Le désintéressement de l’amour de Dieu, qu’il faut aimer par-dessus toute chose751, est exprimé eu action par le Pauvre qui « prie le ciel tout le jour, et qui est bien mal reconnu de ses soins, dit don Juan, puisqu’il est dans la plus grande nécessité du monde, et que, le plus souvent, il n’a pas un morceau depain à mettre sous les dents. » Pourtant, entre un louis d’or et un péché, il n’hésite pas ; et malgré le diable qui le tente et Sganarelle qui l’encourage, « il aime mieux mourir de faim752. » L’amour du prochain, qu’il faut aimer comme soi-même pour l’amour de Dieu753, quand a-t-il été pratiqué d’une manière plus touchante que par done Elvire, qui, trahie de la façon la plus injurieuse par un amant aimé, revient trouver ce scélérat, ce perfide, qu’elle a menacé de « la colère d’une femme offensée754, » pour adresser à ce cœur de tigre les paroles qui tirent des larmes à Sganarelle : « Je ne viens point ici pleine de ce courroux que j’ai tantôt fait éclater ; et vous me voyez bien changée de ce que j’étois ce matin. […] Enfin on peut remarquer dans les Amants magnifiques (act.
Dorante, amant d’Angélique, se déguise en peintre, l’Olive son valet, en jardinier, pour s’introduire chez le tuteur ; ils y réussissent.
J’ai lu la même histoire différemment tournée ; il n’y est point question de Cléopatre : la brune & la blonde disent à leur traître qu’une campagnarde du voisinage croit aux géants, & qu’on lui a promis de lui faire voir un géant d’un an ; elles prient en conséquence leur perfide amant de se laisser emmaillotter : il y consent.
Ses filles trouvent des époux dans leurs amants, et Brizio, le frère avec qui il craignait d’être obligé de partager ses biens, se trouve être très riche et sans famille.
Quel hommage plus noble peut offrir un amant à l’objet de sa tendresse et de son respect ?