/ 111
53. (1914) En lisant Molière : l’homme et son temps, l’écrivain et son œuvre pp. 1-315

Il fit des études, me semble-t-il, très ordinaires ; car, sauf Plaute, Térence et un peu de Lucrèce, rien dans ses œuvres ne montre qu’il ait rien retenu de l’antiquité. […] Outre Plaute, Térence et Lucrèce que j’ai nommée il semble avoir connu Rabelais et Montaigne et c’est bien tout. […] L’Avare Comme Amphitryon, l’Avare est tiré de Plaute ; mais Molière a encore plus transformé la Marmite de Plaute qu’il n’avait transformé l’Amphitryon et il n’y a pas de comparaison a faire de la pièce de Molière à celle de Plaute, encore que Molière se soit beaucoup servi de celle-ci. La pièce de Plaute, bien qu’on ne me fera jamais dire qu’Euclion soit « un avare de circonstance » et bien que j’estime qu’il est parfaitement un avare de tempérament, la pièce de Plaute n’est guère qu’une jolie comédie anecdotique ; celle de Molière est une grande étude de passion. […] Voit-on que Plaute ait fait amoureux son Euclion ou Balzac amoureux son Grandet ?

54. (1882) Molière (Études littéraires, extrait) pp. 384-490

Pour savoir dans quelle mesure le thème dramatique de Plaute a été renouvelé par Molière, il convient d’analyser brièvement la pièce antique. […] Sans doute Molière doit à Plaute plus d’un incident ingénieux, plus d’un détail plaisant145. […] Donc, s’il faut admirer chez Plaute la verve du dialogue, ne lui demandons point une profondeur d’observation qui est la gloire de Molière. […] Plaute y fait allusion à l’abrogation de la loi Oppia. […] Plaute n’a pas voulu intituler sa pièce Avarus, comme il avait appelé d’autres comédies Pseudolus, Miles gloriosus.

55. (1825) Notice sur Molière — Histoire de la troupe de Molière (Œuvres complètes, tome I) pp. 1-

Les esclaves d’Aristophane, de Plaute et de Térence ont enfanté les valets de Scarron, de Corneille et de Molière : les Daves sont pères des Mascarilles. […] Plaute, qu’il a imité, nous prouve que l’on peut bien faire, et être encore loin de Molière. […] C’est encore à Plaute que Molière doit le sujet de L’Avare, et même les principales scènes de son admirable comédie. […] L’avare de Plaute n’est pas amoureux : aussi cherche-t-on en vain dans cet auteur les scènes où Harpagon, obligé de donner à dîner à sa future, discute le menu du repas, et fait la leçon à ses domestiques ; cette lésinerie, jusque dans la magnificence, met le caractère dans tout son jour.

56. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VII. De l’Exposition. » pp. 139-164

Plaute & Térence n’alloient pas chercher bien souvent tant de façon. […] Plaute ne donne pas toujours d’aussi bonnes raisons.

57. (1819) Notices des œuvres de Molière (I) : L’Étourdi ; Le Dépit amoureux pp. 171-334

Parmi ceux d’Aristophane et de Plaute, il en est beaucoup qui, au lieu d’indiquer le sujet, ne font qu’en désigner une des circonstances les plus indifférentes.

/ 111