/ 156
147. (1852) Légendes françaises : Molière pp. 6-180

Toute la lumière consistait d’abord en quelques chandelles dans des plaques de fer blanc attachées aux tapisseries ; mais comme elles n’éclairaient les acteurs que par derrière et un peu sur les côtés, ce qui les rendait presque tout noirs, on s’avisa de faire des chandeliers avec deux lattes mises en croix, portant chacun quatre chandelles pour mettre au-devant du théâtre. […] plus ils sont dangereux, Plus je me plais à m’attacher sur eux !

148. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIII. » pp. 436-488

Cependant, pour se débarrasser de ses importunités, & pour le punir de quelques impertinences qu’il lui a faites, elle feint de s’attendrir, lui conseille de se mettre dans un sac, où elle l’attache bien fort, & rentre pour aller chercher, dit-elle, des hommes qui le porteront chez elle dans sa chambre, comme un paquet de linge sale.

149. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Deuxième partie. — L’école critique » pp. 187-250

Les caractères spéciaux de chaque grand poète et de chaque grand théâtre, voilà la seule chose intéressante, vivante, réelle dans les études de la critique303 ; quant aux caractères généraux qui peuvent être communs à tous les théâtres et à tous les poètes, les prendre pour le grand objet de la critique littéraire, c’est, sous une apparence de profondeur philosophique, s’attacher à ce qui est insignifiant, vide et superficiel ; c’est poursuivre l’ombre pour le corps.

150.

Par une fatalité, qui semble attachée à la plupart des documents qui le concernent, Molière n’a pas, comme les autres témoins, signé ce baptistaire. […] Reproduit-elle une faute ou la commet-elle pour la première fois, c’est ce qu’il est impossible de décider ; mais ce qu’il ne faut pas perdre de vue, c’est que Molière attachait alors peu d’importance à l’impression de ses pièces : Les Précieuses avaient été publiées malgré lui, et l’histoire du Cocu imaginaire édité par le Sieur de Neuf Villenaine est assez connue pour qu’il suffise de la rappeler à nos lecteurs sans la raconter de nouveau.

151. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre V. Comment finissent les comédiennes » pp. 216-393

À quinze ans, l’enfant était une jolie fille à la mine éveillée, à la taille fluette, autour de cette jolie taille elle attachait déjà le tablier vert d’Isabelle. […] Dans cette diversité infinie d’accidents que le cerveau de l’homme… et de la femme peut contenir, il s’attachait surtout à rechercher les accidents qui frappaient les intelligences d’élite, à guérir, à rasséréner les grandes âmes plus facilement, et plus cruellement malades que toutes les autres. […] À ce moment l’Athénien reparaît ; le poète a repris tous ses droits sur le conteur de facéties ; Aristophane s’enivre de cette poésie véritable, en oubliant la raillerie commencée ; en vain Strepsiade répond à ces belles strophes par d’horribles quolibets dignes de Sancho Pança quand il a trop mangé, la poésie persiste, brillante et fine ; le lambeau de pourpre éclate et brille attaché au haillon de bure ; plus que jamais nous sommes sur le Parnès, cette montagne qui s’élève entre l’Attique et la Béotie. […] En preuve irrécusable de toutes ces aventures que l’on dirait copiées sur une nouvelle de Cervantes, il avait rapporté, bel et bien, de ce voyage interrompu, une grande belle chaîne en fer toute rouillée, que ses convives pouvaient voir suspendue dans la salle à manger de sa maison. — Même, il prétendait que cette chaîne avait servi bien longtemps à l’attacher.

/ 156