On l’avait élevé avec assez de soin, et il avait fait beaucoup de progrès dans les Belles Lettres et dans le Droit.
Il veut la marier au fils d’un de ses amis, jeune homme qui a tout le brillant du grand monde, c’est-à-dire beaucoup de fatuité & de présomption. […] Oui, j’ai beaucoup de timidité. […] Il est aisé de voir, dans nombre de nos pieces, que leurs Auteurs se sont donné beaucoup de peine pour choisir les noms de leurs personnages, & qu’ils ont cru par-là ajouter beaucoup au comique ou au moral de leur ouvrage. […] Nous avons vu que Lisimon signifie un homme foible, changeant, flexible ; par conséquent ce nom convient au Financier du Glorieux, puisqu’il est amoureux de Finette, & la cede ensuite, sans beaucoup de regret, à son fils ; puisqu’il se laisse traiter fort mal par le Comte de Tufiere, & lui donne ensuite sa fille.
Bucci offrent beaucoup de variantes avec celles que je donne aujourd’hui ; la lecture de l’archéologue de Civita-Vecchia me paraissant souvent fautive. […] La présence de Damis caché met beaucoup de piquant. […] Molière ayant choisi de nous la montrer tout à fait vaincue a évité beaucoup de positions comiques. […] Trait de vérité qui fait un grand plaisir en donnant beaucoup de vraisemblance à la chose. […] Trissotin Beaucoup de gens pourtant le trouvent admirable.
Son mari revient, la gronde beaucoup de se servir de cet homme qu’il n’aime pas ; & malgré les représentations de son valet Mausecret, qui veut éviter tout éclat entre le mari & la femme, il va porter ses plaintes au Seigneur de Valletreu, qui, ayant écouté les raisons de Raoullet & de Doublette, prononce en faveur de la derniere. […] Madame Flandres rend visite à Madame Hollande ; elle prend beaucoup de part à son mal : elle en a été attaquée, elle en connoît toute la malignité, dit-elle.
Comme de coutume, la principale actrice de la troupe recevait beaucoup de visites. […] Le 10 juin, ses obsèques eurent lieu avec beaucoup de solennité ; les échevins y envoyèrent les bannières de la ville avec leurs massiers ; la corporation des marchands suivit le convoi avec des torches.
Les comédies appellées statariae, celles où il y a beaucoup de dialogue & peu d’action, telles que l’Hecyre de Terence & l’Asinaire de Plaute. […] Il fut esclave de Terentius Lucanus sénateur romain, qui le fit élever avec beaucoup de soin, & l’affranchit fort jeune. […] Térence étoit homme trop bon pour avoir cette partie ; car elle renferme en soi avec beaucoup de finesse, un peu de malignité. […] Cette idée de grandeur n’éleve pas seulement Aristote ou Platon dans l’esprit de beaucoup de gens, elle imprime aussi du respect pour tous ceux qui les ont commentés, & tel n’auroit pas fait l’apothéose de son auteur, s’il ne s’étoit imaginé comme enveloppé dans la même gloire. […] Ce sont par exemple des personnes qui ont lu beaucoup de livres anciens & nouveaux, où ils n’ont point trouvé la vérité.
On le loue beaucoup de sa hardiesse. […] Il avait apporté de la province beaucoup de phébus et beaucoup de grossièreté ; en moins d’un an, il s’était presque complètement débarrassé de ces deux défauts. […] Il ne les écouta point, et représenta son personnage avec beaucoup de difficulté. […] Beaucoup de sottises courantes viennent de là ! […] Envers Alceste, qui semble ne l’aimer guère, il déploie beaucoup de patience et même de charité, marques d’une âme plus forte.
Cette pièce est écrite et composée avec esprit; on y rencontre beaucoup de vers naturels. […] Auger, a traité ce sujet avec beaucoup de sagacité dans ses excellentes notices sur les pièces de Molière. […] Molière s’est servi aussi de beaucoup de choses de détail ; l’avare qui demande à voir la troisième main de son valet, est un trait d’Euclion. […] Cette conduite sensée de Louis XIV rachète beaucoup de fautes que l’orgueil lui fit commettre. […] Dans la Loterie, il a saisi ce caractère avec beaucoup de vigueur.
