Jaloux de son autorité, mais bonhomme au fond, et point difficile à mener, Orgon souffre à sa femme ces conversations à la mode et les collations et les bais qui s’ensuivent communément.
Geneviève Béjart Molière peint ainsi une des physionomies de la comédienne en s’adressant à Mlle Hervé, dans L’Impromptu de Versailles : « Et pour vous, vous êtes la soubrette de la précieuse, qui se mêle de temps en temps de la conversation, et attrape, comme elle peut, tous les termes de sa maîtresse. […] Qu’il tombe au milieu d’une conversation, c’est un loup dans une bergerie, personne n’ose plus souffler mot.
Quoique Mmede Sévigné elle-même y puisât le sujet de ses lettres, et que le duc de La Rochefoucauld y formulât quelques-unes de ses maximes; Benserade et Mlle de Scudéry l’emportaient souvent sur ces âmes d’élite, et la conversation, montée sur un ton flatteur, n’était pas toujours empreinte de naturel et de précision. […] Il domine les autres, même dans la scène où la jeune fille assiste silencieusement à la risible conversation de Trissotin et des pédantes qui se pâment d’aise à ses vers.
Sous le rapport de l’action, cette comédie est mille ; elle n’est qu’une suite de conversations, que suspend la représentation d’un divertissement, interrompue elle-même par l’apparition d’un personnage qu’on n’attendait pas, et que termine l’arrivée d’un billet qu’on attendait encore moins.
Aristophane, dans ses Parabases, entre directement en conversation avec les Athéniens.