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126. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XII. Des Pieces intriguées par une Soubrette. » pp. 135-150

J’ose dire que l’un & l’autre tendent au même but par un art tout-à-fait différent.

127. (1821) Sur le mariage de Molière et sur Esprit de Raimond de Mormoiron, comte de Modène pp. 131-151

Il faudrait pour cela produire du moins à l’appui, l’extrait mortuaire de Françoise, et l’extrait baptistaire d’Armande-Grésinde, ou de Grésinde, ou d’Armande-Grésinde-Claire-Elisabeth ; car on a vu que le nom de Françoise a subi ces trois transformations différentes.

128. (1901) Molière moraliste pp. 3-32

Ce comédien intrépide, dont la vie fit un penseur, eut sur les gens de lettres et sur les intellectuels de son temps une influence moins aisée à déterminer que celle de Descartes ; mais cette influence dut être considérable sur l’ensemble du public, pour qu’elle liguât contre lui des catholiques convaincus, d’esprit aussi différent que le prince de Conti, la duchesse de Longueville, le docteur janséniste Arnauld et le jésuite Bourdaloue, et lui valût d’autre part cette précieuse protection du roi Louis XIV, qui, selon l’expression de Comte, « ne résulta pas seulement des goûts personnels d’un dictateur alors progressif, mais aussi de la tendance d’une telle critique à seconder rabaissement de l’aristocratie et même du clergé ». […] N’est-ce pas de ce soin que s’acquittent à merveille, au xviie  siècle, chacun dans leur milieu, les Don Louis, les Clitandre, les Dorante (de la critique), les Ariste, les Cléante, les Madame Jourdain, les Eliante, les maître Jacques, les Martine, les Dorine, les Toinette… ces gens du monde, ces bourgeoises, ces valets, ces servantes de Molière, de conditions bien différentes, mais qui tous possèdent ces mêmes qualités supérieures : la bonté souriante et le bon sens.

129. (1740) Lettres au Mercure sur Molière, sa vie, ses œuvres et les comédiens de son temps [1735-1740] pp. -89

Pour surpasser‌ 13 les autres poëtes comiques, comme il a fait, il a pris une route différente. […] Suivant cette idée générale, Moliere réünit à la hâte, dans différens intermedes, tout ce que le théâtre lui put fournir de divertissemens propres à flater le goût de la Cour. […] Hauteroche la mit dans l’état où nous la voyons237 ; Le Feint Polonois, ou la Veuve impertinente, de trois actes, en prose, 1686238 ; Les Bourgeoises de qualités 239, de cinq actes, en vers, 1691240; Crispin médecin, de trois actes, en prose, 1680241; Les Nouvellistes, en trois actes, 1678, à l’Hôtel de Bourgogne ; La Bassette, comédie242, jouée à l’Hôtel de Bourgogne en mai 1680243, différente de celle de Guenegaud, jouée en même temps sous le même titre244.

130. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVII. Des aparté. » pp. 446-462

Si je n’avois pas d’armes assez fortes pour combattre les ennemis des aparté, je pourrois alléguer que le spectateur va à la comédie dans le dessein de se prêter aux aparté, ainsi qu’aux différentes illusions qu’il est obligé de se faire pour sa propre satisfaction ; comme de prendre une toile pour une ville, pour un jardin, pour un palais magnifique ; une actrice vieille & laide pour Vénus, ou l’une des Graces ; un tel comédien pour un héros en tendresse, en délicatesse, en bravoure ; & Mademoiselle une telle pour une Agnès, tandis que, malgré son énorme panier, nous voyons clairement le contraire.

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