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19. (1845) Œuvres de Molière, avec les notes de tous les commentateurs pp. -129

Cet ordre fut un coup de foudre pour les comédiens et pour l’auteur. […] « Ce sera là, dit-il, un excellent comédien ! […] C’est-à-dire quelque employé ou quelque comédien de la troupe. […] Chapuzeau le cite comme un excellent comédien. […] Ce Raisin devint un comédien excellent.

20. (1873) Molière, sa vie et ses œuvres pp. 1-196

Les poètes célèbrent le grand comique, les comédiens viennent saluer son image. […] Il fallut s’y reprendre à trois fois et que les comédiens, et à leur tête M.  […] Le comédien abandonna au profit de l’Hôtel-Dieu la première représentation qu’il donna à Rouen (juin 1658). […] Tous les contemporains, voire les ennemis, s’accordent à reconnaître que Molière fut un comédien excellent. […] Fort bel homme, bon comédien quoique Collé, dans son Journal, le traite de grimacier.

21. (1739) Vie de Molière

Avant l’année 1625, il n’y avait point de comédiens fixes à Paris. […] Si ce fait est vrai, il fait également honneur au prince et au comédien. […] Ces comédiens assistèrent au début de la nouvelle troupe. […] C’est le comédien Baron, qui a été unique dans la tragédie et dans la comédie. […] Sa veuve épousa un comédien nommé Guérin.

22. (1886) Molière, l’homme et le comédien (Revue des deux mondes) pp. 796-834

Décidément, ce ménage de comédiens était bien un de ces ménages d’artistes comme on en voit encore quelques-uns. […] Avant d’être écrivain de génie, il était, il voulait être comédien excellent. […] C’est là ce que n’ont jamais voulu comprendre un certain nombre de comédiens que la nature destine à faire rire. […] les étranges animaux à conduire que des comédiens ! […] Former d’excellents comédiens et leur donner des chefs-d’œuvre à interpréter ne suffit pas à la fortune d’un théâtre.

23. (1819) Notices des œuvres de Molière (III) : L’École des femmes ; La Critique de l’École des femmes ; L’Impromptu de Versailles ; Le Mariage forcé pp. 164-421

Brécourt fut un très grand comédien et un très mauvais sujet. […] Envisageons-le d’abord comme comédien. […] Que feront les comédiens, et que dira le roi ? […] Elle est de de Villiers, comédien de l’hôtel de Bourgogne. […] Or, cette dernière pièce est incontestablement l’ouvrage du comédien de Villiers.

24. (1765) Molière dans l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert (compilation) pp. 2668-16723

Les autres, est une faute du comédien qui s’est glissée dans l’impression. […] A ces confreres ont succédé les troupes de comédiens, qui sont ou sédentaires comme les comédiens François, les comédiens Italiens établis à Paris, & plusieurs autres troupes qui ont des théatres fixes dans plusieurs grandes villes du royaume, comme Strasbourg, Lille, &c. & les comédiens qui courent les provinces & vont de ville en ville, & qu’on nomme comédiens de campagne. […] porte qu’un fils qui, contre la volonté de son pere, s’est fait comédien, encourt son indignation. […] & dans le dictionn. des arrêts, au mot comédien.

25. (1852) Légendes françaises : Molière pp. 6-180

De plus, le roi avait publié, en 1641, une déclaration par laquelle il défendait que l’état de comédien pût être désormais imputé à blâme, et préjudiciât à la réputation du comédien dans le commerce public. […] Il ne voulut jamais la faire imprimer, et elle ne le fut qu’après sa mort, par les soins du comédien Lagrange. […] Cette harangue eut son effet à la satisfaction des comédiens, et personne n’entra plus sans payer. […] Il voyait en lui poindre un grand comédien, et il voulut l’ôter de la misère. […] Il faisait venir les enfants de tous ses comédiens ; il lisait Pourceaugnac, le Médecin malgré lui...

26. (1734) Mémoires sur la vie et les ouvrages de Molière (Œuvres de Molière, éd. Joly) [graphies originales] pp. -

En 1660, Villiers comédien de l’hôtel de Bourgogne, le fit représenter en vers. […] En 1669, Dorimond, comédien de Mademoiselle, & en 1670, Rosimond, comédien du marais, traitérent en vers le même sujet pour leur théatre. […] La veuve de Moliere les avoit remises au comédien la Grange : on ne sçait ce qu’elles sont devenuës. […] Moliere, quelques années avant sa mort, avoit cédé cet emploi au comédien la Grange. […] Baron étoit fils d’un comédien & d’une comédienne de l’hôtel de Bourgogne.

27. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XIV. La commedia dell’arte au temps de Molière (à partir de 1662) » pp. 265-292

« À Tiberio Fiurelli dit Scaramouche, chef de la troupe des Comédiens italiens, tant pour lui que pour sa compagnie, pour leur entretennement pendant les mois d’avril, mai, juin… 3 750 liv. […] Lorsque les comédiens italiens allaient représenter à Versailles, à Saint-Germain-en-Laye, à Chambord, à Fontainebleau, ils avaient des gratifications ou ce qu’en langage technique on nommerait des feux. […] On aura remarqué encore que les comédiens de la troupe italienne touchent tour à tour la pension de la troupe. […] Il n’est point aisé d’offrir un spécimen des représentations que donnaient alors ces comédiens qui vinrent s’établir définitivement à côté de Molière. […] Quand cette pièce de Scaramouche, pédant scrupuleux fut jouée en monologues, à la foire Saint-Laurent (en 1709) pour braver les défenses obtenues par les comédiens français, sept acteurs venaient l’un après l’autre réciter leur rôle.

28. (1863) Molière et la comédie italienne « Préface » pp. -

Molière fut également à même d’étudier de ses propres yeux l’art et les représentations théâtrales des comédiens de cette nation, puisque, de 1660 à 1673, la troupe de Joseph de Prado, entretenue par la reine Marie-Thérèse, alternait avec les comédiens de l’Hôtel de Bourgogne, tout comme les Italiens avec Molière au Palais-Royal. […] Les comédiens se virent à leur tour exposés aux railleries des vendangeurs ; mais, aguerris à cet exercice, ils commencèrent à répondre et à renvoyer saillies pour saillies. […] Les comédiens se mirent à le plaisanter tout particulièrement, et lui, il redoublait de lardons et de gausseries. […] « Finalement, le campagnard eut le dessus, et les comédiens, honteux, prirent le parti de s’en aller et revinrent en ville émerveillés. […] Au bout de quelques années Puccio mourut ; mais alors les comédiens le remplacèrent par un compagnon qui parut avec le même costume et le même masque.

29. (1686) MDXX. M. de Molière (Jugements des savants) « M. DXX. M. DE MOLIÈRE » pp. 110-125

DE MOLIÈRE (Jean Baptiste Pocquelin) Parisien, mort en comédien, vers l’an 1673. […] Mais pour ne rien entreprendre sur les devoirs de nos pasteurs et des prédicateurs de l’Évangile, j’abandonne le comédien pour ne parler ici que du poète comique, et pour rapporter de la manière la plus succincte et la plus sèche qu’il me sera possible, quelques-uns des jugements que nos critiques séculiers et réguliers en ont porté. […] Il leur fallut un Comédien Qui mît à les polir son art et son étude. […] Ce comédien, dit-il,7. […] Les comédiens et les bouffons publics sont des personnes décriées de tout temps, et que l’Église même par voie de droit considère comme retranchées de son corps, parce qu’elle ne les croit jamais dans l’innocence.

30. (1682) Préface à l’édition des œuvres de Molière de 1682

Au sortir des Écoles de Droit il choisit la profession de Comédien, par l’invincible penchant qu’il se sentait pour la Comédie. […] Les Fameux Comédiens qui faisaient alors si bien valoir l’Hôtel de Bourgogne, étaient présent à cette représentation. […] La Salle du Petit Bourbon lui fut accordée pour y représenter la Comédie alternativement avec les Comédiens Italiens. […] Les commencements de cet établissement ont été heureux, et les suites très avantageuses ; les Comédiens compagnons de Monsieur de Molière ayant suivi les maximes de leur fameux Fondateur, et soutenu sa réputation d’une manière si satisfaisante pour le Public, qu’enfin il a plu au Roi d’y joindre tous les Acteurs et Actrices des autres Troupes de Comédiens qui étaient dans Paris, pour n’en faire qu’une seule Compagnie. […] Cette réunion des deux troupes qui a mis les Comédiens Italiens en possession du Théâtre de l’Hôtel de Bourgogne, a été d’autant plus agréable à sa Majesté qu’elle avait eu dessein de la faire, comme on l’a déjà expliqué, incontinent après la mort de Monsieur de Molière.

31. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre II. La commedia dell’arte » pp. 10-30

« La nation est vraiment comédienne, disait encore le président de Brosses en 1740 ; même parmi les gens du monde, dans la conversation, il y a un feu qui ne se trouve pas chez nous qui passons pour être si vifs. » Ajoutez que dans l’Italie catholique la profession du théâtre fut sans contredit plus considérée qu’en aucun pays du monde ; les princes et les cardinaux témoignaient pour cet art une admiration sans scrupules. […] Le bon prélat donna audience aux comédiens, discuta leurs raisons, et, finalement, les autorisa à continuer leurs jeux dans son diocèse, à la condition de déposer entre ses mains le canevas des pièces qu’ils voudraient représenter. […] Louis Riccoboni raconte que, dans sa jeunesse, il avait connu une vieille actrice nommée Lavinia qui avait trouvé dans l’héritage de son père, comédien comme elle, un assez grand nombre de ces précieux canevas revêtus de la signature de Charles Borromée. » Les Académies, si nombreuses et si influentes en Italie, s’empressaient de recevoir dans leur sein les comédiens et les comédiennes distinguées. […] Mais c’étaient là des modifications une fois faites, qui duraient toute la vie du comédien qui avait le talent de les imposer au public. […] Le Zanni est celui qui figure dans le groupe des Trois Comédiens de Callot.

