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193. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre IV. Que la critique doit être écrite avec zèle, et par des hommes de talent » pp. 136-215

C’est un mot de Pline l’ancien. […] C’était l’opinion des moralistes anciens, tout aussi bien que des moralistes modernes ; mais les Grecs, ces hommes presque divins, redoutaient la déclamation et l’emphase plus qu’ils ne redoutaient la famine et la peste17. […] À la voir, ainsi parée à la mode de son pays, la dentelle mêlée à la soie, le corail mêlé aux diamants, on eût dit une apparition de l’ancienne Espagne, quand toutes les Espagnes frémissantes battaient des mains à ce fier gentilhomme, à cet ardent amoureux, à cet impétueux duelliste, à ce chercheur d’aventures amoureuses, à ce damné Don Juan.

194. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VIII. » pp. 144-179

Moliere a conservé tout le plaisant de la scene italienne, sans nous faire voir un maître qui, pour exercer ses gens à maltraiter un de ses anciens amis, s’avilit jusqu’à recevoir des coups de bâton de la main même de ses domestiques.

195. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VI. Baron, imitateur, comparé à Moliere, à Cicognini, à Térence, &c. » pp. 219-261

La façon dont Baron alonge cet acte, en envoyant chercher Marton par Mariane, & Mariane par Marton, est encore due à la rare imagination de Baron, à moins qu’il n’ait puisé cette idée dans une scene italienne très ancienne ; elle est rajeunie dans le Prince de Salerne.

196. (1901) Molière moraliste pp. 3-32

« Il s’attache aveuglément », dit Diafoirus père en parlant de son fils, « aux opinions de nos anciens.

197. (1746) Notices des pièces de Molière (1658-1660) [Histoire du théâtre français, tome VIII] pp. -397

Molière commença par mettre au théâtre les passions qui avaient déjà été traitées ; mais il les donna en divers temps, et sous des formes différentes, afin que ce même public, comparant ce qu’il avait vu à ce qu’on lui présentait, en distinguât mieux la manière, et sentît la préférence qu’il devait donner au nouveau système sur l’ancien. » Ce ne fut ni sans peines ni sans essuyer un nombre infini de critiques que Molière parvint à faire goûter la bonne comédie.

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