/ 104
50. (1886) Molière et L’École des femmes pp. 1-47

Ce sera Voltaire, qui multipliera son action philosophique de toutes les manières, sous toutes les formes, qui la portera jusque sur la scène, mais aussi dont le théâtre ne vivra pas, dont le théâtre est mort. […] Molière n’est pas un philosophe : le philosophe, c’est Descartes ; Molière n’est pas un penseur : le penseur, c’est Pascal ; Molière n’est pas un démolisseur comme Voltaire, ni un réformateur comme Rousseau.

51. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre IV » pp. 38-47

Voltaire a dit avec justice de Balzac, que la langue française lui avait de grandes obligations : « Homme éloquent, dit-il, qui donna le premier du nombre et de l’harmonie à la prose. » Chapelain était un mauvais poète, mais il était homme d’honneur et de probité ; il possédait une érudition profonde et judicieuse ; il eut, le premier, l’idée du Dictionnaire de l’Académie française.

52. (1882) Molière (Études littéraires, extrait) pp. 384-490

« La première représentation, dit Voltaire, eut l’applaudissement qu’elle méritait ; mais c’était un ouvrage plus fait pour les gens d’esprit que pour la multitude, et plus propre encore à être lu que joué. […] Formée à l’école de Voltaire et de Rousseau, ironique comme l’un, sentimentale comme l’autre, à la fois faible et violente, cette génération s’épuisera en élans contradictoires. […] Notons d’abord que Voltaire se trompe en affirmant qu’ils furent introduits par Quinault sur notre scène. […] « Le duc de Montausier, à qui on disait que Molière l’avait joué, alla voir la pièce, et dit en sortant qu’il aurait bien voulu ressembler au misanthrope. » (Voltaire). […] The Miser est le titre d’une imitation faite, le 5 février 1671, par un Anglais nommé Shadwell, dont l’impertinence émut la bile de Voltaire.

53. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Conclusion » pp. 355-370

Voltaire n’a pas tout à fait tort de trouver que les vifs dégoûts littéraires sont le prix des plus délicieuses jouissances littéraires, et que, pour bien aimer certaines choses, il faut savoir haïr vigoureusement leurs contraires.

54. (1863) Histoire de la vie et des ouvrages de Molière pp. -252

Voltaire. […] Gassendi leur enseigna la philosophie d’Épicure, « qui, bien qu’aussi fausse que les autres, a dit Voltaire, avait du moins plus de méthode et plus de vraisemblance que celle de l’école, et n’en avait pas la barbarie ». […] L’opinion que nous émettons ici est aussi celle de Voltaire et de Palissot. […] Nous pèserons plus tard les accusations du « critique de Nicolas », comme l’appelait Voltaire ; mais ce que nous voulons attaquer ici, c’est une tradition aussi ridicule qu’invraisemblable. […] Voltaire disait que la première lecture de cette pièce le fit rire de si bon cœur qu’il se renversa sur sa chaise, tomba en arrière et faillit se tuer.

/ 104