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94. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VIII. » pp. 144-179

Prendre la lune aux dents seroit moins difficile. […] Elle est fort étonnante & difficile à croire.

95. (1775) Anecdotes dramatiques [extraits sur Molière]

On vit encore, je l’avoue, des avares et des hypocrites ; c’est qu’un vice est plus difficile à réformer qu’un ridicule, et que souvent on en rougit moins. […] Rien n’étant si difficile que de faire rire les honnêtes gens, on se réduisit à donner des Comédies romanesques, qui étaient moins la peinture fidèle des Ridicules, que des essais de Tragédie bourgeoise. […] Cette femme crut pouvoir substituer à l’épouse de Molière une nommée la Tourette, qui ressemblait si parfaitement à cette Actrice, qu’il était difficile de ne pas s’y méprendre. […] On vit encore, je l’avoue, des avares et des hypocrites ; c’est qu’un vice est plus difficile à réformer qu’un ridicule, et que souvent on en rougit moins. […] Chargé d’une nombreuse famille, avec peu de ressources, il eut une existence difficile.

96. (1800) De la comédie dans le siècle de Louis XIV (Lycée, t. II, chap. VI) pp. 204-293

Comme celle-ci offre de grands intérêts à démêler, on fait la plus sérieuse attention à la manière dont l’action se termine; mais, comme dans la comédie il ne s’agit ordinairement que d’un mariage en dernier résultat, divertissez pendant cinq actes et amenez le mariage comme il vous plaira, le spectateur ne s’y rendra pas difficile, et je garantis le succès. […] Il était difficile de remplir cinq actes avec un ridicule aussi mince et aussi facile à épuiser que celui de la prétention au bel-esprit. […] Mais si la scène où Orgon est caché sous la table était difficile à amener, était-il plus aisé de l’exécuter ? […] Ce langage à comprendre est assez difficile, Madame, et vous parliez tantôt d’un autre style.

97. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Troisième partie. — L’école historique » pp. 253-354

Que demandons-nous à ceux qui se consacrent à l’art difficile de flatter le palais ? […] S’il est aisé d’apercevoir dans une grande littérature l’empreinte du siècle et de la race qui l’ont produite ; s’il est aisé d’entendre la guerre civile s’entrechoquer dans les vers heurtés de Dante, et de contempler dans la douce figure de Béatrix la personnification, de toutes les choses rêvées par cette époque ardente, et mystique de poètes théologiens ; s’il est aisé de suivre dans le théâtre de Voltaire les préoccupations philosophiques du dix-huitième siècle, et de voir dans le Faust de Goethe l’expression du génie métaphysique et profond de l’Allemagne ; croit-on qu’il soit beaucoup plus difficile de découvrir la cause naturelle d’où procèdent les prodiges apparents, les études calmes d’un Bernardin de Saint-Pierre en 1789, les tragédies attiques d’un Goethe à Weimar ? […] Ce n’était pas bien difficile. […] En effet, je crois que s’il eût eu une maîtresse pâle, il n’eût jamais pu dire qu’elle eût été blanche ; s’il en eût eu une mélancolique, il n’eût pu dire aussi, pour adoucir la chose, qu’elle eût été sérieuse, et, tout ce qu’il eût pu obtenir de lui, eût été de ne lui parler jamais de ce dont il ne pouvait lui parler à son avantage… Ceux qui cherchent le plus à trouver à reprendre en lui, ne l’accusent que de soutenir ses opinions avec trop de chaleur… Il est certain qu’il est un peu difficile, et que les moindres imperfections le choquent ; mais il faut souffrir sa critique comme un effet de sa justice… Je n’aurais jamais fait si je voulais vous dire tout ce que Mégabate a de bon ; c’est pourquoi il vaut mieux que j’achève cette légère ébauche de sa peinture, en vous assurant que cet homme est incomparable, et qu’on n’en peut parler avec trop d’éloges448. » Tallemant a fait de Montausier un portrait moins idéal. — « M. de Montausier, dit-il, est un homme tout d’une pièce ; madame de Rambouillet dit qu’il est fou à force d’être sage.

98. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIX. Des Méprises, des Equivoques & de ce qu’on appelle quiproquo au Théâtre. » pp. 474-489

Il se peut que cette belle-sœur soit d’un esprit difficile.

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