32. (1802) Études sur Molière pp. -355

des comédiens ou des spectateurs ? […] les étranges animaux à conduire que des comédiens ! […] Par Chevalier, comédien du Marais. […] Il est des comédiens que personne n’ose remplacer. […] sans elle point de comédien.

33. (1819) Introduction aux œuvres de Molière pp. -

Comédien ambulant, il parcourut les provinces et les campagnes. […] Poquelin fut, dès ce moment, comédien de profession. […] Les comédiens de l’Hôtel de Bourgogne assistaient à la représentation. […] Nos comédiens citaient avec orgueil le vieux Corneille. […] Après le départ des comédiens français, la salle fut occupée par les comédiens italiens jusqu’en 1697, époque où leur théâtre fut fermé par ordre du roi.

34. (1801) Moliérana « Vie de Molière »

Ce fut alors que Pocquelin, sentant son genre, résolut de s’y livrer tout entier, d’être à-la-fois comédien et auteur. Il prit le nom de Molière, et il ne fit, en changeant de nom, que suivre l’exemple des comédiens d’Italie et de ceux de l’hôtel de Bourgogne*. […] Il y avait dans cette ville une troupe de comédiens de campagne, qui fut abandonnée, dès que celle de Molière parut. […] On permit à sa troupe de s’y établir ; ils s’y fixèrent, et partagèrent le théâtre du Petit-Bourbon*, avec les comédiens Italiens qui en étaient en possession, depuis quelques années. […] Il ne laissa qu’une fille qui avait beaucoup d’esprit, et sa veuve épousa le comédien Guérin*.

35. (1696) Molière (Les Hommes illustres) « JEAN-BAPTISTE POQUELIN. DE MOLIERE. » pp. 79-80

Molière naquit avec une telle inclination pour la Comédie qu’il ne fut pas possible de l’empêcher de se faire Comédien. À peine eut-il achevé ses Études, où il réussit parfaitement, qu’il se joignit avec plusieurs jeunes gens de son âge et de son goût, et prit la résolution de former une Troupe de Comédiens pour aller dans les Provinces jouer la Comédie. […] Ce bon Père lui envoya ensuite le Maître chez qui il l’avait mis en pension pendant les premières années de ses Études, espérant que par l’autorité que ce Maître avait eue sur lui pendant ces temps-là, il pourrait le ramener à son devoir ; mais bien loin que le Maître lui persuadât de quitter la Profession de Comédien, le jeune Molière lui persuada d’embrasser la même Profession, et d’être le Docteur de leur Comédie, lui ayant représente que le peu de Latin qu’il savait le rendrait capable d’en bien faire le Personnage, et que la vie qu’ils mèneraient, serait bien plus agréable que celle d’un Homme qui tient des Pensionnaires. Sa Troupe étant formée il alla jouer à Rouen, et de là à Lyon, où ayant plu au Prince de Conti, qui jeune alors et non encore dans les sentiments de Piété qui l’ont porté à écrire si solidement et si chrétiennement contre la Comédie, les prit pour ses Comédiens et leur donna des Appointements. […] Il a ramassé en lui seul tous les talents nécessaires à un Comédien.

36. (1838) Du monument de Molière (Revue de Paris) pp. 120-

C’est à cet écrivain si peu connu, comme on voit, si peu rémunéré pendant sa vie et après sa mort, que MM. les comédiens ordinaires du roi ont voulu rendre l’honneur tardif d’un monument. […] Il y avait cependant un moyen de rattacher affectueusement l’attention du siècle au projet de MM. les comédiens français. […] — Si les comédiens français avaient ainsi intéressé au souvenir de Molière, peut-être aurait-on répondu à l’appel d’une souscription destinée à transformer en monument la maison de la rue Richelieu. Savez-vous comment ont agi les comédiens ordinaires du roi, dès qu’ils ont eu la généreuse pensée de faire connaître Molière à la France par un monument ? […] Aurais-je en moi le talent de style, l’esprit, le génie, la grâce, l’imagination, la verve de toute notre époque, qui est pour moi, à beaucoup d’égards, la plus grande des époques, je ne me hasarderais pas à faire une comédie en un acte pour MM. les comédiens du roi.

37.

Et Dieu sait les bénéfices que se partageraient, en trois mois, trois comédiens seulement ! Trois comédiens ! […] Cet acte constate la présence à Rouen des comédiens susnommés à la date du 3 novembre 1643. […] Les jeunes comédiens purent-ils obtenir la faveur de jouer quelqu’une des pièces de P.  […] « On l’assura que les comédiens avaient accoutumé de mieux faire.