Les prétentions des Aristarques français pour leur auteur favori, se fondent principalement sur L’École des femmes, le Tartuffe, Le Misanthrope et Les Femmes savantes, pièces qui, à tous égards, sont composées avec beaucoup de soin. […] Deux de ces pièces, Jodelet et Don Japhet d’Arménie, se donnent encore quelquefois comme farces de carnaval, et toujours avec beaucoup de succès. […] Destouches était un auteur modéré, tranquille, parfaitement honnête dans ses vues, qui composait avec beaucoup de tension d’esprit des comédies régulières, où il ne se serait pas dispensé des cinq actes, et où à l’exception de la gaîté obligée de Lisette et de Frontin, il n’y a rien de bien plaisant. […] Le goût pour les sentiments romanesques, qui a dominé pendant une partie du dernier siècle, a prolongé un peu l’existence du drame larmoyant ; mais la tragédie bourgeoise n’a jamais eu beaucoup de succès en France, parce qu’on y aime trop ce qui a de l’éclat et de pompe. […] Le plan du Barbier de Séville est conçu sans beaucoup de soin, il y a bien plus d’art et d’invention dans Le Mariage de Figaro, mais la morale en est relâchée, et même à ne considérer cette pièce que sous le point de vue dramatique, elle peut encore mériter des reproches.
Il y avait alors dans ce collège deux enfants, qui eurent depuis beaucoup de réputation dans le monde. […] On est obligé de dire (et c’est principalement aux étrangers qu’on le dit) que le style de cette pièce est faible et négligé, et que surtout il y a beaucoup de fautes contre la langue. […] Les provinces, qui outrent toutes les modes, avaient encore renchéri sur ce ridicule : les femmes qui se piquaient de cette espèce de bel esprit s’appelaient précieuses ; ce nom, si décrié depuis par la pièce de Molière, était alors honorable ; et Molière même dit dans sa préface, qu’il a beaucoup de respect pour les véritables Précieuses, et qu’il n’a voulu jouer que les fausses. […] La réputation naissante de Molière souffrit beaucoup de cette disgrâce, et ses ennemis triomphèrent quelque temps. […] C’est une de ces farces de Molière dans laquelle on trouve beaucoup de scènes dignes de la haute comédie.
Par la corbleu, gardez d’échauffer trop ma bile ; Vous pourriez éprouver, sans beaucoup de longueur, Si mon bras sait encore montrer quelque vigueur. […] J’ai un certain valet, nommé Mascarille, qui passe, au sentiment de beaucoup de gens, pour une maniere de bel esprit ; car il n’y a rien à meilleur marché que le bel esprit maintenant. […] Que le lecteur soit sincere : il a surement cru que Géta, touché des prieres de son maître, alloit le tirer de peine en lui remettant l’argent qu’il a reçu de Dave ; & il s’ensuit de là qu’il veut beaucoup de mal à l’Auteur de l’avoir annoncé, ou à Géta de ne l’avoir pas remis, & d’aller chercher bien loin des expédients pour procurer à Phédria une somme qu’il a entre ses mains.
Il fit inutilement avec elle beaucoup de dépense ; elle recevoit ses présents : mais comme il n’en étoit pas plus avancé, l’amour l’aveugla au point de lui proposer de l’épouser. […] Ce dernier n’a pas eu beaucoup de peine en transportant l’un & l’autre sur la scene.
Boucher a joué avec beaucoup de convenance ; j’aurais souhaité qu’il y mît un peu plus de variété. […] A-t-il beaucoup de fredaines sur la conscience ? […] Don Juan est une figure qui ne périra jamais : peut-être beaucoup de mes lecteurs ne savent-ils plus ce que je veux dire quand je parle de d’Estrigaud. […] Thiron n’est pas du tout l’homme du rôle, qui exige beaucoup de naïveté et d’infatuation. […] Mlle Favart a beaucoup de détracteurs, qui ne goûtent point son talent.
