Dupuis, déconcerté, est obligé de convenir qu’il ne veut pas marier sa fille : il a cependant une grande amitié pour Desronais : il lui offre sa table : il lui prête de l’argent pour acheter une charge, & pour calmer une fille à laquelle il a fait un enfant ; il le regarde enfin comme son gendre : mais ce n’est qu’à son dernier moment qu’il veut l’unir à sa fille. […] Desronais projette de faire un dernier effort auprès de Dupuis : il prie Mariane de rester dans la galerie prochaine, & de venir le seconder quand il en sera temps : il sort pour donner un ordre à la Brie, & reviendra dans un instant. […] Si fait, si fait ; il a bien voulu me promettre jusqu’au dernier moment. […] couvrez votre dernier valet de ce vain attirail, & le voilà aussi grand que vous.
Chapitre XXXVII et dernier 1679 et 1680 (fin de la huitième période). — Mademoiselle De Fontanges, nouvelle maitresse du roi. — Madame de Montespan moins jalouse d’elle que de madame de Maintenon. — Grossesse, maladie, mort de madame de Fontanges. — Éloignement définitif de madame de Montespan. — Étroite amitié du roi et de madame de Maintenon. — Triomphe de madame de Maintenon qui obtient du roi un retour vers la reine dont il faisait le malheur. — Le triomphe de madame de Maintenon est celui de la société polie. […] Par les dernières paroles qu’on vient de lire, j’ai déjà passé les bornes de mon sujet. […] Puisque les conséquences ultérieures de cette fortune ne sont plus de notre sujet, et que nous nous arrêtons ici dans l’histoire de la société polie, jetons un dernier regard sur les personnages qui la composent en 1680, rassemblons-les dans notre pensée : leur aspect suffira pour nous faire entrevoir l’avenir que nous laissons à d’autres le soin de décrire. […] Dans cette même année, le grand Corneille donna son dernier ouvrage, la tragédie de Suréna.
Cela serait embarrassant, même aujourd’hui que l’on a poussé l’art du décor à ses dernières limites. […] Une des singularités, ou plutôt des nécessités de ce système théâtral était aussi de représenter le môme personnage aux diverses époques de sa vie, « enfant au premier acte, et barbon au dernier. » Il est vrai qu’ici les actes étaient des journées et qu’une seule pièce durait quelquefois huit ou dix jours. […] Lorsque cela est fait, l’a sainte Vierge demande pour dernière consolation d’embrasser un moment son fils chéri. […] En regard de ces caractères suaves et tendres, se montre celui de Satan, qui ne manque pas d’une certaine grandeur et qui offre des traits dignes parfois du Satan de cet illustre aveugle dont mon collègue de la littérature étrangère5 vous a parlé ces jours derniers avec une éloquence si entraînante. […] Je ne parle pas des Moralités, dernier débris de la manie allégorique du moyen-âge et où se voient ces étranges personnages qui s’appellent Bien-Avisé, Mal-Avisé, Confession, Aumône, Regnabo, Regno, Regnavi ; Paucitas dierum, Limon de la terre, Désespérance de pardon, Glou-tonnie, Paresse, Ire; ou bien Je bois-à-vous, Je pleige-d’autant, etc.
Je crois d’autant plus volontiers que l’auteur du Festin de Pierre sacrifia aux susceptibilités philosophiques de ses amis le trait qui termine ce bel épisode, mais ce trait seul, que nous retrouvons, dix-sept ans plus tard, la scène entière, moins les derniers mots, dans les exemplaires non cartonnés des Œuvres de Molière publiées par La Grange et Vinot, sur les propres manuscrits de l’auteur7, d’où l’on peut inférer que la scène n’a disparu entièrement que sous les ciseaux, ouverts à contre-sens, du lieutenant de police de La Reynie. […] Il a fallu l’existence des éditions frauduleuses d’Amsterdam, 1683, et de Bruxelles, 1694, pour qu’au xixe siècle, les derniers éditeurs de Molière aient pu nous rendre enfin, à deux cents ans d’intervalle, le texte si péniblement complété du Festin de Pierre 8. […] Ce dernier détail n’appartient pas à Tirso de Molina ; il est de l’invention de Zamora, qui a refait la pièce originale au commencement du dernier siècle.
