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99. (1914) En lisant Molière : l’homme et son temps, l’écrivain et son œuvre pp. 1-315

» La pièce a quelque originalité encore en ceci qu’elle contient un rôle de fou de cour qui est très spirituel. […] Il est vrai ; mais il se peut que Molière ait voulu indiquer par-là que, quand il s’agit de vanité, rien n’est impossible et rien n’est invraisemblable et que l’on peut persuader à l’homme vain les choses les plus folles pourvu qu’elles flattent sa vanité. […] Il est à remarquer encore que la folle « cérémonie »du Malade imaginaire n’est point très différente, les érudits en ont donné des preuves, de ce qu’étaient les véritables soutenances et réceptions de ce temps-là et qu’il n’y a eu, de la part de Molière, qu’une assez légère exagération. […] … » — « Quel est le plus criminel d’un paysan assez fou pour épouser une demoiselle ou d’une femme qui cherche à déshonorer son époux (George Dandin). […] Elle apprécie Philinte qui est très honnête homme et très raisonnable ; elle apprécie Alceste, qui est un peu fou, mais qui est « un généreux ».

100. (1840) Le foyer du Théâtre-Français : Molière, Dancourt, I pp. 3-112

Molière raille sans piété ces folles, qu’il appelle un ambigu de précieuse et de coquette ; il n’épargne en même temps ni messieurs du Recueil des pièces choisies, ni ses rivaux les comédiens de l’Hôtel de Bourgogne ; il se pose, dès ce moment, en contrôleur général des mœurs et des usages. […] Les Amants Magnifiques n’en furent pas meilleurs, il faut bien l’avouer ; c’est une pâle production, un peu forcément égayée par un rôle de fou, comme l’est la Princesse d’Elide, qui vaut mieux. […] Parfaitement sage, au milieu d’un entourage à demi fou, honnête sans puderie, spirituelle sans licence, ferme sans ostentation, elle résume toutes les séductions de son sexe. […] A toutes on peut appliquer ces jolies paroles d’Angélique dans la Folle enchère : Les femmes du monde raisonnent-elles ? […] Le public est fou, Dieu me damne, De trouver à l’auteur un esprit drôle et fin, Ce n’est qu’un ignorant, je le garantis âne, Puisqu’il est toujours au moulin.

101. (1861) Molière (Corneille, Racine et Molière) pp. 309-514

Je n’eus que trop de moyens de me convaincre de mon erreur, et la folle passion qu’elle eut quelque temps après pour le comte de Guiche fit trop de bruit pour me laisser dans cette tranquillité apparente. […] Pour n’en citer qu’un exemple, la comédie peut exciter sans doute cette espèce de rire que l’on appelle le fou rire, sans tomber ni dans le comique d’intrigue, ni dans celui de mœurs, ni dans celui de caractère. […] Tandis qu’Aristophane l’oblige à abdiquer un instant en faveur de la folle du logis, les comiques français cherchent à nous procurer des jouissances poétiques où il ait aussi sa part. […] Dans Les Grenouilles, la grâce et le comique s’unissent dans des scènes aussi folles que délicieusement poétiques. […] Les burlesques et folles parodies d’une satire aggressive et véhémente, comme celle d’Aristophane, exigent une extrême liberté.

102. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE III. Choix du lieu de la Scene. » pp. 76-93

Dandin est fou ; il peut fort bien braver le qu’en dira-t-on, & vouloir juger au milieu de la rue : mais est-il raisonnable que Léandre, son fils, consente à rendre publique la folie de son pere, qu’il l’expose au mépris de la plus vile populace, & qu’il se couvre lui-même du plus grand ridicule ?

103. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XI. Du Dialogue. » pp. 204-222

Pour Phédria, son pere ne fut pas plutôt parti, qu’il trouva une certaine chanteuse dont il devint fou.

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