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125. (1884) La Science du cœur humain, ou la Psychologie des sentiments et des passions, d’après les oeuvres de Molière pp. 5-136

Alors, dominé et aveuglé par ses passions, l’homme, ne sentant plus leur nature perverse, ne pense, n’imagine, ne raisonne, ne juge que sous leurs inspirations, et par conséquent conformément à leurs vœux ; il ne désire et n’approuve que ce qu’elles demandent pour leur satisfaction, il ne veut que ce qui peut la procurer. […] Ce qui revient à dire : l’homme pense, imagine, raisonne, juge comme il sent. 2° Il n’y a pas de faculté appelée raison.

126.

Dès qu’il n’a plus que Damis pour Adversaire, Damis est battu par avance, et Fechter a raison de marquer qu’il se moque maintenant de son accusateur et de son juge. […] » Il faut avouer cependant que Molière a été attaqué parfois par des écrivains allemands : Auguste-Guillaume de Schlegel (1767-1845), l’ami intime de Mme de Staël, juge très dédaigneusement Molière dans son livre Ueber dramatische Kunst und literatur (De l’art et de la littérature dramatiques) ; Henri Laube, l’un des plus fêtés dramaturges allemands contemporains, a émis l’avis que Molière devrait rester banni de la scène d’aujourd’hui.

127. (1825) Notices des œuvres de Molière (IX) : La Comtesse d’Escarbagnas ; Les Femmes savantes ; Le Malade imaginaire pp. 53-492

Alors, tel que Sophocle, lisant son Œdipe à Colone devant les magistrats, pour prouver que sa raison n’était point affaiblie, comme d’ingrats enfants le prétendaient, il invita ses juges à venir l’entendre prêcher, et il gagna sa cause tout d’une voix.

128. (1765) Molière dans l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert (compilation) pp. 2668-16723

On se juge, on se condamne, on se plaisante, comme un tiers, & l’amour propre y trouve son compte.

129. (1885) La femme de Molière : Armande Béjart (Revue des deux mondes) pp. 873-908

Les frères Parfaict rapportent l’avis d’un meilleur juge en ce genre : « Personne n’a mieux su se mettre à l’air de son visage par l’arrangement de sa coiffure, et plus noblement par l’ajustement de son habit. » Non-seulement elle ne suivait pas servilement la mode, mais elle la corrigeait quelquefois avec une telle sûreté de goût qu’elle la faisait et l’imposait.

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