant, le capitan vient consulter Arlequin qui fait le médecin, et lui demande un remède pour le mal de dents : « Prenez une pomme, répond Arlequin, coupez-la en quatre parties égales : mettez un des quartiers dans votre bouche, et ensuite tenez-vous ainsi la tête dans un four, jusqu’à ce que la pomme soit cuite, et je réponds que votre mal de dents se trouvera guéri. » Voilà qui prouve bien ce que dit un de ses panégyristes : « qu’il avait plusieurs connaissances particulières des secrets de la nature 52  ».

81. (1823) Notices des œuvres de Molière (VII) : L’Avare ; George Dandin ; Monsieur de Pourceaugnac ; Les Amants magnifiques pp. 171-571

Lulli, qui avait composé la musique des divertissements, et même, dit-on, fait les paroles italiennes de la fin du premier acte, chanta le rôle d’un des deux médecins grotesques. […] Molière, dans Pourceaugnac, revient à la charge contre les médecins, à qui il n’accordait pas de longues trêves. […] Ici, c’est la représentation fidèle et point exagérée d’une consultation au dix-septième siècle : les deux médecins disent ce qu’auraient dit, en pareille occasion, Braver, Valot, Esprit, Daquin, Desfougerais, Guénaut, et Gui Patin lui-même qui se moquait d’eux tous. […] Ensuite, il est certain que, dans le divertissement de la fin du premier acte, et non pas de la fin de la pièce, Lulli représenta l’un des deux médecins grotesques : ainsi, il ne pouvait représenter Pourceaugnac, car il eût été, dans la même scène, poursuivant et poursuivi.

82. (1882) Molière (Études littéraires, extrait) pp. 384-490

Au moment où il ressuscitait, le Roi reçut un troisième Placet où Molière sollicitait pour le fils de son médecin un canonicat vacant à la chapelle royale de Vincennes. […] Il n’épargnait pas les canevas à l’italienne, les impromptus, tels que Le Médecin volant, et La Jalousie du Barbouillé, préludes du Médecin malgré lui et de George Dandin, Les Docteurs rivaux, Le Maître d’école, Le Docteur amoureux. […] L’Amour médecin est fait, appris, et représenté en cinq jours. […] Au lendemain du Misanthrope paraissait Le Médecin malgré lui ; et le surlendemain, il organisait pour Saint-Germain Mélicerte et La Pastorale comique. […] Au plus fort de la lutte n’avait-il pas déjà produit, en 1665, Don Juan et L’Amour Médecin, en 1666 Le Misanthrope, Le Médecin malgré lui, Mélicerte et La Pastorale comique, en 1667 Le Sicilien ?

83. (1759) Moliere (Grand Dictionnaire historique, éd. 1759) [graphies originales] « article » pp. 604-605

Les Précieuses, les Petits maîtres & les Médecins, ont été les principaux objets de sa satyre.

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