Scapin lui explique le sujet de leur querelle. […] Pendant que Scapin explique son projet à Flaminia, Arlequin, par différents lazzi, interrompt la scène : tantôt il s’imagine d’avoir dans son chapeau des cerises qu’il fait semblant de manger, et d’en jeter les noyaux au visage de Scapin, tantôt il feint de vouloir attraper une mouche qui vole, de lui couper comiquement les ailes et de la manger, et choses pareilles.
À Paris, chez Pierre Menard, 1633. » Bruno explique lui-même qu’il y a dans sa pièce trois personnages principaux : Boniface, l’amoureux ridicule, l’alchimiste Bartolomeo, avare sordide, et Mamfurio, le pédant imbécile, « desquels, ajoute-t-il, le premier n’est pas non plus sans ladrerie ni imbécillité, le second n’est pas sans niaiserie ni ridicule, et le troisième n’est pas moins sordide que sot ». […] Le Mascarille des deux premières pièces du comique français avait donc, à l’origine des deux œuvres, porté les masques divers des deux zanni italiens, ce qui explique comment il se ressemble si peu à lui-même.
Mais, ajoute Voltaire, les connaisseurs rendirent bientôt à Molière les suffrages de la ville, et un mot du roi lui donna ceux de la cour. » Le suffrage du roi, qui explique très bien celui de la cour, et celui des connaisseurs de la ville, s’explique très clairement lui-même par l’intérêt qu’avait le prince à diminuer la considération des sociétés graves, de mœurs honnêtes, d’occupations nobles, à rendre ridicules les censeurs de ses désordres ; et c’est ce que Molière entreprit dans sa comédie des Femmes savantes, où il représente tout savoir dans les femmes comme une méprisable pédanterie, et toute critique, ou toute censure exercée de fait sur les opinions et les mœurs de la cour, comme une insolence digne de châtiment.
Que, pour échapper à un mariage pour lequel son père a donné parole, il imagine de dire qu’il est marié, et à trois mois d’être père, et qu’il fasse ce charmant conte des deux amants surpris dans l’alcôve, son mensonge s’explique encore : il est utile, il est dans l’action. […] Au lieu de rôles, sous lesquels l’homme perçait, voilà l’homme au naturel ; l’intérêt, c’est le plaisir de la surprise, auquel s’ajoute celui de la voir expliquée. […] Tout s’explique ; chacun est traité selon ses œuvres ; et Sganarelle se retire, accablé, berné, hélas ! […] Le Misanthrope échappe à l’analyse ; on ne peut pas plus l’expliquer par les procédés du théâtre, qu’on n’explique par les procédés de la peinture certaines têtes de Raphaël, qui, selon les termes de l’école, sont faites de rien. […] Au lieu de regarder d’un coin de la salle, et dans l’ombre d’une loge, l’effet de la pièce sur le public, avec un parti pris de complaisance pour l’une et de prévention contre l’autre, et l’excuse toute prête de quelque cabale pour expliquer les sifflets, il interrogeait lui-même le public, et, selon la réponse, l’acteur corrigeait le poète, ou le poète l’acteur, sans complaisance de l’un pour l’autre, car il fallait réussir ; et si le poète eût hésité entre sa vanité et le succès, la pièce eût été en péril.
Il expliquait d’ailleurs la connivence de Lulli et d’Aubry en prétendant que le premier avait offert au second la place de garde et surveillant de son théâtre aux appointements de 1,800 livres. […] Moland a le grand avantage d’expliquer plusieurs choses singulières et surprenantes. […] Rien n’est plus facile à expliquer, sans recourir à l’excommunication. […] Je me suis expliqué là-dessus il y a déjà longtemps, et l’on me permettra de me citer moi-même ; on va voir que, M. […] Mais ni le bon sens ni la piété ne prêtent au comique, et cette raison explique suffisamment pourquoi Philinte et Cléante ne pouvaient être les héros des deux chefs-d’œuvre où ils figurent.