A-t-il pour dernier but de nous détourner de l’égoïsme ? […] Je lisais, ces jours derniers, un volume que M. […] Elle croît d’acte en acte, et fait explosion au dernier. […] Il raisonne toujours, et très droit, et très net, et va d’un bond aux dernières conséquences. […] On le goûtait moins au siècle dernier, et même il y a cinquante ans.
En 1658, lorsque cette troupe, après une dernière tournée dans le Midi, revient à Paris, mademoiselle Menou n’en fait plus partie. […] Un dernier mot au sujet de cette scène, et peut-être pour expliquer comment l’idée en vint à Molière. […] Dans les derniers temps, il ne quittait plus la Cour de Saint-Germain. […] C’est ce qui dut, à mon avis, décider Molière, pour le choix du dernier dénouement, celui qui est resté. […] Ainsi, dans le jeu de Monrose, le dernier peut-être qui eût encore en main un bout du fil, aujourd’hui rompu, de la grande tradition, il y avait comme un dernier écho, une dernière vibration de l’esprit même de Molière comédien.
Je serais heureux qu’un succès pareil fût réservé à la proposition qu’on lira dans mes deux dernières pages, celle de créer à Paris un Musée-Molière permanent. […] Une dernière observation achèvera de mettre en relief la vérité que j’essaye de démontrer. […] Une dernière réflexion. […] Un revirement s’est opéré dans ces dernières années : George Sand en a donné le signal dans la préface de son drame sur Molière. […] Tout en se déclarant favorable aux deux derniers, qui sont des quittances découvertes à Montpellier, il a réclamé une enquête dont le public serait juge en dernier ressort, car ils seraient exposés au foyer du Théâtre-Français.
Maintenant, madame Pernelle a vu démasquer son dernier Tartuffe. […] Prêtez-lui un peu de votre esprit, afin qu’elle puisse acheter son dernier manteau. […] Au théâtre, en effet, tout autant que devant l’Aréopage, vous étiez jugé en dernier ressort. […] derniers efforts d’un malheureux qui se respecte ! […] La faim vint, plus tard qu’on ne l’eût espéré ; mais quand ils eurent mangé leur dernière bouchée, et vidé leur dernier verre d’eau fraîche (dans le même verre !)
Si le public entroit dans les bons ou les mauvais procédés des Auteurs, & qu’il eût quelque égard pour les prologues qui les lui exposent, il auroit dû porter Dufresny aux nues, & jetter des pierres à Regnard : cependant la piece du dernier triompha ; pourquoi. […] Tchao-so rappelle à la Princesse les derniers avis qu’il lui avoit donnés, & se tue avec le poignard. […] D’un autre côté Fulvio devient amoureux de Livia, sœur de Claudia, & est du dernier bien avec elle, lorsqu’Americo arrive pour l’épouser.
A la vérité, Dupuis, en refusant de marier sa fille, n’est jaloux que de sa tendresse, et la dot qu’il faudrait donner ne lui tient point au cœur : en général, il couvre d’une certaine délicatesse de sentiments, le fond d’égoïsme que Sganarelle montre à nu ; mais Dupuis est un homme de la haute finance du dernier siècle, et Sganarelle est un petit bourgeois de la jeunesse de Louis XIV ; mais Dupuis et Desronais est un drame, et L’Amour médecin est une comédie. […] De ces représentations, dont le nombre suffisait alors pour constater un plein succès, quatre des dernières seulement n’atteignirent pas tout à fait à la somme qui était considérée comme bonne et satisfaisante recette. […] Enfin, chez nous-mêmes, un auteur du dernier siècle, de Lisle, a transporté le misanthrope d’Athènes sur la scène italienne, scène subalterne et peu régulière qui permit à l’auteur de montrer l’âne de Timon métamorphosé en arlequin, et donnant à son maître des leçons de sagesse et de bonté dont il profite. […] Si Sganarelle n’est pas proprement un caractère, il est du moins l’image fidèle et plaisante d’une espèce d’hommes assez commune dans les derniers rangs de la société, de ces hommes possédant un fonds naturel d’esprit et de gaieté ; fertiles en quolibets et en reparties grivoises ; fiers de quelques grands mots mal appris et plus mal employés qui les font admirer de leurs égaux ; docteurs au cabaret et sur la voie publique ; aimant leurs femmes et leur donnant des coups ; chérissant leurs enfants et ne leur donnant pas de pain ; travaillant pour boire et buvant pour oublier leurs peines ; n’ayant ni regret du passé, ni soin du présent, ni souci de l’avenir, véritables épicuriens populaires, à qui peut-être l’éducation seule a manqué pour figurer, sur une plus digne scène, parmi les beaux esprits et les hommes aimables.