38. (1863) Molière et la comédie italienne « Textes et documents » pp. 353-376

À Lyon, d’abord, où il y avait une nombreuse et opulente colonie italienne, les comédiens d’Italie étaient accourus d’ancienne date ; tous les historiens décrivent notamment la magnifique représentation de La Calandra, qui eut lieu devant Henri II et Catherine de Médicis, en 1548. […] Tout dans le début était infernal ; tout est divin dans le dénouement. » Le second sonnet est adressé à Saint-Sylvain, autre comédien converti : « Scènes, quittez vos antiques honneurs ! […] « Voyez-vous ce comédien qui tresse des palmes avec une pieuse et ineffable grâce, c’est Sylvain, le nouvel hôte des forêts du ciel (Selvano… selve). » Le jeu de mots qui termine ce second sonnet est intraduisible. […] Elle mit le sonnet suivant au bas d’un portrait en vers, qu’elle adressait à la signora Isabella C…, qui peignait parfaitement et qui avait fait le portrait de la comédienne : Voi col penello il mio ritratto fate, Et io con la mia penna forme il vostro ; Voi stemprate i colori et io l’inchiostro ; Io carta adopro, e voi tela adoprate. […] Le roi avait été averti de l’insolence du comédien ; et, caché, il le vit insulter la Majesté Royale ; il sortit de sa cachette le sabre à la main, et voulait tuer le traître.

39. (1885) Études sur la vie et les œuvres de Molière pp. -461

Il ne se donne pas la triste caution de celui de comédien, il le cache même. […] Il avait trouvé la comédienne qui devait le faire comédien. […] Le pauvre comédien s’en aperçut bientôt. […] L’abbé Roquette, plus que personne, avait les comédiens en haine. […] Molière comédien y lutta d’ardeur et d’élan avec Molière pacte.

40. (1747) Notices des pièces de Molière (1666-1669) [Histoire du théâtre français, tome X] pp. -419

Mais pour justifier les comédiens et le parterre sans faire tort à Molière, il est à propos d’examiner les circonstances dans lesquelles il se trouvait. […] Les différentes troupes de comédiens de Paris ne furent pas des derniers à signaler leur joie, et Robinet en rend le compte suivant. […] La veuve Molière les avait remises au comédien La Grange : on ne sait ce qu’elles sont devenues. […] On trouvera un article curieux sur Mlle Molière, et plusieurs autres sur les comédiens et comédiennes du Palais-Royal et du Marais, sous l’année 1673. […] [Note marginale] Fils du comédien qui mourut le 28 janvier 1728.

41. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre premier. Ce que devient l’esprit mal dépensé » pp. 1-92

La pièce fut jouée avec cet ensemble de comédiens excellents, auquel Molière aurait pu soumettre même des comédiens médiocres. […] des comédiens qui faisaient pleurer parce qu’ils pleuraient ? […] ne craignez-vous pas avec cette belle peinture, d’envoyer votre théatin à la comédie, ne fût-ce que pour voir comment les comédiens et les comédiennes mettent tout en feu. […] Une fois directeur et poète, le comédien n’eut plus que la seconde place, le comédien s’effaça devant le flagellateur de son temps. […] » Or ce comédien-là serait dans son droit.

42. (1863) Histoire de la vie et des ouvrages de Molière pp. -252

Louis XIV accorde une pension à sa troupe qui prend le titre de Comédiens du Roi. […] Désorganisation de la troupe, à laquelle s’adjoignent peu après les comédiens du Marais. […] Le grand poète, l’homme de génie ne put faire absoudre le comédien. […] Fort bonne comédienne, elle était en même temps grande, bien faite et très jolie. […] Ces vers n’ont vu le jour que par la bouche du comédien Molière, qui les avait faits.

43. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre VIII. Les Fedeli » pp. 129-144

Dès l’année suivante, il rassembla une nouvelle troupe qui s’appela les Comici Fedeli, les Comédiens Fidèles. […] Quoi qu’il en soit, le personnage de Francischina ou Fracischina eut et conserva à Paris une popularité plus grande que celui de Ricciolina : c’est le nom de Francisquine qu’adopta cette Anne Begot qui faisait le rôle de la femme de Tabarin ou de Lucas sur les tréteaux de la place Dauphine, « comédienne ordinaire de l’île du Palais », comme on appelait ces acteurs en plein vent, commère dessalée, aussi preste à la riposte et probablement plus « forte en gueule » que sa devancière et sa contemporaine de la commedia dell’arte 22. […] Les Fedeli se rendirent à son invitation ; ils vinrent à Paris et y demeurèrent jusqu’en 1618, jouant soit à la cour, soit, d’accord avec les comédiens français, sur le théâtre de l’Hôtel de Bourgogne. […] Il publia, dans le cours de l’année 1624, un opuscule intitulé Il Teatro celeste, en l’honneur des comédiens qui ont mérité la palme céleste, dei comici martiri e penitenti, della divina bonta chiamati al titolo di beatitudine e di santita . […] Est-ce en souvenir du séjour que les Fedeli avaient fait à Paris en 1624-1625, ou à l’occasion d’un nouveau voyage de cette troupe, qu’un des organisateurs des divertissements de la Cour eut l’idée de faire danser « un ballet du roi représentant les comédiens italiens » pour lequel Bordier fît des vers 23 ?