Cela s’explique : elle est si brillante ! […] De plus, la vraisemblance dramatique a ses exigences ; si le misantrope s’expliquait avec tous les personnages, comme il le fait avec Philinte dans la première scène ; si sa rigueur inflexible n’admettait aucun biais, il serait impossible qu’il séjournât à la courf je ne dis pas un jour, une heure, mais même un seul instant; et dès lors la pièce n’existe plus.
Il faut te l’expliquer. […] Il faut te l’expliquer.
Mes amis, vous savez quels amis, s’en sont déjà aperçus et m’ont fait des compliments sur ma disgrâce. » Cette apparence de disgrâce s’explique aisément. […] « Je le les lui expliquai peut-être avec un peu trop de sincérité, vous savez qu’il ne m’est pas possible de parler autrement.
Quand elles les voient, elles poussent le premier cri de la nature, un cri de surprise : ce cri, il faut qu’elles l’expliquent, l’une à Argan, son père, l’autre à Bartolo, son tuteur. […] Mais cette raison toute générale ne suffit pas pour expliquer le caractère d’acharnement qu’il porta dans cette lutte depuis 1666 jusqu’au jour de sa mort. […] Voilà pourquoi il fallait à toute force qu’Arnolphe expliquât et commentât Les Maximes du mariage pour qu’il fût un caractère vrai, et Molière n’a sans doute pas eu d’autre intention que de faire un caractère vrai. […] Et ce ne sont pas des hypothèses ; il existe une lettre de Racine, alors très jeune, où tout cela est expliqué nettement et d’une façon précise36. […] Nous t’écoutons aussi, nous ; voyons, parle, explique-nous l’origine des choses, si tu crois que je viens chez Aspasie pour philosopher.
Je vous demande la permission d’expliquer ma pensée par une simple comparaison. […] La semaine dernière, on m’expliquait pourquoi une pièce, d’ailleurs très remarquable, n’avait pas obtenu au Théâtre-Français, cet hiver, tout le succès espéré. […] Je vous ai expliqué de mon mieux pourquoi la pruderie anglaise, excommuniait le mot ivre, — sans prétendre pourtant que toutes les dames anglaises aient le goût en question, Dieu merci !
Et, de même, il s’amuserait de ce coup bizarre de piquet que lui explique Alcippe. […] Sa maison, sa femme, sa fille, ses relations l’expliquent et l’achèvent. […] Elle tendait les bras comme attirée vers son amant par une force irrésistible, elle lui ouvrait son cœur et ne s’expliquait pas pourquoi elle en avait honte. […] Il faut pourtant s’expliquer sur ces deux rôles. […] Passe encore pour sa première plaisanterie, qui s’explique après tout, et si on l’eût grondée pour l’avoir faite, elle était en fond d’excuses.
Et je vous demande la permission de prouver ce que j’avance, ou, plus modestement, de m’expliquer, et de vous exposer le rôle comme je l’entends, — - comme je le jouerais, — ou comme j’aurais essayé de le jouer, si cet honneur m’avait été accordé par impossible. […] C’est trop d’amusement, il faut s’expliquer ! […] CÉLIMÈNE, qui veut qu’il s’explique : De quelle trahison pouvez-vous donc vous plaindre ? […] ALCESTE De grâce… Le voilà qui prie : … montrez-moi, je serai satisfait, je vous croirai, je vous le promets, je vous crois déjà avant que vous ayez parlé ; montrez-moi Qu’on peut pour une femme expliquer ce billet. […] Il devrait rougir d’avoir cru que ce billet pût être pour un homme, c’est horrible, Célimène devrait se fâcher : Allez, de tels soupçons méritent ma colère Et vous ne valez pas que l’on vous considère ; Je suis sotte et veux mal à ma simplicité De conserver encor pour vous quelque bonté ; Je devrais autre part attacher mon estime Et vous faire un sujet de plainte légitime… Et voilà comme Célimène s’excuse ; voilà comme elle explique « les termes du billet qui montre tant de flamme » c’est en accusant, c’est en menaçant d’être infidèle tout de bon ; et cela suffît ; il n’en demande pas davantage ; il fait bien encore mine de ne pas la croire ; au fond, il est enchanté ; battu et content, c’est le mot ; et la preuve qu’il ne se croit plus trahi, c’est qu’il reste, dit-il, pour voir s’il le sera un jour : Ah !
