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55. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XL. Du dénouement des Pieces à caractere. » pp. 469-474

Alceste, dans le Misanthrope.

56. (1884) Tartuffe pp. 2-78

Cependant, tenu par métier de me former une idée nette du personnage, je me suis pris à lui comme j’ai pu, j’ai tâté sous son manteau, j’ai cherché, et je ne dirai pas que j’ai trouvé, mais j’assurerai qu’en toute conscience je crois que le rôle a passé, lui aussi, par une transformation analogue à celle d’Alceste, devenu, en dépit de Molière, un rôle tragique ; que Tartuffe n’est rien moins que cela ; qu’il était originairement, qu’il devrait être encore un… Ah ! […] se récrient déjà tous ceux qui dans mes études sur Alceste et sur Arnolphe m’ont pris pour M. […] Dans le clavier du rire, le ha ha que mérite Alceste, lâchant ses apophtegmes rageurs, n’est pas le ho ho qui convient pour Arnolphe, ce fou, ce fieffé brutal ; ce n’est pas non plus l’espèce de hu hu qui doit poursuivre Tartuffe, mêlé de huée pour le drôle et d’un épanouissement de rate à le voir découvert. […] Malgré Alceste, malgré Chrysale, malgré cent types que les siècles ne se lasseront pas d’étudier, et qui feront les délices des hommes tant qu’il y aura des hommes qui penseront, s’il n’eût pas fait Tartuffe, Molière ne serait pas ce Molière que lit chaque Français de plus qui sait lire.

57. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Troisième partie. — L’école historique » pp. 253-354

Quand il aime Éliante qui préfère Alceste, et qu’Alceste un jour peut épouser, il se propose avec une délicatesse et une dignité entière, sans s’abaisser, sans récriminer, sans faire tort à lui-même ou à son ami. […] Il crie, il est rude, il rompt en visière, et s’il gronde quelqu’un, il lui remet devant les yeux toutes ses iniquités passées… À moins qu’il ne soit persuadé qu’il y va de la vie des gens, il ne leur gardera pas le secret449. » En 1666, Molière créa le personnage d’Alceste. Le Misanthrope est une œuvre infiniment hardie ; car, si Alceste gronde, c’est sur la cour, plus que sur Célimène, et qu’est-ce que la cour, sinon le monde du roi arrangé pour lui et par lui ? Ces mauvais choix pour les emplois publics, qui révoltent Alceste, qui les fait, sinon le roi450 ? […] Chez lui, il était comme Alceste dans la maison de Célimène.

58. (1843) Épître à Molière, qui a obtenu, au jugement de l’Académie française, une médaille d’or, dans le concours de la poésie de 1843 pp. 4-15

De Scapin ou d’Alceste empruntant le visage, Tu divertis la foule et fis penser le sage.

59. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE X. De la Diction. » pp. 178-203

Alceste. […] parcequ’elle n’a rien de forcé, & que tout homme de la condition d’Alceste auroit précisément parlé comme lui, s’il s’étoit trouvé dans sa situation.

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