44. (1821) Sur le mariage de Molière et sur Esprit de Raimond de Mormoiron, comte de Modène pp. 131-151

La vieille madame Bejard, Marie Hervé, la reconnut pour sa fille, quoiqu’elle fut véritablement son aïeule et sa marraine ; le comédien son oncle, la comédienne sa tante, et sa mère elle-même, se prêtèrent à ce déguisement, et y jouèrent leur rôle comme ils l’auraient fait sur le théâtre. […] D’un autre côté, Montfleuri, comédien qui osait être rival de Molière, crut si bien qu’Armande-Grésinde était fille de la comédienne Bejard, qu’il accusa Molière d’avoir épousé la fille et d’avoir vécu autrefois avec la mère25, parce que Molière avait en effet vécu intimement avec cette comédienne. […] Il commet à la vérité une erreur en énonçant le fait en ces termes : « Le baron de Modène eut de la nommée Guérin, femme de… Bejard comédienne de Molière, une fille naturelle que celui-ci épousa. » On voit que la véritable naissance d’Armande-Grésinde est avouée ici clairement par une famille qui ne craignait plus alors des réclamations trop tardives, et qui s’honorait en quelque sorte de s’allier ainsi à un nom devenu célèbre ; mais celui de Guérin n’appartenait pas à la mère ; il rappelle seulement celui qu’avait pris la femme de Molière en se remariant, et sous lequel sa vie avait été composée et publiée de son vivant ; car elle n’est morte que le 30 novembre33 1700. […] Les points placés avant le mot Bejard, font voir que ce qui précède était une simple note en marge, et que le manuscrit portait : « Le baron de Modène eut de la nommée Bejard, comédienne de la troupe de Molière, une fille naturelle que celui-ci épousa (Guérin, femme de). » Le texte ainsi rétabli, par une simple transposition facile à comprendre pour, un manuscrit dont l’auteur n’est pas l’éditeur, prouve que la tradition n’a pas varié, qu’elle est universelle, et ne peut être détruite par un acte que toutes les parties ont eu intérêt à falsifier, comme tant d’autres que nous connaissons.

45. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre III. La commedia dell’arte en France » pp. 31-58

Aussitôt qu’il apprit la fâcheuse aventure survenue à ses comédiens, le roi négocia pour obtenir leur délivrance, et il l’obtint moyennant une forte rançon. […] Quoique tout n’eût pas été agrément dans l’excursion des premiers Gelosi en France, les troupes de comédiens italiens prirent tour à tour le chemin de Paris. […] C’était un artiste universel, au dire du savant comédien Bartoli qui a fait son éloge. […] Isabelle peut être citée comme un exemple de la considération et des honneurs qui s’attachaient fréquemment en Italie à la profession du comédien. […] Du temps de Henri IV, une troupe de comédiens italiens (les Gelosi) vint à Paris.

46.

Il nous reste un mot à dire au sujet du fragment d’affiche des Comédiens de Monsieur. […] Et d’abord, Molière prêta-t-il lui-même son concours de comédien à la représentation ? […] Victoire, filhe de Estienne Munier, comédien, et de Françoise Segui, sa femme. […] (Parrain) Nicolas Marin de Fontaine, aussi comédien et M. […] Or, un document d’un mois antérieur témoigne de la présence à ce moment d’une troupe de comédiens lyonnais à Carcassonne.

47. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [1, p. 33] »

1775, Anecdotes dramatiques, tome III, 344-345, p. 347 Mademoiselle Poisson, fille du Ducroisy, comédien de la troupe de Molière, fait ainsi le portrait de l’auteur du Misanthrope et du Tartuffe. […] Il aimait fort à haranguer ; et quand il lisait ses pièces aux comédiens, il voulait135 qu’ils y amenassent leurs enfants, pour tirer des conjectures de leurs mouvements naturels. » 134. Selon Pierre Bonvallet, dans son ouvrage Molière de tous les jours, elle serait apparu dans La lettre sur la vie et les ouvrages de Molière, et sur les comédiens de son temps en 1740, dans la revue du Mercure galant.

48. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [48, p. 80-81] »

Un de ses amis, qui était surpris qu’un homme aussi délicat que Molière eût si mal placé son inclination, voulut le dégoûter de cette comédienne. […] La personne citée ici serait la comédienne De Brie. […] Florimond, Claude Pelissier dit (16.. – 1665) : comédien français.

49. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « PRÉFACE. Du Genre & du Plan de cet Ouvrage. » pp. 1-24

Elles peuvent servir aux amateurs de la vraie comédie, aux comédiens, & sur-tout aux jeunes gens qui, brûlant de se signaler un jour sur la scene, s’exercent encore dans l’ombre de leur cabinet. […] J’ai dit que mon ouvrage pouvoit être utile aux comédiens. Je demande d’abord, qu’est-ce qu’un comédien parfait ? […] Le comédien, pour exceller, doit avoir reçu de la nature une taille, une figure, une voix propres aux rôles auxquels elle le destine. […] Tels sont à-peu-près les présents que le comédien doit tenir de la nature.

50. (1730) Poquelin (Dictionnaire historique, 4e éd.) [graphies originales] pp. 787-790

On n’y a point rapporté un fait que bien des gens m’ont assûré, c’est qu’il ne se fit Comédien que pour être auprès d’une Comédienne dont il étoit devenu fort amoureux. […] On sera bien aise d’apprendre ce que devint après la mort de Moliere la troupe de Comédiens dont il avoit été le Chef (I) : cela peut fort servir à faire connoître le mérite de cet Acteur. […] (I) On sera bien aise d’apprendre ce que devint après la mort de Moliere la troupe de Comédiens dont il avoit été le Chef. […] Du Croisi Chef d’une troupe de Campagne & la Grange très-bon Comédien se joignirent avec eux. Elle occupa quelque tems la sale du petit Bourbon, en s’accommodant avec les Comédiens Italiens que l’on y avoit déjà établis.

51. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre VI » pp. 394-434

Aujourd’hui, ta comédienne est vivante, elle règne ! […] Elle savait confusément que si, d’ordinaire, le comédien et l’artiste passent vite, la durée est un des caractères du grand artiste. […] Alors, au milieu des comédiens en habits noirs et des comédiennes en robes blanches, a reparu mademoiselle Mars. […] Son père, le comédien Monvel, était un vrai comédien, un peu philosophe, un peu poète. […] La critique ne dit pas : « Ce n’est rien, c’est un vieux poète, c’est un vieux musicien, c’est un vieux comédien qui se meurt ! 

52. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre II. Mademoiselle Mars a été toute la comédie de son temps » pp. 93-102

Mademoiselle Mars a été toute la comédie de son temps Le Feuilleton de 1830 et années suivantes parlait souvent de la comédienne unique et charmante, mademoiselle Mars ; c’est qu’à entendre parler de cette femme adorée, le public, inconstant d’habitude, ne se lassait pas ! […] les plus habiles lui répondent qu’ils n’en savent rien ; qu’en ceci chaque comédien est resté le maître de se montrer tout à fait comme un grand seigneur qui fronde, et de très haut, les vices de l’espèce humaine, ou tout à fait comme un philosophe qui s’en attriste. Ainsi, le comédien Molé se montrait dans ce rôle comme le représentant des vieilles mœurs, des vieux usages, de l’obéissance et du respect depuis longtemps établis. […] Ils venaient, eux aussi, saluer la grande comédienne. […] « Il y avait, à ce qu’on rapporte, sur cette même scène française, un grand comédien nommé Baron, que Molière avait élevé lui-même.

53. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE XII. Réflexions Générales. » pp. 241-265

Donc Bossuet, dans sa suprême sévérité, a eu l’esprit plein des dangers et des hontes de la vie de comédien, le cœur soulevé par les grossièretés étalées sur la scène de l’époque, l’indignation surexcitée par l’encouragement donné aux plaisirs de Louis XIV. Et cette indignation d’évêque et de « Père de l’Église809, » l’a empêché de voir dans Molière autre chose que le type du comédien et la personnification de la corruption théâtrale. […] Il s’est acquis un titre de gloire imprescriptible par sa protection et sou affection souveraine pour ce comédien. […] Toutes ces choses excellentes, il les a enseignées presque sans le vouloir, poursuivant son but de comédien, cherchant seulement le rire et l’émotion, et semblant ignorer quelle puissance était attachée à. ses moindres paroles. […] En un mot, il faut juger, et le triomphe du comédien est de passionner si bien les cœurs que le jugement soit séduit et forcé.

54. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [74, p. 108-114] »

Ce serait, lui dit-il, un excellent comédien ! […] Il a trop de mérite pour brailler à un barreau ; et c’est un vol qu’il fait au public, s’il ne se fait prédicateur ou comédien. […] Molière qui n’avait en vue que de détourner ce jeune homme de la profession de comédien, redoubla ses raisons pour le faire ; et enfin il lui fit perdre la pensée de paraître sur les planches.