Si elles le furent, ce ne dut être que pour faire équilibre [aux intermèdes des apothicaires et des avocats, qui se trouvaient alors chacun terminer un acte; en tous cas, elles n’apparurent à Paris que réduites en nombre et à l’époque du carnaval, ce que justifieraient les derniers mots d’Eraste (acte III, scène X). […] VIII Il ne nous reste plus à parler que de la deuxième entrée du Carnaval, de le Maître d’école ou Barbacola ; nous l’avons, avec intention, laissée de côté pour en parler en dernier lieu. […] Or, cette farce du Maître d’école, aujourd’hui disparue, composée à peu près à la même époque que le Médecin volant, la Jalousie du Barbouillé, les Docteurs rivaux, le Testament, le Docteur amoureux, existait encore au siècle dernier dans le cabinet de M. de Bombarde (voir la Valise de Molière, de M. […] Viva (bis) Barbacola (bis) Le maître et les écoliers dansent ensemble, puis on reprend les deux derniers vers, l’air de danse et le maître et les écoliers s’en vont tous ensemble en dansant.»
Quant à l’œuvre de ses dernières années, cette merveilleuse Athalie, si différente de ses précédens ouvrages, si peu comprise par les contemporains, il faut aussi trop de complaisance pour y voir autre chose qu’une grande inspiration religieuse, due à ses souvenirs de Port-Royal, à ses amitiés jansénistes, enfin à la lecture assidue de la Bible, qui enhardit le génie de Racine et donna cette fois à son style une trempe singulière et une couleur d’un éclat inattendu. […] Il n’y a peut-être pas un seul exemple, dans notre littérature, d’une stérilité aussi déplorable que celle que présentent les vingt dernières années du grand roi. […] Les derniers survivans de nos grands écrivains s’étaient déjà aperçus de cette décadence et la déploraient ; La Bruyère et Fénelon regrettent le vieux et rude langage du XVIe siècle, et en même temps, par une contradiction singulière et comme pour payer aussi leur tribut aux faiblesses du temps, ils condamnent le style de Molière. […] Voilà où est descendue, pendant les vingt dernières années du règne, cette littérature si grande avant Louis XIV !
Un flatteur crut faire plaisir au dernier, après la première représentation, en lui disant : la pièce est tombée ; rien n’est si froid : vous pouvez m’en croire.
Ses Réflexions critiques sur la poésie et la peinture (1718) fondent l’idée du relativisme esthétique et, dernier écho de la querelle des Anciens et des Modernes, assurent la primauté du sentiment dans l’appréciation des œuvres d’art.
Page 53, ligne dernière, au lieu de : et, lisez : et à.
Maintenant placez-vous au parterre, et figurez-vous l’auteur du Misanthrope, frappé à mort, qui vient, tout exprès, sur ce théâtre en deuil pour vous faire rire une dernière fois. […] sa poitrine se déchira tout à fait, il essaya un dernier sourire, — il était mort ! […] se disent tout bas les spectateurs, mais vivent les chefs-d’œuvre surtout quand ils sont arrivés à leur dernier vers ! […] Le bretteur Alcidas, est descendu au dernier degré du gentilhomme perdu de vices et de misères ; — c’est Molière qui l’a indiqué le premier, anticipant ainsi sur la société du siècle suivant ! […] Seule, tant elle est sûre de ce grand amour, le père de toute indulgence, Célimène ose affronter cette colère, mais cette fois rien n’y fait ; elle y perd sa dernière grâce, son dernier sourire, le charme est détruit !
(Misanthrope, acte 2, scène dernière.)
Comme il estimait les préceptes de la médecine, encore plus pour lui que pour les autres, son régime, surtout ses dernières années, était austère.
