/ 192
5. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XII » pp. 100-108

La période de 1650 à 1660 va nous montrer une triple opposition : celle des mœurs dissolues et débordées de la cour et de la capitale, d’un côté, avec les mœurs retenues de la société spirituelle, décente et polie de l’autre, avec les précieuses ridicules. […] La cour, de son côté, mit sous les armes les femmes dont elle disposait. […] Mais des deux parts, il y eut des transfuges qui passèrent d’un côté à l’autre.

6. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE X. » pp. 201-217

Pancrace, se tournant du côté par où il est entré. […] (Se tournant encore du côté par où il est entré. […] Passez donc de l’autre côté ; car cette oreille-ci est destinée pour les langues scientifiques & étrangeres, & l’autre est pour la vulgaire & la maternelle. […] Il ne manque pas de faire les mêmes questions à celui qui l’interroge ; il le prend ensuite par le bout du nez, & le fait passer du côté destiné à la langue qu’il veut lui parler.

7. (1844) La fontaine Molière (La Revue indépendante) pp. 250-258

On est donc, à notre avis, mal venu d’excuser ou de plaindre l’architecte du monument de Molière d’avoir dû faire son édifice dans une rue peu large, et au point de section d’un angle à côtés inégaux. […] Au-dessous, de chaque côté du piédestal, sont deux figures en marbre blanc, qui tiennent des légendes où sont inscrites, par ordre chronologique, les pièces de Molière ; ces deux figures représentent la comédie grave et la comédie enjouée ; enfin en bas se trouve un bassin octogone dans lequel trois têtes de lion crachent l’eau. […] Visconti a bien un aspect général de destination votive; les colonnes, le fronton, la niche, le piédestal, les statues qui se dressent de chaque côté de la figure principale, expriment bien l’apothéose de Molière ; mais, par contre, où le château d’eau est-il exprimé ? […] D’ailleurs si, comme il en est question, la ville de Paris vient à acheter plus tard la maison qui est derrière l’édifice, si elle se décide à l’abattre pour dégager la fontaine, comme cela devrait être, il faudra donc faire disparaître les deux côtés du monument parce qu’alors ils ne se relieront plus à rien ; il y avait pourtant un moyen de parer à cette éventualité, et d’éviter l’irrégularité si déplaisante de ces lignes, de ces angles différents.

8. (1873) Le théâtre-femme : causerie à propos de L’École des femmes (Théâtre de la Gaîté, 26 janvier 1873) pp. 1-38

Certains côtés de l’art où l’imagination domine, appartiennent, il est vrai, à la jeunesse, mais Molière, le poète des réalités, fit mieux d’attendre. […] Elle est pour moi le côté vivant de notre art, le côté hardi et réfléchi, délicat et violent; le côté caractère, le côté symptôme. […] Aussi, malgré mon vif désir de lettré, je n’ose pas prendre au sérieux cette renaissance tragique qui est saluée de tous, côtés par des cris de joie si respectables.    .

9. (1862) Molière et ses contemporains dans Le Misanthrope (Revue trimestrielle) pp. 292-316

I C’est une étude pleine d’intérêt que de rechercher le côté réel et vivant d’une œuvre dramatique, de séparer la fiction de la vérité, de voir dans quelles proportions le poëte a pu joindre aux types qui sont les produits de son imagination, quelques reflets de la réalité, quelques traits empruntés çà et là au monde qui l’environne. […] « Ne fallait-il pas, en effet, une bien grande puissance d’observation, un talent profondément humain, pour que les réalités vinssent de la sorte se placer sans cesse à côté des fictions, pour que le public qui écoute et le critique qui annote, en suivant le développement des caractères, aient pris ces caractères pour de véritables signalements et traduit les noms de théâtre par des noms connus de tout le monde1 ?  […] Il n’est donc pas surprenant que ses contemporains, même en laissant de côté toute malveillance, aient voulu découvrir en lui l’original d’Alceste6. […] D’une part, s’élevant au-dessus des scènes de la vie réelle, il étudie l’homme dans sa partie éternelle et invariable, indépendante de l’influence d’un siècle ni d’un pays ; de l’autre, saisissant le côté mobile et fugitif de la nature humaine, il vivifie ses conceptions par les traits piquants de l’observation, pour donner ¡aux physionomies dramatiques un cachet d’actualité. […] Patiemment, ingénieusement, ils collationnent les observations, et, en face d’un ou de plusieurs modèles, ils reportent sans cesse sur leurs toiles un détail à côté d’un autre.

/ 192