Un jour, son indignation longtemps contenue a éclaté enfin, sa conscience réveillée a parlé… ce jour-là la scène a eu son chef-d’œuvre, et dépassant Gassendi, Molière a triomphé de lui-même… Mais ce jour-là, son amour pour l’humanité a-t-il été vaincu ?
« [*]Quoique la comédie des Précieuses ridicules ne soit pas une des meilleures du côté de l’intrigue, quoiqu’elle ne soit pas une des plus nobles, elle doit tenir un rang considérable parmi les chefs-d’œuvre de Molière.
Il est pourtant certain que le Misanthrope ne plut point aux premieres representations, & que cette Lettre ne fut pas inutile à bien des Lecteurs & qu’elle leur fit comprendre qu’ils avoient tort de rejetter un chef-d’œuvre qui va de pair avec tout ce qui s’est jamais fait de plus excellent dans la Poesie Dramatique. […] Il louë le Misanthrope comme un chef-d’œuvre, mais méprise les Fourberies de Scapin, comme une Farce d’autant moins estimable que son Auteur avoit fait voir par de très-bons Ouvrages qu’il étoit capable de faire mieux. […] L’Ignorance & l’Erreur à ses naissantes Piéces, En habits de Marquis, en robes de Comtesses, Venoient pour diffamer son Chef-d’œuvre nouveau, Et secouoient la tête à l’endroit le plus beau.
Je n’ajoute pas, en publiant aujourd’hui ces notes, un chef-d’œuvre inconnu à notre littérature ; j’apporte de nouveaux matériaux à l’étude de la pensée dans notre pays. […] On applaudit parce que c’est le chef-d’œuvre de la Comédie, par Vanité. […] « Le Misanthrope est dans la comédie ce qu’Athalie est dans la tragédie ; ces deux chefs-d’œuvre ont le défaut d’être trop au-dessus de la portée du vulgaire. »(Geoffroy, I, p. 331, Cours de Littérature dramatique.)
Il a déjà traduit ce chef-d’œuvre une fois, et mécontent de sa traduction, il l’a recommencée. […] Je n’avais encore entendu ce chef-d’œuvre que quatre fois, et j’étais bien aise de l’entendre une cinquième, en attendant les autres.