Le roi a-t-il connaissance des deux derniers actes ? […] Ou fut-ce par prudence qu’il laissa les deux derniers dans la coulisse ? […] Cette hypothèse, c’est que Molière avait sinon achevé, du moins ébauché ses deux derniers actes, mais que ces deux actes n’étaient pas ceux que nous possédons ; que le dénouement était tout différent ; que Je roi n’intervenait pas. […] Il y a gros à parier que ces différences s’aggravaient encore dans les derniers. […] Ce Laurent donc, au dernier acte, trahit Tartuffe, et rapporte la cassette et les pièces volées par son patron.
220 Ce serait là les derniers degrés de perfection du comique, si, dans la même pièce et après cette situation, on n’en trouvait une encore plus étonnante ; on parle de celle de la table, au-delà de laquelle on ne peut rien imaginer.
Le XVIè siècle (Rabelais) le voue au ridicule, le XVIIIe (Voltaire) lui arrache ses dernières victimes... […] Cela, dès à présent, nous explique en partie comment nous le verrons y chercher, jusqu’au dernier jour, un soulagement à ses plus amères tristesses. […] Aussi n’aurons-nous pas à nous étonner de le voir, malgré Boileau, jouer la comédie tout malade, persistant jusqu’à son dernier jour, jusqu’à son dernier souffle. […] Il semble que le grand comique, pressentant sa fin, se soit hâté dans les dernières années de sa vie. […] Molière ne pouvait plus vivre sans le théâtre ; il voulut y donner jusqu’à son dernier souffle.
Diderot sur plusieurs choses excellentes qu’il a dites en parlant des contrastes, voudra-t-il nous permettre de lui demander s’il ne s’est point trompé lorsqu’il a voulu nous faire entendre que le caractere de Philinte contraste avec celui d’Alceste, & que celui du dernier ne domine que parceque sa cause est mieux plaidée que celle du premier. […] La haine du dernier est beaucoup plus bruyante, voilà tout.
Joly, dernier éditeur des ouvrages de Corneille, en aurait sûrement fait usage si elle lui eût été connue, puisqu’elle contient plusieurs morceaux qui ne se trouvent point dans les autres. […] Je m’en tairais encore, si ce faux bruit n’avait été jusque chez M. de Balzac, dans sa province, ou, pour me servir de ses paroles mêmes, dans son désert ; et si je n’en avais vu depuis peu les marques dans cette admirable lettre qu’il a écrite sur ce sujet, et qui ne fait pas la moindre richesse des deux derniers trésors qu’il nous a donnés. […] Huitième et dernière entrée : Quatre Galants, cajolant la femme de Sganarelle. […] À la fin de la sixième et dernière entrée de ce ballet. […] [Note marginale] Septième et dernière JOURNÉE.
.), et il a été amené à collaborer avec les écrivains de son temps, Donneau de Visé, Thomas Corneille, et Molière qui lui confie la musique et les intermèdes de sa dernière comédie-ballet : Le Malade imaginaire ; manifestation exemplaire d’un mariage possible de la parole, de la musique et de la danse, […].
Ces deux derniers vers sont d’une fantaisie assez divertissante. […] L’an mil six cent quarante trois le trentième et dernier jour de juin après midi et ont tous signé les présents sujets au sceau sous les peines de l’édit. […] Scène dernière, Jupiter a été substitué à Junon. […] Ces deux dernières sont les seules que nous possédions. […] Les dernières années de leurs courses en province avaient été fructueuses.
Notre dernière troupe italienne représentait assez souvent la pièce de Nicolo Barbieri. […] Les derniers transports de Valère ne blessent-ils pas la décence ? […] Le style. — Encore plus châtié que dans les dernières pièces. […] Je le répète ; c’est au tribunal dont les arrêts sont, en dernier ressort, toujours respectés ; c’est au tribunal du petit nombre que j’en appelle. […] Alcmène paraît, Amphitryon croit la surprendre, elle est surprise en effet, mais de voir son époux sitôt de retour, et lui rappelle toutes les preuves d’amour qu’elle lui a prodiguées pendant la nuit dernière.