Il faut, qui que ce soit qui ait fait le coup, qu’avec beaucoup de soin on ait épié l’heure ; & l’on a choisi justement le temps que je parlois à mon traître de fils. […] Je sais que vous avez déja un nombre d’années & beaucoup de bien. […] Il laisse à son gendre le soin d’acheter tout ce qu’il faut pour le festin, encore est-il fâché qu’il ait fait apporter beaucoup de vin : il soupçonne qu’on a dessein de l’enivrer pour lui voler ensuite son trésor, & projette de boire de l’eau toute pure. […] Il n’est pas possible qu’il ne l’ait pas senti, non plus que celui-ci : Le Maître du quartier a fait avertir qu’il distribueroit de l’argent : Euclion desireroit ne pas abandonner un ou deux écus qui lui reviennent ; outre que ce seroit autant de perdu, il donneroit à soupçonner qu’il a de l’or chez lui : d’un autre côté, il craint beaucoup de quitter son cher foyer, parcequ’il y a caché son trésor.
La belle s’en apperçut, & en eut beaucoup de déplaisir. […] Je ne sais ce que vous voulez dire, répondit la belle avec beaucoup de sang froid, & j’ai de la peine à croire que mon époux se plaigne de moi.
On pourroit encore reprocher à l’Auteur d’avoir fait une troisieme & mauvaise copie du Tartufe dans son Faux Sincere, puisque le héros n’affecte beaucoup de franchise que pour enlever un dépôt, & que l’Auteur, en peignant le caractere de son héros, nous dit : Hypocrite en franchise est à-peu-près le mot. […] Il paroît, dit qu’il est Damis, fait beaucoup de train sur le mariage précipité de sa prétendue femme, & ne s’appaise qu’après avoir déchiré le contrat qu’elle a passé avec Ligournois.
Flaminia presse vivement Lélio de tenir la parole qu’il lui a donnée à Venise, & de la délivrer par ce moyen des poursuites de Mario, qu’elle ne peut souffrir : elle lui fait ensuite des reproches, & lui témoigne beaucoup de jalousie. […] Cette piece intéressante fut jouée avec beaucoup de succès, & on en fit imprimer l’argument dont on a tiré cet extrait.
Parfaict dans leur Histoire du Théatre François, qu’en lisant ceci, beaucoup de ses amis ne se rappellent de le lui avoir ouï dire. […] Comme Béjart faisoit beaucoup de plaisir, on boita aussi-tôt sur tous les théatres de Province ; non-seulement dans le rôle de la Fleche, où cela devenoit nécessaire, mais indifféremment dans tous ceux que Béjart remplissoit à Paris.
Remarquer particulièrement le mot à Angélique à son oncle Béralde, quand celui-ci veut faire jouer à Argan le premier personnage dans la Cérémonie du Malade imaginaire : « Mais, mon oncle, il me semble que vous vous jouez un peu beaucoup de mon père » (act. […] Comme elle prévoyait bien que celte pièce attirerait beaucoup de monde, Mlle Molière avait à cœur de s’y faire remarquer par l’éclat de sa toilette ; elle commanda donc un habit magnifique sans en rien dire à son mari, et, le jour de la représentation, elle se mil de très-bonne heure en devoir de s’en vêtir.
Le caractere de Moliere étoit très-serieux ; c’étoit un homme qui parloit peu, mais très-à-propos & avec beaucoup de justesse ; c’étoit un vrai Philosophe, plein de probité, desinteressé, ne songeant qu’à plaire à son Prince & aux personnes du premier goût, & qu’à faire subsister sa Troupe. […] Moliere s’étoit marié à la Demoiselle Béjart, fille d’un Comédien & d’une Comédienne de ce nom : il l’aima avec beaucoup de tendresse ; mais comme c’étoit une coquette des plus aimables, qui avoit le talent de plaire à presque toutes les personnes qui la voyoient, & dont l’humeur ne sympatisoit nullement avec celle de Moliere, il eut quelques chagrins domestiques à essuyer.
Il n’y a pas beaucoup de misanthropie là-dedans. […] À ce compte il y a beaucoup de gens qui passent leur vie à se compléter. […] Le mot est dans Don Juan, mais, que je crois, n’a pas beaucoup de portée. […] Ce que je vous montre l’avez-vous vu, vous qui avez du bon sens et qui avez vu beaucoup de choses ? […] C’est la fureur de beaucoup de nos critiques de prendre pour des coquettes des femmes qui ne le sont point du tout.
