On sait que Boileau l’avait attaqué dans ses premières satires, dont il a depuis retranché son nom.
Bossuet, lui-même, n’a pas de plus vives peintures, quand il s’écrie : « Ne me dites rien des libertins ; je les connais ; tous les jours je les entends discourir, et je ne remarque dans tous leurs dis cours qu’une fausse capacité, ou, pour parler franchement, une vanité toute pure ; et pour fond, des passions indomptables, qui, de peur d’être réprimées par une trop grande autorité, attaquent l’autorité de la loi de Dieu, que, par une erreur naturelle à l’esprit humain, ils croient avoir renversé à force de le désirer. » Don Juan n’a jamais été mieux représenté que dans ces paroles ; il est bien dans le nombre de ces impies qui blasphèment ce qu’ils ignorent, qui se corrompent dans ce qu’ils savent. […] Je m’en vais passer tout à l’heure dans cette petite rue écartée qui mène au grand couvent Et si vous m’attaquez, nous verrons ce qui arrivera ! […] Pierrot attaquait si bien, et Charlotte se défendait si bien contre Pierrot !
Mais Veuillot n’aura même pas dans cette compagnie une place d’honneur, car eux tous n’ont jamais attaqué l’absent, le désarmé. » Nos penseurs et nos poètes les plus éminents se sont occupés de Molière. […] » Il faut avouer cependant que Molière a été attaqué parfois par des écrivains allemands : Auguste-Guillaume de Schlegel (1767-1845), l’ami intime de Mme de Staël, juge très dédaigneusement Molière dans son livre Ueber dramatische Kunst und literatur (De l’art et de la littérature dramatiques) ; Henri Laube, l’un des plus fêtés dramaturges allemands contemporains, a émis l’avis que Molière devrait rester banni de la scène d’aujourd’hui. […] Jean Bernier, qui ne pardonne pas à Molière d’avoir attaqué les médecins, dit positivement qu’il ne fit « monter la médecine en spectacle de raillerie sur le théâtre, que par intérêt et pour se venger contre une famille de médecins ».
Vous attaquez ma fille : il est bon de détruire Un soupçon qui m’offense & qui pourroit lui nuire.
On verra dans ce huitième volume ou dans le suivant jusqu’à quel point la jalousie ou la calomnie l’attaquèrent.