C’était lui que Molière montrait « par l’exemple d’une affaire domestique, passant à s’ingérer dans les affaires les plus secrètes et les plus familières des familles » et mettant en usage les adresses d’Escobar pour capter la fortune de son hôte et caresser dévotement sa femme.
Aussi ne suis-je point surpris du noble aveu de Molière, disant que, sans l’exemple du Menteur, il n’eût jamais fait que des comédies d’intrigue.
(1) Les trois vers substitués à ceux-ci par les éditeurs de 1682, qu’ici tous les autres ont suivis, sont un exemple bien remarquable des libertés souvent malheureuses et toujours répréhensibles qu’ils ont prises à l’égard du texte de Molière.
Elle prend une entremetteuse en titre, la Châteauneuf, et ne refuse aucun des nombreux amans que cette matrone lui présente « pendant qu’elle fait languir une infinité de sots qui la croient d’une vertu sans exemple. » Ne voilà-t-il pas deux choses assez difficiles à concilier, « l’éclat » d’une vie galante et une cour d’amoureux transis ?
Sa facilité était admirable ; il y en a dans le registre de La Grange un exemple curieux, qui semblerait faire remonter jusqu’à lui l’invention de ce qu’on appelle au théâtre les scandales, — si le scandale n’était, par essence, aussi ancien que le théâtre même.