Grimarest raconte que, la femme de Molière s’étant brouillée avec celle d’un médecin chez qui elle logeait, les maris prirent parti dans la querelle avec beaucoup de chaleur ; il ajoute que Molière, pour venger sa femme et lui-même, composa L’Amour médecin, et que, depuis ce temps, il ne négligea aucune occasion de décrier la faculté. […] Comme ces deux grands moralistes, il a sans doute eu le tort de condamner, d’une manière trop absolue, un art dont l’utilité, en beaucoup de cas, ne saurait être niée raisonnablement ; de lui contester tous les heureux succès, en lui imputant tous les accidents fâcheux ; enfin de ne pas séparer l’abus de l’usage, et surtout de ne pas distinguer assez l’impuissance qui tient à l’inexpérience, à la présomptueuse impéritie des hommes, de l’impossibilité qui résulte de la nature éternelle des choses. […] Il est probable que le plan conçu primitivement par Molière ne s’écartait pas beaucoup de celui qu’a suivi son continuateur.
Les biographies des écrivains fameux sont devenues interminables, — non qu’on y ajoutât beaucoup de faits nouveaux ; mais des rapprochemens forcés, des rapports imaginaires ont servi à expliquer ce qu’il y a de plus inexplicable peut-être, le mystérieux développement de leur génie. […] La facilité de gagner augmente chez nos contemporains la passion de s’enrichir : l’art d’écrire est trop souvent devenu une industrie où beaucoup de talent se perd, se gaspille chaque jour. […] Trouve-t-on que beaucoup de ces chefs-d’œuvre de commande vaillent ce qu’on les a payés ?
Emilie & la compagnie des Précieuses reçoivent le nouveau Marquis avec beaucoup de politesse.
Un autre défaut de Molière, que beaucoup de gens d’esprit lui pardonnent, et que je n’ai garde de lui pardonner, est qu’il a donné un tour gracieux au vice, avec une austérité ridicule et odieuse à la vertu.
Il n’est pas bien honnête, & pour beaucoup de causes, Qu’une femme étudie & sache tant de choses.
En cela, elle se rapproche beaucoup de monsieur et de madame de Sotenville ; mais elle n’est certainement pas de la maison de la Prudoterie, ou elle a beaucoup dégénéré : car elle reçoit en même temps les soins de trois adorateurs ; et, de ces trois, il y en a un dont elle reçoit de l’argent. […] Ceci n’est point un reproche : la pièce est tout ce qu’elle devait et pouvait être, une espèce de prologue dialogué ; mais Molière y a su mettre plus de génie comique qu’on n’en trouve dans beaucoup de grandes pièces fortement intriguées. […] Beaucoup de savants, comme Trissotin le reproche à Vadius, et comme on le reprochait à Ménage lui-même, avaient pillé les auteurs grecs et latins. […] On pourrait douter qu’ils eussent eu la hardiesse d’en agir ainsi à l’égard d’une pièce qui n’avait que onze ans de date, et qui pouvait être restée dans la mémoire de beaucoup de personnes, telle que l’avait laissée Molière. […] La faiblesse physique, l’irritabilité nerveuse, la prédominance de l’imagination, et quelques autres conditions particulières à ce sexe, sont cause que beaucoup de femmes vivent dans un état mitoyen entre la santé et la maladie, et que, du moins, elles sont fort souvent dans un état de souffrance.
Bayle, dans la République des lettres, avril 168417, les désordres dont les comédies de Moliere ont un peu arrêté le cours : car, pour la galanterie criminelle, l’envie, la fourberie, l’avarice, la vanité et les autres crimes semblables, il ne faut pas croire, selon l’observation du même auteur, qu’elles leur ayent fait beaucoup de mal ; au contraire, il n’y a rien de plus propre pour inspirer la coqueterie que ces sortes de pièces, parce qu’on y tourne perpétuellement en ridicule les soins que les pères et les mères prennent de s’opposer aux engagemens amoureux de leurs enfans. […] MmeDacier19 trouve qu’il avoit beaucoup de génie et des manières de Plaute et d’Aristophane. […] Beaucoup de personnes croyent que Moliere a pris l’idée de cette pièce dans un nouvelle espagnole, qu’on trouve dans les œuvres de Scarron traduite en notre langue, et intitulée la Précaution inutile 200. […] Cet acteur avoit tous les talens imaginables pour le théâtre dont il a été la gloire dans son temps ; il avoit beaucoup de noblesse dans l’air et dans les manières ; il étoit fort aimé de toute la Cour, et particulièrement connu du feu Roy, de qui il avoit reçû plusieurs grâces, pour lui en son particulier, et pour la troupe en général. […] C’étoit un petit homme qui jouoit les seconds rôles comiques, et les jouoit très-bien ; il avoit la voix claire, légère, et beaucoup de finesse dans son jeu.