Arnolphe est un ami de son père, à qui ce père le recommande en attendant qu’il arrive lui-même, écrit-il, pour un fait important qu’il n’explique point. […] Agnès cependant s’explique : ce le est un ruban ; un ruban, rien de plus ; et si elle en a tant retardé l’aveu, c’est que c’était un ruban donné par Arnolphe ; Arnolphe ne peut manquer d’être fort en colère ; et elle est toute surprise de le voir soulagé. […] Tu le seras toujours, va, je te le proteste, Sans cesse, nuit et jour, je te caresserai, Je te bouchonnerai, baiserai, mangerai ; Tout comme tu voudras tu pourras te conduire ; Je ne m’explique point, et cela, c’est tout dire. […] Il n’avait chez lui, en fait de tableaux, que deux portraits, l’un de Molière, l’autre de Corneille. — Mais, cher maître Samson, me hasardai-je à lui demander un jour, expliquez-moi donc pourquoi l’on ne voit dans votre cabinet que ces deux portraits, qui sont deux croûtes ? […] Écoutez-la s’expliquer elle-même dans sa lettre : Je veux vous écrire, et je suis bien en peine par où je m’y prendrai.
Sganarelle, qui va porter à Valère la déclaration d’amour, ensuite le billet, ensuite le conseil d’enlever Isabelle ; la scène quatorzième de ce deuxième acte, dans laquelle Sganarelle mène Valère devant Isabelle qui s’explique en sa présence sur ses véritables sentiments, et le trompe sous ses propres jeux ; l’acte qui finit par le dessein d ‘épouser le lendemain Isabelle, ce qui rompt tout ce qu’elle a fait, et oblige de recommencer la pièce au troisième acte, où le jaloux va lui-même chercher le notaire pour les unir ; la scène sixième où il sermonne Artiste ; enfin le dénouement qui est superbe, qui se tait par les soins du jaloux, qui satisfait tout le monde. […] La scène sixième du deuxième acte, entre Arnolphe et Agnès, admirable pour la vérité, le plaisant et le contraste d’un vieillard jaloux et fin, et d’une jeune sotte qui lui dit tout ; la deuxième scène du troisième acte, entre Arnolphe et Agnès, où il lui explique les devoirs du mariage ; la quatrième du deuxième acte, où Horace lui confie la manière dont Agnès lui a fait parvenir sa lettre, sont des modèles de comique.
» Cette lettre, bien expliquée, jette un grand jour sur l’histoire de madame Scarron ; tâchons donc de l’expliquer clairement.
Par des arrangements de famille que l’Auteur ne prend pas la peine de nous expliquer, il a été convenu entre Magnifico6 & le Docteur, que si la femme de Magnifico accouchoit d’un garçon, le Docteur donneroit à Magnifico quatre mille écus ; que si au contraire la Dame mettoit au jour une fille, Magnifico donneroit une pareille somme au Docteur. […] Après une scene équivoque, le Docteur s’explique : enfin Magnifico rentre sans rien répondre, accable sa fille de reproches. […] Ils sortent sans s’expliquer, & l’acte finit.
