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189. (1914) En lisant Molière : l’homme et son temps, l’écrivain et son œuvre pp. 1-315

Je renonce à la vanité De cette dureté farouche Que l’on appelle fermeté ; Et de quelque façon qu’on nomme Cette vive douleur dont je ressens les coups, Je veux bien l’étaler, ma fille, aux yeux de tous, Et dans le cœur d’un roi montrer le cœur d’un homme. […] Il y a Cléante, mais le rôle de Cléante, on le sait et c’est historique, n’est qu’un paratonnerre, ajouté après coup à l’édifice, destiné à le garantir contre les foudres de l’autorité ; et de plus Cléante prêche tellement une dévotion « humaine, traitable », discrète, à petit bruit et sans bruit, qu’il a toujours l’air de dire le mot de Pauline à Polyeucte : Adorez-le dans l’ombre et n’en témoignez rien. […] Il faut éviter la franchise brutale : sans doute, mais s’il y a un commencement d’orgueil dans la franchise, il y a plus qu’on commencement de lâcheté et une notable peur des coups dans le silence ou dans la complaisance infatigable et l’approbation perpétuelle. […] Chrysalde est ravi et ne se tient pas d’aise et il marque un point et il assène le coup : Quoi qu’on en puisse dire enfin le cocuage Sous des traits moins affreux aisément s’envisage ; Et, comme je vous dis, toute l’habileté Ne va qu’à le savoir tourner du bon côté. […] Encore un coup, compère, apprenez qu’en effet Le cocuage n’est que ce que l’on le fait ; Qu’on peut le souhaiter pour de certaines causes, Et qu’il a ses plaisirs comme les autres choses.

190. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XII. » pp. 251-273

Vos yeux toutefois ne m’égorgerent pas du premier coup ; mais cela provint de ce que je ne sentois que de loin l’influence porte-trait de votre rayonnant visage ; car ma rechignante destinée m’avoit colloqué superficiellement à l’ourlet de la sphere de votre activité.

191. (1812) Essai sur la comédie, suivi d’analyses du Misanthrope et du Tartuffe pp. 4-32

La seconde partie, appelée tragédie, si féconde en grands effets, resta uniquement destinée à montrer les grands coups du sort, ces passions terribles qui portent tour à tour dans l’âme la pitié et la terreur.

192. (1734) Mémoires sur la vie et les ouvrages de Molière (Œuvres de Molière, éd. Joly) [graphies originales] pp. -

La confidence réitérée que fait Horace au jaloux Arnolphe, toujours la duppe, malgré ses précautions, « D’une jeune innocente, & d’un jeune éventé, le caractére inimitable d’Agnès, le jeu des personnages subalternes, tous formés pour elle, le passage promt & naturel de surprise en surprise, sont autant de coups de maître. […] L’aimable comédie, avec lui terrassée, En vain, d’un coup si rude, espéra revenir, Et, sur ses brodequins, ne put plus se tenir.

193. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE IX. De l’Adultère et des Amours faciles. » pp. 166-192

Toute celte partie de Molière tombe sous le coup des Maximes et Réflexions sur la Comédie, chap.

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