Nous voyons beaucoup de scènes comme celle que nous allons, par exemple, emprunter au scénario des Quatre Arlequins : « Arlequin vient, tenant une guitare à la main, et dans le dessein de donner une sérénade à sa maîtresse Diamantine. […] Ailleurs, Arlequin, prévôt et juge, instruit ses archers de ce qu’ils doivent faire : « Il faut, dit-il, avoir beaucoup de prudence.
Il y aurait beaucoup de choses à dire, je n’en trouve pas une écrire. » Bussy, instruit par madame de Scudéry, répond nettement à madame de Sévigné, malgré la réserve de celle-ci : « Je ne doute point que l’amour ne soit égal à ce qu’il était, et que toute la différence n’aille qu’à plus de mystère : ce qui le fera durer plus longtemps. » Nous verrons si ce jugement d’un homme du monde n’était pas aussi éclairé que la confiance de l’évêque de Condom dans la conversion des amants l’était peu. […] Il cite un manuscrit de Ledieu, qui n’est je crois, pas connu de beaucoup de personnes.
Yes… C’était moi qui faisais le Dandin… La pièce elle était fort à la mode, et ils avaient ri beaucoup de moi.
Louis XIV, accoutumé par son éducation et par la flatterie universelle à tout rapporter à sa personne, et d’autant plus avide de divertissement qu’il s’était condamné à plus d’ennui par la sévérité de son étiquette, mettait son plaisir au-dessus de beaucoup de choses, accordait de grands privilèges à ceux qui étaient chargés de le récréer, et considérait quelquefois trop peu les intérêts qui se trouvaient en opposition avec ceux de son amusement. […] Beaucoup de gens étant désireux de la noblesse pour ses avantages honorifiques ou pécuniaires, il s’établit des fabricateurs de faux titres, qui anoblissaient à vil prix ; et plusieurs, fraudant la fraude elle-même, se donnèrent, sans bourse délier, des qualifications, des armoiries, et même des parchemins, plutôt que de les acheter à ceux qui les vendaient en contrebande. […] Fille de bon sens et domestique dévouée, elle ne s’élève pourtant pas au-dessus de la sphère naturelle de ses idées et de ses intérêts : tandis que madame Jourdain se lamente sur les ruineuses folies de son mari, elle rit à gorge déployée du grotesque accoutrement de son maître ; et la seule chose qui la désole dans ce nouveau train de vie, c’est qu’elle prend beaucoup de peine pour tenir son ménage propre , sans pouvoir en venir à bout.
Il cherche de tous côtés, il ne trouve rien qui puisse lui donner des lumieres ; &, après avoir fait beaucoup de lazzis devant le miroir, il trouve la manchette de Florente. […] Arlequin lui apprend, après beaucoup de lazzis, qu’il a trouvé une manchette d’homme chez Delmire, & une lettre. Le Prince fait beaucoup de réflexions sur la personne qui peut être entrée dans l’appartement de la Princesse : il prend la manchette avec la lettre, & lit : « L’amour que tu m’as juré, mon cher. . . .
Le tonnerre tombe sur lui avec un grand bruit & de grands éclairs ; la terre s’ouvre & l’abîme : il sort beaucoup de feu de l’endroit où il est tombé. […] Il résulte de tout cela que le poëme est mauvais, mais qu’il y a beaucoup de spectacle ; & c’est, comme nous l’avons dit, ce qui convenoit au théâtre du Marais : aussi la gazette rimée de Grimaret a-t-elle dit dans ce temps-là : . . . . . . . […] J’ai eu beaucoup de peine à trouver cette piece dans le Théâtre Espagnol, parcequ’elle n’y est connue dans plusieurs éditions que sous le premier titre, dont tous nos Auteurs n’ont jamais parlé.