Des influences royales en littérature Les écrivains qui recherchent dans l’histoire des langues celle des idées, ou du moins celle des prétentions de chaque époque, devraient bien nous expliquer l’heureuse fortune qu’a faite, depuis cinquante ans, le mot influence. […] Les biographies des écrivains fameux sont devenues interminables, — non qu’on y ajoutât beaucoup de faits nouveaux ; mais des rapprochemens forcés, des rapports imaginaires ont servi à expliquer ce qu’il y a de plus inexplicable peut-être, le mystérieux développement de leur génie. […] Qu’on l’admire pour avoir recueilli cette moisson glorieuse qu’il n’a pas semée, soit ; mais qu’on daigne alors nous expliquer pourquoi à cette fécondité puissante succède une si surprenante stérilité.
sans vous expliquer sur notre mariage ?
Les motifs de ce changement de résolution, il ne les a pas expliqués ; mais je les devine. […] Cela s’explique. […] Soulié constate l’intercalation et s’en étonne, sans se l’expliquer. […] Peut-être demanda-t-il à Molière de s’expliquer. […] C’est ce qui explique qu’il n’y peut suffire, qu’il ne peut se suivre lui-même.
La raison en est, que n’étant pas réduit en principes, ou du moins n’en ayant qu’un très petit nombre, que chacun explique à son gré, les jeunes Auteurs, de tous les pays, de tous les âges, en ont abusé pour se faire des regles analogues à leur foiblesse ; & que, désespérant de marcher sur les traces des bons Maîtres, ils se sont laissé flatter par l’orgueil de créer de nouveaux genres, & d’avoir une maniere à eux. […] Cette connoissance est d’autant plus essentielle, non seulement pour les François, mais pour les étrangers, que Moliere, s’il m’est permis de m’expliquer ainsi, nous rend en gros ce qu’il a pris en détail chez toutes les nations.
Malgré les soins que l’Auteur prend d’expliquer cette pantomime, on a de la peine à la deviner à la lecture ; par conséquent le travail du Public doit être bien plus pénible aux représentations : & ce n’est pas le moyen de le délasser. D’ailleurs si Madame Murer ne s’est pas suffisamment expliquée avant que de partir, si ses gestes, ses paroles, n’ont pas peint suffisamment son dépit & ses desseins, elle a tort ; & l’Auteur a bien plus de tort encore d’avoir préféré aux coups de pinceau frappants qu’auroit pu donner un personnage intéressé à l’action, les traits informes que tracent quelques gredins tout-à-fait étrangers à la piece.
» Il explique, aussi bien que l’expliquerait Marivaux lui-même, comment dans la comédie l’honnêteté nuptiale n’est qu’un leurre, « car la passion ne saisit que son propre objet ; le mariage, loin d’empêcher tout autre amour, le provoque au contraire » ; et c’est justement à cet amour profane que se rattache l’intérêt des plus honnêtes comédies. […] Plus loin, l’évêque de Meaux explique aussi très bien : que l’amour ne vit pas sans cette impulsion de la beauté qui force à aimer et qui rend aimable et plaisante la révolte des sens. […] Tout aussi bien que Molière, mais pour arriver à un but différent, Bossuet a expliqué d’une façon admirable le but, les moyens, les passions de la comédie. […] Inexplicables mystères… on ne les peut expliquer que par l’existence d’un sixième sens ! […] — Orchestre, mon ami, rien n’est plus facile à expliquer.
Mademoiselle de Montpensier s’explique assez clairement sur les mœurs de la reine, à l’occasion de l’arrivée du roi d’Angleterre à la cour, où il venait dans l’intention d’épouser la princesse.
Comment donc expliquer cette opposition constante, ce contraste presque continuel entre le théâtre et la société? […] Mais, dira-t-on encore, comment expliquez-vous le penchant d’Eliante pour Alceste ? […] Il ne me serait guère possible, en effet, et ce serait d’ailleurs inutile, de vous expliquer par écrit ce qu’il me reste à vous en dire. […] Veut-on que là-dessus je m’explique entre nous ?... […] Les raisons qu’elle donne pour expliquer et justifier sa conduite sont toutes extrêmement plausibles et logiques, comme on a pu voir.
J’exige qu’elle s’explique, elle insiste ; je la presse, elle finit par s’écrier avec des torrents de larmes : O ma Maîtresse !