Elle écrit à sa fille, le 29 avril 1676 : « La reine a été deux fois aux Carmélites avec Quanto (madame de Montespan).Cette dernière se mit à la tête de faire une loterie ; elle se fit apporter tout ce qui peut convenir à des religieuses ; cela fit un grand jeu dans la communauté. […] Il fit à la fin cesser tout commerce, et acheva de faire couronner cette grande œuvre par les derniers efforts qui chassèrent pour jamais madame de Montespan de la cour 120. » Les instructions de Bossuet, ses représentations sages, mesurées, faites à propos, ont sans doute pu concourir au renvoi de madame de Montespan en 1680, mais très faiblement.
En sa dernière année, Molière eut de grandes inquiétudes comme il avait de grands chagrins. […] La pauvre comédienne était à bout de forces ; quand il lui fallut signer son dernier codicille, elle déclara : « ne pouvoir plus écrire, ni signer, sa faiblesse et son mal augmentant toujours. » Ce dernier codicille est du 14 février, Madeleine mourut le 17 février. […] Les vieillards amoureux, dans les dernières tragédies de Corneille, s’expriment avec une éloquente tristesse, avec une énergie étrange. […] « Par-devant nous, Charles Bizoton, commissaire au Châtelet, est comparu Jean Pitel, sieur de Beauval, demeurant porte de Bussi, paroisse Saint-André-des-Arts ; lequel nous a fait plainte et dit que le nommé Moissi, son jardinier, qu’il a établi dans une maison par lui acquise depuis Pâques dernier au village de Monceaux, paroisse de Clichi, lui est venu rapporter que, la nuit précédente, plusieurs particuliers à lui inconnus étaient venus couper une petite pièce de terre ensemencée de seigle, attenant à son jardin dépendant de la maison, la nuit du vendredi à samedi dernier ; et après avoir coupé ledit seigle, l’auraient enlevé et fait porter nuitamment dans une maison dudit village, quoique ledit seigle ne fût pas encore en maturité. […] La feuille sur laquelle sont inscrites les dépenses faites pour la journée du 30 juin et les recettes du spectacle de ce jour porte : « Dimitrius, 11e et dernière fois pour l’auteur et leCocuimaginaire, 316 livres. » C’était par égard pour l’ombre de Geneviève Béjart, qu’on avait joué onze fois ce Dimitrius.
Sixième et dernier intermède. […] Septième et dernier acte de la comédie. Septième et dernier intermède. […] Trissotin et un autre savant, qui divertit beaucoup ; et il y a au dernier un retour d’une certaine Martine, servante de cuisine, qui avait été chassée au premier, qui fait extrêmement rire l’assemblée par un nombre infini de jolies choses qu’elle dit en son patois, pour prouver que les hommes doivent avoir la préférence sur les femmes. […] Psyché n’est pas une excellente pièce, et les derniers actes en sont très languissants ; mais la beauté du sujet, les ornements dont elle fut embellie, et la dépense royale qu’on fit pour ce spectacle, firent pardonner ses défauts. » [*].
Je ne sais, Dieu n’y est pas, — et nous, n’y sommes pas non plus, nous, les fils initiés, ou déçus des derniers âges de la terre. […] Le théâtre n’y peut rien, — et quand par exemple un malheureux garçon, amoureux, non pas d’une étoile, mais de son reflet dans le ruisseau, achète un revolver avec son dernier louis pour Unir comme une comédie, je n’attribue cette chose triste ni au Théâtre-Français ni à l’Ambigu-Comique. […] La semaine dernière, on m’expliquait pourquoi une pièce, d’ailleurs très remarquable, n’avait pas obtenu au Théâtre-Français, cet hiver, tout le succès espéré.
Même, à ce sujet, j’ai retrouvé une lettre piquante de l’amie de Molière, mademoiselle de Brie, sa fidèle conseillère, celle qui venait en dernier ressort, après la vieille Laforest. […] Alors toute cette joie, et ce luxe, et ces amours, tout cet esprit mêlé à ces scandales parés à la mode des dernières chevaleries célébrées par Cervantès, s’en vont à la suite du spectre. […] que l’Argent est le sujet des satires et des injures de ceux qui n’en n’ont guère, et même de ceux qui en ont beaucoup, témoin Sénèque ; au contraire, on le calomnie et on l’insulte, ce pauvre Argent, depuis les derniers jours de l’âge d’or. […] poursuivi dans ses derniers retranchements par une raison inflexible et lumineuse. […] Allusion au duc détrôné de Brunswick, qui était du dernier voyage aérien de M.