J’ai cru que je pouvais sortir de cette circonspection servile, et qu’assuré par de longues observations, je pouvais placer quelques termes, et quelques expressions ; surtout dans une matière, où j’avais beaucoup de choses à ménager, pour n’en pas rendre la lecture désagréable. […] D’ailleurs nous avons toujours beaucoup de suffisance pour tout entreprendre ; mais au moment de l’exécution nous tremblons naturellement. […] Il faut encore une grande habitude pour donner à sa voix les inflexions qui conviennent ; une bonne poitrine, pour la ménager ; beaucoup de jugement, pour découvrir le sens de l’Auteur ; et donner s’il est possible, à son Ouvrage plus d’esprit qu’il n’y en a voulu mettre.
À ce bel âge, avec un peu d’argent dans sa poche et beaucoup de feu dans les yeux, un enfant de Paris ne doute de rien. […] Les réparations prirent beaucoup de temps, et pour vivre dans l’intervalle, les comédiens ordinaires de Monsieur donnèrent des représentations dans les belles maisons où ils étaient conviés. […] Rien de plus beau que monseigneur le duc d’Orléans : beaucoup de grâce et de douceur dans l’esprit, de civilité et de politesse, attestaient aux moins clairvoyants la tendresse et les soins de sa mère.
Tome I, p. 225 Mde. de Villarceaux31, dont le mari était Amant aimé de Ninon de l’Enclos*, avait un jour beaucoup de monde chez elle. on demanda à voir son fils. […] La réputation naissante de Molière souffrit beaucoup de cette disgrâce, et ses ennemis triomphèrent quelque temps. […] Car ce ne fut qu’à la seconde représentation, qui fut donnée à Saint Cloud, que Sa Majesté dit à Molière que sa Pièce était très-bonne, et qu’elle lui avait fait beaucoup de plaisir. […] On rit beaucoup de son étonnement : et tous les Acteurs finissent par se battre à coups de bâtons. […] Tome II, p. 202 Voici une Comédie qui a fait beaucoup de bruit, et a été longtemps persécutée.
La police prêtait donc une oreille très attentive à toutes les accusations d’empoisonnement, et cette disposition donnait beaucoup de gravité à celle que Lulli formulait, sur les indications d’Aubry. […] Sans doute l’irritation que devait causer son intervention, l’animation de la lutte, la nécessité où se trouvait Guichard de détruire le poids du témoignage en faisant suspecter la moralité du témoin, tous ces motifs ôtent beaucoup de valeur aux injurieuses appréciations qu’il fait de la conduite d’Armande. […] Dans le nombre des jolies pécheresses dont cette femme disposait se trouvait une fille La Tourelle, qui ressemblait tellement à Mme Molière que, même de près, beaucoup de gens s’y trompaient. […] Quoi qu’on en puisse dire aujourd’hui, la plupart des anciens rituels, se conformant en cela à l’opinion des Pères et de beaucoup de conciles, ont condamné la comédie et les spectacles. […] Il est vrai, et je l’ai dit en commençant, que la quittance de 1656 n’a point échappé à la défiance, désormais très éveillée, des connaisseurs ; mais cette suspicion perd beaucoup de force, à mon avis, depuis que sa congénère, écrite six ans auparavant, est venue prêter son appui à la première.
C’est ma femme qui a la manie d’avoir beaucoup de plain-pied ; car pour moi je me trouve assez bien logé. […] Chacun tâche de s’établir du mieux qu’il peut aux dépens d’autrui ; et la plus grande vertu dans mon empire, c’est d’avoir beaucoup de bien.
On rit beaucoup de son étonnement ; & tous les acteurs finissent par se battre à coups de bâton. […] Qu’ils me renvoient mon fils, parceque j’en ai affaire ; qu’au reste, ils doivent excuser la jeunesse, qui est sujette à beaucoup de fautes ; & que s’il lui arrive une autre fois de se laisser prendre, je leur promets, foi de Docteur, de ne leur en plus obtundre la faculté auditive. […] Certains Dogmatistes disent avoir appris, par tradition, qu’il fut apporté du Caire, où on le trouva dans une vieille cave, à l’entour de je ne sais quelle momie, sous les saintes masures d’une pyramide éboulée ; à la vérité, les figures grotesques que les trous, les pieces, les taches & les filets y composent bizarrement, ont beaucoup de rapport avec les figures hiéroglyphiques des Egyptiens. […] Il n’a pas gagné beaucoup de n’en point avoir, puisqu’en voilà une toute trouvée qu’il faut qu’il dote.
