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93. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre IV. Que la critique doit être écrite avec zèle, et par des hommes de talent » pp. 136-215

Ainsi, pendant que Thomas Corneille arrangeait ses rimes ingénieuses sur cette prose éloquente et forte, messieurs les comédiens ouvraient une trappe deux fois plus large ; ils rapetissaient la comédie, ils agrandissaient le spectre ; ils soufflaient sur l’esprit de Molière, ils doublaient les torches du dénouement final. […] Pourtant, en dépit de tous ces obstacles aux fureurs de Don Juan, le véritable avertissement lui vient du fantôme ; une fois que le fantôme pénètre dans le drame, aussitôt le drame change de face ; la passion grandit avec la terreur ; l’impiété remplace la luxure ; le blasphème anéantit les tendres paroles ; les chansons, les intrigues, les fillettes sont supprimées, on comprend que le dénouement approche, un dénouement terrible et solennel ! […] Cette farce de carnaval, quand vivait le roi Louis XIV, quand la société française paraissait immobile sur des bases qui semblaient éternelles, est devenue avec le temps et les révolutions que le temps entraîne avec lui, quelque chose de plus qu’une comédie où le rire, mêlé aux plaisirs des sens, se rabat, en fin de compte, sur un dénouement impossible. — Cette comédie, faite tout exprès pour nous montrer un fantôme, est devenue une tragédie véritable ; le fantôme est un être réel, l’abîme existe et chacun de nous peut en sonder la profondeur. […] Rien de plus funèbre que ce dénouement d’une histoire d’amour, depuis l’histoire d’Héloïse et d’Abeilard !

94. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIX. » pp. 397-410

Cela étant fait, elle éteignit la chandelle que le mari, par jalousie, tenoit toute la nuit allumée, & alla se cacher, en attendant le dénouement de la comédie.

95. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IX. M. PALISSOT. » pp. 297-316

« Qu’il y a loin d’une petite piece presque sans nœud & sans intrigue, dont le dénouement est prévu dès les premieres scenes : qu’il y a loin, dis-je, de cet essai à la perfection de l’art !

96. (1765) [Anecdotes et remarques sur Molière] (Récréations littéraires) [graphies originales] pp. 1-26

Moliere s’est servi pour la composition de la premiere Scene & pour l’exposition de toute la Piece dont je viens de parler, de la Satyre IX du premier livre d’Horace ; Ibam forte via sacra, &c ; mais il imagina un motif, une intrigue ou action, & un dénouement.

97. (1886) Revue dramatique : Les Fâcheux, Psyché (Revue des deux mondes) pp. 457-466

Mais Amphitryon, même à l’origine, plut par autre chose que par deux « machines volantes, » abaissées pour le prologue et pour le dénouement.

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