Cela n’est pas mal, je parle des deux derniers mouvements. […] Le meneur en scène a jeté son feu dans les trois premiers actes ; il se refroidit au quatrième, il est à peu près éteint au dernier. […] Permettez-moi de vous communiquer une dernière réflexion au sujet de ce second document. […] La maison fut démolie vers la fin du siècle dernier. […] Ils avaient joué à Fontainebleau pendant les cinq derniers mois de 1661.
On sait que Molière fut frappé à mort sur le théâtre, en contrefaisant le mort dans le Malade imaginaire, circonstance qui a fourni des épigrammes, tandis que l’événement devait arracher des larmes ; on sait qu’il mourut dans les bras de la piété, et qu’il s’en était rendu digne par sa charité ; il donnait l’hospitalité à deux de ces pauvres religieuses qui viennent quêter à Paris pendant le carême ; elles lui prodiguèrent par devoir et par reconnaissance, les consolations et les soins dans ses derniers moments ; on sait jusqu’à quel point la rigueur de nos usages (qu’il ne s’agit pas ici de juger) fut adoucie en sa faveur à la prière de Louis XIV.
Molière ne s’est senti tout entier lui-même, il ne s’est senti bien à l’aise, bien au large, que dans les farces poussées aux dernières limites de l’extravagance et de la grossièreté sans loi. […] » — Dom Juan ne dit rien, et Sganarelle poussé dans ses derniers retranchements : « Vous croyez au moins au moine bourru ? […] ——— Les hommes ne se consolent pas du premier amour, ni les femmes du dernier. […] Les derniers ne jouent le whist qu’entre eux ; ils se croient des esprits uniquement parce qu’ils ne fourbissent plus de casseroles, et ils s’intitulent « le monde » pour se distinguer des étameurs en exercice. […] Dom Juan, dernière scène.
Un nommé Bret, très pauvre bel esprit du dernier siècle, qui a donné une édition de Molière, rapporte plusieurs traits du galimatias « inconcevable » des Précieuses. […] Les onze dernières années de sa vie, pleines de succès et de cette sorte de gloire humaine où il avait aspiré, furent empoisonnées de cette douleur à laquelle il ne s’accoutuma point. […] Ce n’est point dans une obscure maison bourgeoise, sous le masque d’un fourbe tombé aux dernières corruptions de la misère et du crime qu’il allait chercher le redoutable ennemi. […] Et les derniers ce sont les ignorants et les simples, qui, ne consultant ni leur foi ni leur raison, se laissent séduire par l’hypocrisie d’autrui et la prennent pour la vraie piété. […] Celte dernière qualité explique la retenue cafarde de ses insinuations contre Bourdaloue, qu’il n’ose pas accuser ouvertement d’hypocrisie.
Les freres, outrés au dernier point, mais toutefois moins violents que la mere, lui firent une rude mercuriale, accompagnée de tout ce qu’on pourroit dire d’outrageant au dernier & au plus infame de tous les hommes, & finirent enfin par lui dire qu’ils lui pardonnoient pour cette fois, à condition qu’il seroit plus sage à l’avenir, mais que, s’il lui arrivoit jamais rien de pareil, ils le paieroient de tout à la fois.
Cette salle fut affectée ordinairement aux représentations théâtrales, quoiqu’elle eût de temps en temps une destination plus sérieuse : ainsi elle servit aux États généraux tenus en 1614, les derniers de la France monarchique avant 1789. […] Il n’y a plus aucune place, en effet, pour les divertissements comiques pendant ces dernières années du règne de Henri III où s’engage la lutte suprême de la Ligue et de la royauté.