Il y a partout mille traits d’esprit, beaucoup d’expressions heureuses, et beaucoup de manières de parler nouvelles et hardies, dont l’invention ne peut être assez louée, et qui ne peuvent être imitées. […] Moussinot, amateur de pièces de théâtre, nous a prêté beaucoup de ces critiques, dont il a une très ample collection. […] Le roi n’avait point parlé à la première représentation de cette pièce, mais à la seconde qui se donna à Saint-Cloud, Sa Majesté dit à Molière que la première fois elle avait dans l’esprit autre chose, qui l’avait empêché d’observer la pièce, mais qu’elle était très bonne, et qu’elle lui avait fait beaucoup de plaisir. […] « [*] Le Malade imaginaire… c’est une de ces farces de Molière, dans laquelle on trouve beaucoup de scènes dignes de la haute comédie.
Tout ce qu’Elmire dit dans cette scene, est généralement d’un ton qu’une femme honnête doit avoir beaucoup de peine à prendre.
Il était assidu chez Ninon de Lenclos, dont la liberté d’esprit le mettait tout à fait à l’aise ; il la consultait fréquemment et profitait beaucoup de ses avis, la tenant pour « la personne du monde sur laquelle le ridicule faisait la plus prompte impression. […] En dépit de la résolution qui lui fit quitter la maison paternelle pour embrasser la plus aventureuse des carrières, en dépit du mariage qu’il contracta par amour, — ce sont là crises de vocation ou de passion très conciliâmes avec le jugement le plus net, — l’ensemble de sa carrière révèle beaucoup de bon sens uni à beaucoup d’habileté. […] Si donc on essaie de dégager leur commune physionomie morale, on leur trouve beaucoup de tolérance et d’indulgence pour les faiblesses de notre nature, la conviction que la vie est bonne en elle-même et qu’il faut en jouir, la croyance à la légitimité des instincts, tempérée par le sentiment de l’honneur, le sens pratique, le goût de la grosse plaisanterie gauloise, la haine du chimérique et du faux en tout genre, de l’hypocrisie, du pédantisme, de toutes les formes de la sottise et de la fatuité, la passion de la franchise et du naturel. […] Ce n’est pas le moment de discuter en détail l’inspiration de ces deux pièces, mais il faudrait quelque naïveté ou beaucoup de parti-pris pour s’étonner des protestations d’un Bourdaloue, même d’un Rochemont, et ne pas reconnaître qu’à leur point de vue de croyant et de prêtre, ils n’avaient pas tort de prendre l’alarme. […] L’hypocondriaque professe à l’égard de la médecine tantôt une confiance exagérée, tantôt un scepticisme absolu ; assez souvent, il commence par celle-là pour finir par celui-ci ; mais, sceptique ou confiant, il s’occupe beaucoup de médecine, fit avec passion des ouvrages médicaux, recherche la conversation des médecins.
Car comme la fausse dévotion tient en beaucoup de choses de la vraie ; comme la fausse et la vraie ont je ne sais combien d’actions qui leur sont communes ; comme les dehors de l’une et de l’autre sont presque tout semblables, il est non seulement aisé, mais d’une suite presque nécessaire, que la même raillerie qui attaque l’une intéresse l’autre, et que les traits dont on peint celle-ci défigurent celle-là, à moins qu’on n’y apporte toutes les précautions d’une charité prudente, exacte et bien intentionnée ; ce que le libertinage n’est pas en disposition de faire. […] On a fait aussi beaucoup de recherches et de conjectures sur l’origine du nom de Tartuffe. […] « Molière, dit- il, a pris beaucoup de choses de Plaute ; mais il leur donne un autre tour ; et, s’il n’y avait qu’à comparer les deux pièces l’une avec l’autre pour décider la dispute qui s’est élevée depuis quelque temps sur la supériorité ou l’infériorité des anciens, je crois que M.