Ces paroles de Clitandre, qui s’appliquent si bien à la modeste et gracieuse Henriette, expliquent la vraie pensée de Molière sur ce que doit être la femme ; et servent de correctif à ce qu’a d’exagéré dans l’expression la fameuse tirade, si juste au fond, du bonhomme Chrysale dans la septième scène du deuxième acte. […] Comme elle a su tout d’abord percer le masque du traître : Veut-on que là-dessus je m’explique entre nous ?
Le dénouement que les anciens appelaient catastrophe, est l’instant où tout s’explique, se découvre, s’éclaircit : il faut qu’il naisse, qu’il découle du sujet même. […] tout s’explique.
et quel besoin est-il de preuves pour une vérité qui s’explique si bien par une autre qui n’est pas douteuse ?
Comment j’ai été amené à l’entreprendre, c’est ce que s’expliqueront aisément ceux des lecteurs qui savent que j’ai publié une édition des œuvres de Molière avec toutes les recherches et tous les développements qu’une telle publication comporte1.
Les négligences qu’un œil exercé découvre sans peine dans cet ouvrage peuvent servir à expliquer un juge ment de La Bruyère qui serait pour nous une énigme impénétrable, si nous ne consultions que le Misanthrope et les Femmes savantes.
Pour le représenter, il fallait donc faire passer devant Alceste les originaux qui le forcent à s’expliquer, par les impressions qu’il reçoit. […] Ce serait donc se méprendre sur les causes qui expliquent une des plus originales créations de Molière, et le développement naturel de son génie. […] Ce dupeur d’autrui est maintenant dupe de lui-même ; ce qui explique sa chute prochaine : car les infatués se cassent le cou, au premier faux pas. […] Si, le dimanche 16 septembre, on récolta 664 fr., ce mouvement de hausse s’explique par la présence de Monsieur, frère du Roi, de Madame, et de la Cour. […] Cette note explique le vers que voici : Molière avec Tartuffe y doit jouer son rôle.
On ne s’expliquerait guère non plus qu’elle eût entièrement disparu de 1658 à 1663, époque où elle parait pour la première fois sur la scène du Palais-Royal. […] Il sera peut-être possible de les expliquer par le très mauvais ménage qu’elle faisait à ce moment avec son mari. […] Il y a, dans le rôle d’Alceste, je ne sais quoi de profondément vrai que la puissance créatrice du poète ne suffirait pas à expliquer, une mélancolie profonde où percent les souvenirs d’une expérience personnelle. […] L’auteur de la Fameuse Comédienne, lui-même, est obligé de le reconnaître ; il s’empresse, naturellement d’expliquer cette sagesse à sa façon en disant qu’Armande avait trouvé cette fois un maître impérieux et dur ; mais les témoignages désintéressés s’accordent à représenter Guérin comme un excellent homme.
On expliquerait ainsi les emprunts d’une nature exceptionnelle que Molière fit plus tard à l’œuvre de son camarade ; il n’aurait fait qu’user des droits d’une ancienne collaboration. […] Il ne s’explique que comme un nom de théâtre ce nom de sieur de Belleville qui lui est donné dans le contrat de mariage d’Armande Béjart avec Molière. […] On s’explique aisément la part que Molière et ses compagnons avaient eue dans la distribution. […] Molière, dans ce beau rôle d’Ariste, semble expressément justifier son dessein, expliquer ses espérances, révéler ses illusions. […] Tout comme tu voudras tu pourras te conduire, Je ne m’explique point, et cela c’est tout dire.
Fulvio survient encore une fois mal à propos, partage la colère de Lavinia, dément Scapin et ne reconnaît son tort que lorsque Scapin lui explique dans quel but il avait conçu ce projet.
