Son front, où brillait cependant la majesté d’un dieu, portait une couronne de rubis cachés dans les fleurs, et si jeune, il avait déjà la teinte rubiconde des buveurs. » À sa suite heureuse, il entraînait les grâces, les élégances, les beautés, les jeux et les fêtes, mêlés aux plus douces odeurs. — Voilà un des tyrans de la jeunesse, et prenez garde, il enchante l’esprit pour le corrompre.
Aussi, dans le moyen âge, le trouvère épia-t-il le moine, et, dans le dix-septième siècle, quand l’hypocrisie se fut raffinée dans les hautes classes de la société, y jouant son jeu avec audace, Molière prit-il la succession des trouvères, et, au lieu d’un fabliau narquois, on eut le Tartufe.
Toute femme qui veut à l’honneur se vouer, Doit se défendre de jouer, Comme d’une chose funeste : Car le jeu, fort décevant, Pousse une femme souvent A jouer de tout son reste.
Pour sauver sa liberté, elle usera de tous les artifices, elle ne reculera devant aucune démarche, aucun mensonge, et finira même par se plaire à ce jeu, au point de nous choquer.
Célimène est coquette, Alceste est la franchise même ; Célimène aime le monde, Alceste le hait ; Célimène se complaît dans tous les jeux d’esprit et dans ce commerce galant qui excite l’indignation d’Alceste.