Avec cela, enfin, point vile ni vénale, ayant plus de travers que de perversité, sage sur le tard, et n’ayant pas beaucoup de cœur peut-être ; mais le peu qu’elle en avait, ne l’ayant pas plus mauvais qu’une autre. […] Je reçois tous ses soins avec beaucoup de joie, J’admire ce qu’il dit, j’admire ses vers, entendez-vous ? […] je le sais bien, on n’aime pas convenir qu’on rit de cet honnête homme, de cet homme d’honneur ; même les sceptiques craindraient qu’on leur reprochât de méconnaître ce qu’il y a de plus noble et de plus douloureux au monde ; et sa défaite en amour le rend cher à ceux qui ont eu plus ou moins à se plaindre de Célimène, c’est-à-dire à… beaucoup de gens. […] vous me dites en finissant que, sans le vouloir d’ailleurs (c’est beaucoup de grâce que vous me faites),j’ai rapetissé Molière !
La comédie des Esprits offre un caractère d’avare, tracé avec beaucoup de conduite, et dont Molière n’aurait pas dédaigné certains traits1. […] C’est un expédient annoncé par Horace, qui nous parle d’un certain Henrique Qui retourne en ces lieux avec beaucoup de biens Qu’il s’est en quatorze ans acquis dans l’Amérique15. […] Beaucoup de femmes y avaient gâté leur naturel. […] Molière met tous les goûts d’accord ; et ni ceux qui se plaisent à la tendresse ne trouvent qu’il en a manqué où il en fallait ; ni ceux auxquels il faut beaucoup de matière pour contenter leur imagination ne le trouvent timide ou stérile dans ses plans ; ni ceux qui veulent de la raison partout, même en amour, ne le surprennent un moment hors de ces limites dans lesquelles est renfermé le vrai.
Un imprésario arménien, il y a une dizaine d’années, avait monté au centre de la ville un théâtre où George Dandin, Le Médecin malgré lui et Le Mariage forcé furent joués avec beaucoup de succès. […] Les représentations, inaugurées à Nantes le 17 mai, n’eurent pas beaucoup de succès. […] Cependant Molière arriva et, ayant demandé qu’on lui payât au moins les frais qu’il avait fait faire pour venir, je ne pus jamais l’obtenir, quoiqu’il y eût beaucoup de justice, mais M. le prince de Conti avait trouvé bon de s’opiniâtrer à cette bagatelle. […] Comment supposer que Molière eût osé, pour un motif aussi médiocre, commettre un faux en écriture publique, et un faux que ses ennemis n’auraient pas eu beaucoup de peine alors à faire constater ? […] L’on remarque aisément leurs postures, l’on entend leurs discours, l’on voit leurs habits, et l’on peut, sans beaucoup de peine, venir à bout de leur portrait.
On trouve dans Gilblas une histoire qui a beaucoup de rapport avec le sujet de cette comédie : mais telle singularité est bonne dans un roman, qui devient détestable transplantée sur la scene.
Elles sont si parfaites, à deux ou trois vers près, qu’elles ont suffi pour faire vivre l’ouvrage; et ces deux scènes valent mieux que beaucoup de comédies. […] Il est vrai que ses louanges n’étaient pas toujours flatteuses, par exemple, lorsqu’en disant beaucoup de bien de l’École des Maris, il la place après les Visionnaires de Desmarets, et lorsqu’il regarde Sganarelle comme la meilleure des pièces de Molière. En revanche, il dit beaucoup de mal des Précieuses ridicules, dont la réussite fit connaître à l’auteur lu en aimait la satire et la bagatelle, que le siècle était malade, et que les bonnes choses ne lui plaisaient pas. […] Il blâme la distinction, un peu longue, il est vrai, et même un peu subtile, de l’amant et de l’époux, dans les scènes d’Alcmène et de Jupiter : c’est un défaut qui n’est pas dans Plaute ; mais ce défaut tient à beaucoup de différents mérites que Plaute n’a pas non plus. […] Que l’on propose à un poète comique, à un auteur de beaucoup de talent, un plan tel que celui-ci : Un homme dans la plus profonde misère vient à bout, par un extérieur de piété, de séduire un homme honnête, bon et crédule, au point que celui-ci loge et nourrit chez lui le prétendu dévot, lui offre sa fille en mariage, et lui fait, par un acte légal, donation entière de sa fortune.