Ils se trouvaient ensemble dans les résidences royales, participaient souvent aux mêmes fêtes, aux mêmes spectacles ; ils assistaient à de communs repas : « Molière, dit Palaprat, vivait dans une étroite familiarité avec les Italiens, parce qu’ils étaient bons acteurs et fort honnêtes gens. » On s’explique parfaitement l’influence qu’un de ces théâtres eut sur l’autre.
C’est donc s’expliquer barbarement. […] La pauvre chose pour lui, que deux gros volumes qui ne contiendroient que ce qui peut plaire à ceux qui se piquent d’un air grave, & d’un goût exquis, & qui voudroient qu’on leur expliquât par monosyllabes les matieres les plus étendues.
Après avoir reçu sa parole sur ce point, il lui a tout expliqué. […] Chapuzeau nous explique pourquoi l’on donnait la préférence aux jours ordinaires : « Ces jours ont été choisis avec prudence, dit-il, le lundi étant le grand ordinaire pour l’Allemagne et pour l’Italie, et pour toutes les provinces du royaume qui sont sur la route ; le mercredi et le samedi, jours de marché et d’affaires où le bourgeois est plus occupé qu’en d’autres, et le jeudi étant comme consacré en bien des lieux pour un jour de promenade, surtout aux académies et aux collèges.
C’était cependant une entreprise digne du respect que nous portons à Molière, de remplacer les vers de Thomas Corneille par la prose de Molière, qui devait ainsi rentrer dans tous ses droits ; mais la mémoire des comédiens, ce singulier mécanisme que les plus habiles physiologistes n’ont pu expliquer, fut longue à se prêter à cette révolution. […] À ce seul geste, et sans qu’il ait songé à s’expliquer à lui-même l’étrange vision, aussitôt — vanité de ces courages à l’épée et au premier sang ! […] Il est donc très facile d’expliquer comment ce Don Juan, qui a fait peur à son poète d’abord, au bourgeois de Paris ensuite, fut bientôt abandonné et par le poète et par le bourgeois. […] Pas une scène de ce drame n’explique mieux le caractère de notre héros ; enfin, savez-vous une façon plus nette et plus vive de préparer l’entrée de Don Juan dans la tombe du Commandeur et la terrible péripétie qui va venir ? […] Il est donc facile d’expliquer cette tristesse profonde, immense, irrésistible d’une comédie que Molière avait faite tout exprès pour amuser les folles joies du carnaval !
Voici dans quels termes il s’explique : « Depuis que la modestie et l’insolence sont deux contraires, on ne les a jamais vues mieux unies, qu’a fait dans sa préfacé l’auteur des Précieuses ridicules. […] Il y a là de l’Aristophane, ainsi, que nous l’avons expliqué plus haut ; Beaumarchais s’est approprié les situations comiques inventées par le génie de Molière. […] Si Molière est le Dieu de la nouvelle société française, cela peut s’expliquer en deux mots. […] On n’est pas plus décidé, et l’on ne s’explique pas plus clairement que ces légères personnes. […] Voici en quels termes Sbrigani explique son industrie et en relève les avantages.
On se l’explique difficilement, lorsqu’on lit dans Perrault (Hommes illustres) que Molière, partant pour la province, alla d’abord à Rouen. […] Comment expliquer que malgré toutes ces circonstances le notaire Bruel écrive trois fois dans le corps de l’acte Mingot au lieu de Mignot ? […] Il édifie sur la fidélité peu recommandable du corps notarial à cette époque et explique comment le scribe de Nantes, put commettre la maladresse désormais illustre, d’écorcher le plus grand nom de la Scène française. […] Du reste, le récit de Palaprat explique d’une manière si claire le sujet du tableau, qu’à mon sens on ne saurait guère douter de son origine. […] La légende, ayant passé en Italie, y aura pris la forme que Dominici lui a définitivement donnée parce qu’elle expliquait, tant bien que mal, la fin d’un artiste dont ses compatriotes n’avaient plus entendu parler depuis quarante ans.
Il est clair que si le valet & le vieillard s’étoient trouvés ensemble, ils se seroient expliqués.