État de la dépense faite pour la comédie-ballet intitulée Le Bourgeois gentilhomme, dansée à Chambord au mois d’octobre dernier, et pour la répétition faite à Saint-Germain au mois de novembre suivant64, auquel état est jointe la dépense de quelques comédies représentées à Versailles pendant ledit mois de novembre 1670. […] Cette désignation en fait probablement remonter l’origine avant la clôture de 1697 ; mais n’a rien que d’indéterminé en ce qui pourrait concerner Molière, car nous voyons Riccoboni l’appliquer aux pièces de Cintio (Romagnesi) et à quelques-unes de celles que nous venons d’énumérer en dernier lieu.
et se peut-on croire obligé d’éloigner, comme jugement téméraire, la pensée que le prodige de cet édit qui les appelle à la couronne après le dernier prince du sang, et qui leur en donne le nom, le titre, et tout ce dont les princes du sang jouissent et pourront jouir, n’ait pas été, dans leurs projets, un dernier échelon, comme tous les précédents n’avaient été que la préparation à celui-ci ; un dernier échelon, dis-je, pour les porter à la couronne, à l’exclusion de tous autres que le dauphin et sa postérité ?
Vit-on jamais un dernier acte plus vuide d’action, plus mal tissu, plus plein de répétitions & d’indécences ? […] Et, pour dernier malheur, On y défend encor la plainte à la douleur. […] Boileau critiquoit ces deux derniers vers : il ne les trouvoit pas naturels, & il donnoit la préférence au vers de Rotrou qui rend la même idée : J’étois chez nous long-temps avant que d’arriver38.
Il visita donc pour la première fois ces contrées du Midi, ce même Languedoc où ses courses nomades le ramenèrent plus tard comme vers un séjour de prédilection ; et il ne revint à Paris que dans les derniers jours de 1642. […] Et, en effet, autant que sur Tartufe, c’est sur Orgon que roule toute la pièce ; c’est lui qui tient la scène depuis le premier jusqu’au dernier acte, tandis que Tartufe ne paraît qu’au troisième ; et c’est à lui, par conséquent, si l’on y veut voir clair, qu’il faut demander, autant qu’à Tartufe, le secret de Molière. […] À voir Molière s’attacher obstinément à cette philosophie de la nature, il y a quelque chose d’autant plus surprenant que, comme on le sait assez, la vie n’a pas toujours été douce pour lui, et que, dans ses dernières années, ni les ennuis, ni les humiliations, ni les chagrins aussi de toute sorte ne lui ont manqué. […] Aussi dans ses dernières pièces la satire est plus âpre, la gaîté plus amère, et le rire est par instants presque convulsif. — Et parmi tout cela, la philosophie de Molière se retrouve toujours, et toujours la même. […] Ni l’expérience de la vie, ni les tristesses des dernières années n’y ont rien fait.
Cependant si j’osois risquer mon avis après celui de personnes aussi respectables, je dirois que dans tous les pays, chez tous les peuples, les hommes ont un culte ; qu’on y voit des dévots & des indévots, des crédules à l’excès, & des incrédules ; que les derniers, cherchant à profiter de la crédulité des autres, se couvrent du manteau révéré.
Un auteur du dernier siècle, dont le caractère avait autant d’élévation véritable et la conduite de noblesse réelle, qu’il y avait quelquefois de fausse grandeur dans ses idées et de pompe affectée dans son langage, Thomas, a fait le procès à Molière, au sujet des Femmes savantes. […] Tel est Argan, tel est le personnage que Molière a choisi pour le héros de sa dernière comédie. […] Cependant, soit qu’avant le siècle dernier, les notaires ne se fussent pas encore élevés jusqu’à cette probité délicate qui les distingue aujourd’hui, soit que notre vieille comédie, poussant jusqu’au mensonge la liberté de ses censures, ne craignît pas de flétrir de ses sarcasmes une profession digne de respect, nous voyons, dans quelques anciennes pièces, des notaires proposer, accomplir impudemment des actes d’insigne friponnerie. […] Arrivé au comble de la souffrance, et touchant au terme de sa vie, son ressentiment contre la médecine était parvenu lui-même au plus haut degré d’exaspération ; et sa dernière comédie fut comme un testament ab irato contre une science qui ne pouvait ni soulager ses maux, ni prolonger ses jours. […] Tombant dans une sorte d’endurcissement, d’impénitence finale, il méconnut, en mourant, la science qu’il avait raillée durant sa vie ; il en nia la réalité, parce qu’il en avait repoussé les bienfaits ; et, pour dernier trait de ressemblance, plus d’un médecin fanatique crut voir, dans sa mort, arrivée au moment même où il parodiait avec le plus d’irrévérence la plus auguste des cérémonies médicales, un châtiment exemplaire de ses sarcasmes impies contré la faculté5.