J’avoue que, pour ma part, lorsque j’ai été un peu de temps sans les revoir ou sans les entendre, je m’y brouille un peu, et qu’il en est cinq ou six comme celles-là, soit dans L’École des maris, soit dans L’École des femmes, qui exposent notre esprit à des confusions d’ailleurs instructives et sans danger.
Quelque temps après, Pamphila est exposée en vente ; le même Capitaine la rachete, & veut la donner à Thaïs, à condition qu’il sera pendant quelques jours le seul possesseur de ses charmes.
Impossible d’exposer avec plus d’esprit les objections ; impossible d’y répondre avec plus de bon sens. […] Il expose très crûment la théorie.
Lorsque Pascal écrivait aux jésuites : « Vous avez bien mis ceux qui suivent vos opinions probables en assurance du côté des confesseurs, mais vous ne les avez point mis en assurance du côté des juges, de sorte qu’ils se trouvent exposés au fouet et à la potence en suivant vos probabilités » ; lorsqu’il ajoutait : « Obligez les juges d’absoudre les criminels qui ont une opinion probable, à peine d’être exclus des sacrements, afin qu’il n’arrive pas, au grand mépris et scandale de la probabilité, que ceux que vous rendez innocents dans la théorie, soient Fouettés ou pendus dans la pratique9 » ; quand Pascal flagellait ainsi les jésuites, il s’armait d’une sanglante ironie, mais certes il n’y mettait pas de gaieté ; il n’y a donc point là de comique. […] Platon a écrit sur la politique deux ouvrages, l’un, intitulé la République, où il expose la théorie du gouvernement idéal ; l’autre, intitulé les Lois, où il détaille la constitution d’un gouvernement moins parfait, approprié à la faiblesse des hommes.
Molière joua le rôle d’Éraste, amoureux d’Orphise, et le rôle d’Orphise fut rempli par Armande : J’ai de l’amour encor pour la belle inhumaine, Et ma raison voudrait que j’eusse de la haine, disait Éraste, et puis il ajoutait : Trompez, si vous voulez, un malheureux amant, Maltraitez mon amour, refusez moi le vôtre ; Exposez à mes yeux le triomphe d’un autre; Oui, je souffrirai tout. […] La maison de Molière, son théâtre surtout, ouvert à cent sortes de gens, l’exposèrent, dès qu’elle fut mariée, à la lâche assiduité des marquis désœuvrés, qui même ne prenaient pas la peine de cacher leurs poursuites, persuadés qu’une comédienne ne pouvait pas se montrer plus fière que tant de grandes dames... […] Qu’enfin dans la passion d’Arnolphe, c’était sa propre passion qu’il exposait aux rires de la foule !