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193. (1800) De la comédie dans le siècle de Louis XIV (Lycée, t. II, chap. VI) pp. 204-293

Quand on lit ce passage de Molière , « La belle chose de faire entrer aux conversations du Louvre de vieilles équivoques ramassées parmi les boues des Halles et de la place Maubert ! […] On s’occupait, quelque temps avant sa mort, à lui faire quitter l’état de comédien, pour le faire entrer à l’Académie française.

194. (1865) Les femmes dans la comédie de Molière : deux conférences pp. 5-58

Accoutumez-la à l’application, au travail domestique, aux détails du ménage, afin qu’elle soit en état d’élever des enfants avec autorité et prudence dans la crainte de Dieu. » Ailleurs il développe sa pensée dans un passage que je rapporterai tout entier parce qu’il prête une force singulière aux observations que j’ai présentées plus haut : « Si une fille doit vivre à la campagne, de bonne heure tournez son esprit aux occupations qu’elle y doit avoir, et ne lui laissez point goûter les amusements de la ville… Si elle est d’une condition médiocre de la ville, ne lui faites point voir des gens de la cour : ce commerce ne servirait qu’à lui faire prendre un air ridicule et disproportionné… Formez son esprit pour les choses qu’elle doit faire toute sa vie ; apprenez-lui l’économie d’une maison bourgeoise, les soins qu’il faut avoir pour les revenus de la campagne, pour les rentes et pour les maisons qui sont les revenus de la ville… et enfin le détail des autres occupations d’affaires ou de commerce dans lequel vous prévoyez qu’elle devra entrer, quand elle sera mariée. » Ces occupations, c’est le vrai rôle et la dignité de la femme ; car, selon le même Fénelon « il faut un génie bien plus élevé et plus étendu pour s’instruire de tous les arts qui ont rapport à l’économie… que pour jouer, discourir sur des modes, et s’exercer à de petites gentillesses de conversation. » C’est aussi son vrai bonheur, et je ne vois pas sans regret que beaucoup de femmes soient devenues par leur faute, comme des étrangères dans leur famille, ignorantes des affaires du mari, qu’elles ne connaissent souvent que par leur ruine, une sorte d’objet de luxe qu’il entretient à grands frais, et qu’il montre, mais auquel il ne tient que par vanité.

195. (1823) Notices des œuvres de Molière (VII) : L’Avare ; George Dandin ; Monsieur de Pourceaugnac ; Les Amants magnifiques pp. 171-571

D’après le détail même dans lequel je viens d’entrer, on voit que L’Avare, à sa naissance, ne reçut pas un accueil aussi favorable qu’il le méritait.

196. (1825) Notices des œuvres de Molière (IX) : La Comtesse d’Escarbagnas ; Les Femmes savantes ; Le Malade imaginaire pp. 53-492

La pédanterie de Philaminte est hautaine, impérieuse, comme il convient à une femme qui règne despotiquement sur son mari et toute sa famille : elle fait des règlements, des statuts, des lois ; elle envahit toutes les sciences pour les faire entrer dans son domaine ; elle proscrit les mots qui lui déplaisent, elle exclut les personnes qui lui font ombrage.

197. (1848) De l’influence des mœurs sur la comédie pp. 1-221

Peut-être trouverez-vous, mon cher Eugène, que ces longs détails où je viens d’entrer n’ont pas avec le sujet qui nous occupe un rapport assez direct, et peut-être n’y verrez-vous dès lors qu’une dissertation minutieuse et peu utile ; cependant, comme c’est d’après l’idée fausse ou vraie que nous nous faisons d’un personnage que nous le jouons bien ou mal, rien de ce qui peut nous éclairer, même faiblement, sur son véritable caractère ne devrait être indifférent à nos yeux. […] Si cela est, l’acteur, pour mieux entrer dans sa pensée, ne doit-il pas en adoucir les traits plutôt que de les outrer?

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