55. (1884) Tartuffe pp. 2-78

Le roi fait bon accueil aux comédiens, lit, mais laisse les choses en l’état : il fera examiner à son retour. […] Il y a là une idée ; et la comédie est de 1670 ; elle n’a suivi que d’un an la nôtre, et elle est d’un comédien, Matthew Medbourne, et d’un comédien qui faisait figure à la cour, à cette cour de Charles II, avec laquelle la cour de France était en relations étroites, nos esprits forts échangeant le salut avec ceux d’Angleterre. […] ces comédiens qu’il excommunie, tout comme s’il s’appelait Hardouin de Péréfixe, ces comédiens étaient alors pourtant de fort convenables chrétiens. […] Les contemporains ont noté avec quel soin Molière confiait ses rôles aux comédiens extérieurement les plus propres à en rendre l’esprit. […] C’était, des comédiens de la troupe, celui qui avait le jeu le plus en dehors.

56. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XVI. Les derniers temps de la comédie italienne en France » pp. 311-338

La comédie française s’en montra plus d’une fois jalouse : les Italiens jouaient des pièces françaises ; les comédiens français prétendirent qu’ils n’en avaient pas le droit. […] Baron se présenta pour défendre la prétention des comédiens français, et Arlequin vint pour soutenir celle des Italiens. […] Pour donner à l’univers un comédien italien, il faut que la nature fasse des efforts extraordinaires. […] LE COMÉDIEN FRANÇAIS. […] On voit si nous avions raison de dire que les comédiens italiens avaient fini par s’acclimater, par se naturaliser complètement chez nous.

57. (1919) Molière (Histoire de la littérature française classique (1515-1830), t. II, chap. IV) pp. 382-454

Peut-être la vogue des comédiens italiens, qui commencèrent de jouer en cette même année 1644, nuisit-elle à Molière et à ses amis. […] Les comédiens ne demandent plus « très humblement », ils avertissent. […] Mais Molière, en 1647, faisait-il partie de leur troupe : c’est là le point. — A Fontenai-le-Comte, c’est un acte de procureur qui nous révèle la présence des comédiens. Un sieur Dufresne présente requête au lieutenant particulier de la ville, le 9 juin 1648, pour être mis en possession d’un jeu de paume loué par les comédiens, qu’on tardait à leur livrer. […] Nous ne dirons rien du passage à Vienne en 1641, car il était bien impossible à cette date que Molière fût à Vienne en qualité de comédien.

58. (1882) L’Arnolphe de Molière pp. 1-98

— Il s’y est jeté de lui-même il y a quelque dix-sept ans ; et il est à décider si ce fut l’amour d’une comédienne qui lui fit suivre le théâtre, ou l’amour du théâtre qui lui fit suivre la comédienne. […] — Et qui est la comédienne qui l’enleva ? […] Mais cet orage sous terre ne semble pas étonner le comédien. […] On s’en va caqueter dans les ruelles ; d’autres, de Visé, par exemple, courent à l’hôtel de Bourgogne, raconter la pièce aux grands comédiens renfrognés. […] Ce fut chez les comédiens une belle colère ; j’en rougis encore après deux siècles.

59. (1663) Nouvelles nouvelles pp. 210-243

— Mais comme je suis depuis peu de retour de la campagne, continuai-je, où j’ai demeuré quelques années, je vous prie de m’apprendre qui est un certain Comédien de la Troupe de Monsieur, dont les pièces font tant de bruit et dont l’on parle partout comme d’un homme qui a infiniment d’esprit. […] Mais pour retourner au fameux comédien dont vous m’avez parlé, ses ouvrages n’ayant pas tout le mérite de sa personne, vous me permet trez de ne vous en dire rien autre chose, sinon que c’est un fort galant homme. […] Mais comme il peut passer pour le Térence de notre Siècle, qu’il est grand Auteur et grand Comédien lorsqu’il joue ses Pièces, et que ceux qui ont excellé dans ces deux choses ont toujours eu place en l’histoire, je puis bien vous faire ici un abrégé de l’abrégé de sa vie et vous entretenir de celui dont l’on s’entretient presque dans toute l’Europe, et qui fait si souvent retourner à l’École tout ce qu’il y a de gens d’esprit à Paris. […] Cette Troupe, ayant un Chef si spirituel et si adroit, effaça en peu de temps toutes les Troupes de la Campagne, et il n’y avait point de Comédiens dans les autres qui ne briguassent des places dans la sienne. […] Et ce qui fait voir que les gens de qualité sont non seulement bien aises d’être raillés, mais qu’ils souhaitent que l’on connaisse que c’est d’eux que l’on parle, c’est qu’il s’en trouvait qui faisaient en plein Théâtre, lorsque l’on les jouait, les mêmes actions que les Comédiens faisaient pour les contrefaire.

60. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IX. Du Genre larmoyant. » pp. 103-122

Les Comédiens de bois attirent journellement la foule ; conclurons-nous de là qu’ils doivent avoir la préférence sur nos élégants acteurs, sur nos actrices charmantes ? […] Parcequ’il est très difficile d’en faire, & que les comédiens rejettent souvent celles qui paroissent. […] Tremblez d’avoir le sort des Comédiens Italiens vos confreres. […] Des Comédiens excellents, & qui auroient pu faire les délices de Paris en conservant leur ancienne maniere, auront le chagrin de se voir chassés par l’ingratitude d’un enfant adoptif, ou de partager sa chûte ! […] A-t-on si grand tort de dire que nombre de comédiens ne connoissent que leur rôle, même dans les pieces qu’ils représentent journellement » ?

61. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVIII. De la Décence & de l’Indécence. » pp. 314-341

Les Comédiens sont assemblés sur leur théâtre pour faire une répétition. […] Enfin, poussé à bout, il avoue sa misere & s’offre pour comédien (Signor Ottavio, le mie miserie sono grandi : faro il comico, se vi degnate accettarmi). A cela le Chef lui répond avec mépris, qu’il est un misérable, qu’il seroit aussi mauvais acteur que détestable Auteur, qu’il refuse sa personne comme ses ouvrages, & qu’il se trompe s’il pense que des comédiens, gens d’honneur, recevront un vagabond parmi eux. […] Enfin les Comédiens, touchés de compassion, l’invitent à dîner chez leur Chef. […] Moliere qui, à très bon droit, occupe la premiere place dans le foyer de la Comédie Françoise, y est peint en Empereur Romain, avec une grande perruque : les Comédiens devroient bien lui donner un autre ajustement.

62. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [19, p. 49] »

1775, Anecdotes dramatiques, tome II, p. 209 Ce même mot fut tourné d’une manière un peu différente, mais non moins satirique, par des comédiens de province. Ils étaient dans une ville dont l’évêque était mort depuis peu : le successeur, moins favorable au spectacle, donna ordre que les comédiens partissent avant son arrivée.

63. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XV. La commedia dell’arte au temps de Molière et après lui (à partir de 1668) » pp. 293-309

Le Livre sans nom, qui parut en 1695 et qui est attribué à Cotolendi, contient le passage suivant : « Si les comédiens italiens n’eussent jamais paru en France, peut-être que Molière ne serait pas devenu ce qu’il a été. […] Les comédiens français et les comédiens italiens s’établirent rue des Fossés-de-Nesle (depuis rue Mazarine), en face de la rue de Guénégaud, dans une salle construite sur l’emplacement où se trouve aujourd’hui le passage du Pont-Neuf ; ils y jouèrent alternativement jusqu’en 1680. […] Dans un divertissement que les comédiens italiens joignirent à une de leurs pièces représentée devant le roi, Dominique, qui dansait fort bien, imita d’une façon extrêmement comique la danse de Beauchamp.

64. (1819) Notices des œuvres de Molière (IV) : La Princesse d’Élide ; Le Festin de Pierre pp. 7-322

Notice historique et littéraire sur Le Festin de Pierre La troupe de comédiens italiens qui jouait alternativement avec celle de Molière sur le théâtre du Petit-Bourbon, avait donné une imitation de la comédie espagnole, de Tirso de Molina, intitulée El Burlador de Sevilla y Combidado de piedra (Le Trompeur de Séville et le Convié de pierre). […] De Villiers, comédien de l’hôtel de Bourgogne, et Dorimond ; comédien de Mademoiselle, firent chacun un Festin de Pierre 2, et les deux théâtres n’eurent rien à envier pour l’abondance des recettes, au théâtre de Scaramouche. […] Enfin, comme s’il était dit qu’aucun théâtre ne pût se dispenser d’avoir le sien, le théâtre du Marais en donna un quatre ans après celui de Molière ; et, pour surcroît de conformité, ce fut encore un comédien, Rosimond, qui en fit présent à sa troupe. […] Ils exigèrent donc, non seulement que l’on supprimât les deux scènes en question, mais encore qu’on retranchât ou qu’on adoucit un certain nombre de passages, dans lesquels Molière n’avait pas craint de faire proférer par des comédiens quelques-uns de ces mots qui semblent ne devoir sortir que de la bouche des catéchistes ou des prédicateurs. […] A la vérité, le comédien Dorimond a donné pour second titre à sa pièce celui de L’Athée foudroyé ; mais ce n’est qu’une qualification sans exactitude ; car ce prétendu athée reconnaît formellement la divinité en plus d’une occasion, sans qu’on puisse supposer en lui l’intérêt ni la volonté de tromper.

65. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [4, p. 36] »

1775, Anecdotes dramatiques, tome I, p. 509-511 Les mousquetaires, les gardes du corps, les gendarmes, les chevau-légers139 entraient à la comédie sans payer, et le parterre en était toujours rempli ; de sorte que Molière, pressé par les comédiens, obtint un ordre du roi pour qu’aucune personne de sa maison n’entrât sans pays. […] Les paroles de ce jeune comédien, qui avait profité de son habillement pour parler à ces mutins, calmèrent leur fureur.

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