Corneille, entraîné par l’exemple de ceux qui avaient pris sa place, crut devoir s’y conformer, et tempérer le sujet plein d’horreur et d’effroi qu’il avait choisi par la passion de l’amour, qui en général est toujours du goût des spectateurs. […] Je dirai d’abord que si son esprit ne l’avait pas rendu un des plus illustres du siècle, je serais ridicule de vous en entretenir aussi longtemps et aussi sérieusement que je vais faire, et que je mériterais d’être raillé : mais comme il peut passer pour le Térence de notre siècle, qu’il est grand auteur et grand comédien lorsqu’il joue ses pièces, et que ceux qui ont excellé dans ces deux choses ont eu place en l’histoire, je puis bien vous faire ici un abrégé de sa vie et vous entretenir de celui dont l’on s’entretient presque dans toute l’Europe, et qui fait si souvent retourner à l’école1 tout ce qu’il y a de gens d’esprit à Paris. […] Il n’y avait point de comédien dans les autres qui ne briguât des places dans la sienne. […] Parmi les dramatiques, dont il est question, Corneille l’aîné tient seul cette place.
Cette anecdote figure dans l’édition de 1855 du Moliérana, à la dixième place.
Molière était désigné pour remplir la première place vacante à l’Académie française ; la compagnie s’était arrangée au sujet de sa profession. Molière n’aurait plus joué que dans les rôles de haut comique, mais sa mort précipitée le priva d’une place bien méritée, et l’Académie, d’un sujet si digne de la remplira. […] Thessala dans Plaute, Céphalie dans Rotrou, ne sont que de simples confidentes d Alcmène ; Molière a fait de Cléanthis, qui tient leur place, un personnage plus intéressant par lui-même. […] Le théâtre, qui avançait un peu dans le carré de la place, s’enfonçait de dix toises dans l’allée qui monte vers le château, et laissait pour la salle un espace de treize toises de face sur neuf de large. […] Le paysan, importuné de tous ces avis, se retire et quitte la place aux bateliers, qui, ravis de la récompense qu’ils ont reçue, dansent avec leurs crocs, et se jouent ensemble ; après quoi se récite le troisième acte de la comédie en prose.
Une fois directeur et poète, le comédien n’eut plus que la seconde place, le comédien s’effaça devant le flagellateur de son temps. […] Place au seigneur Mascarille ! […] Autrefois, l’avocat tenait sa place dans la comédie à côté du notaire, du médecin ou de l’apothicaire ; il va dominer la comédie révolutionnaire. En effet, toutes les puissances ont changé de place. […] Le génie à sa place est une grande chose ; en revanche, l’esprit à sa place est une chose utile et de bon aloi.
Aussi l’Auteur, content d’avoir ramassé ces différents traits, qui sont en même temps comiques & moraux, qui peuvent lui fournir cinq grands actes, s’empresse de les mettre à leur place. […] Et que fait-il à la suite de la Cour, n’étant pas en place ? […] Ceux qui par leur nature ne sauroient remplir une grande piece, ou y occuper la premiere place, peuvent cependant jouer un rôle essentiel entre les mains d’un habile homme.
La Menardiere dit encore très sérieusement, que les Poëtes pourroient faire des aparté fort raisonnables si l’on écrivoit sur l’un des côtés du théâtre, ici est la Place Royale, & sur l’autre, ici est le Louvre, parceque, de cette façon, l’acteur qui seroit à la Place Royale pourroit être entendu du spectateur sans l’être du personnage qui seroit au Louvre.
Mais comme il peut passer pour le Térence de notre Siècle, qu’il est grand Auteur et grand Comédien lorsqu’il joue ses Pièces, et que ceux qui ont excellé dans ces deux choses ont toujours eu place en l’histoire, je puis bien vous faire ici un abrégé de l’abrégé de sa vie et vous entretenir de celui dont l’on s’entretient presque dans toute l’Europe, et qui fait si souvent retourner à l’École tout ce qu’il y a de gens d’esprit à Paris. […] Cette Troupe, ayant un Chef si spirituel et si adroit, effaça en peu de temps toutes les Troupes de la Campagne, et il n’y avait point de Comédiens dans les autres qui ne briguassent des places dans la sienne.
Il a ses adorateurs, ses fétichistes, ses jaloux, ses contempteurs ; mais, qu’on l’aime, qu’on le haïsse, on s’incline devant son génie et la voix publique le place sur cette cime accessible à un petit nombre où l’admiration des hommes a juché un Homère, un Dante, un Shakespeare, un Goethe. […] Est-il rationnel qu’une culture disproportionnée à son rôle lui permette de tenir dans la communauté une place que la nature et une organisation plusieurs fois millénaire de la famille ont attribuée à l’homme ?
La scène est divisée en trois arcades, et sous chaque arcade on voit posée, sur un terrain en pente, une rue véritable, bordée de maisons de bois, qui vient du fond du théâtre aboutir sur l’avant-scène, censée une place publique. […] On voit que sur le théâtre des Gelosi et dans les comédies même, l’élément comique ne prévalait pas exclusivement ; le sentiment, la passion et le drame y tenaient une bonne place ; la bouffonnerie n’y était souvent qu’accessoire et épisodique, et ainsi mesurée elle n’en produisait sans doute qu’un plus grand effet.
Voilà comment au lever du rideau, nous le trouvons dans la place, où le maître ne voit plus que par ses yeux. […] Et peu s’en faut qu’Orgon ne la lui permette tout le premier ; car après avoir maudit, chassé, déshérité son fils, ne se repentant que de ne pas l’avoir assommé sur la place, le bonhomme qui ne veut pas que son Tartuffe s’éloigne, de peur d’en mourir, exige qu’il voie sa femme à toute heure, en tout lieu, au nez de tous ; il irait volontiers jusque à les enfermer ensemble, pour faire enrager le monde. […] » Et cette idée de céder la place, lui, Tartuffe, à ce Damis, qui n’est que le fils de la maison, le légitime héritier, cette idée lui semble si anormale, si monstrueuse, que quand Cléante la lui émet en pleine barbe, il ne répond pas : il est suffoqué, c’est trop fort, et il tire sa montre… Il est, monsieur, trois heures et demie, Certain devoir pieux me rappelle là-haut. […] Certes, la situation est puissante, et quand, balayé par le geste d’Orgon, le pauvre homme remonte, baissant le nez , prendre son chapeau et son manteau (car je tiens que c’est ainsi qu’il faut jouer cet incomparable coup de théâtre, et non comme on fait d’habitude, en Capitan), quand, dis-je, au moment de quitter la place, il se retourne et sans détoner, logiquement, pieusement, il lance le fameux : C’est à vous d’en sortir, vous qui parlez en maître. […] Je suppose une espèce de jugement dernier des races, où chacune, appelée à la barre, soit invitée, pour se voir adjuger là-haut une place selon ses mérites, à déposer l’ouvrage où son esprit se reflète le mieux — son chef-d’œuvre, et la représentation de sa plus haute action sur le monde.
Figure dans l’édition de 1855, à la septième place.
Malgré cette critique, qui était peut-être en sa place, Sganarelle avec ses expressions, ne laissa pas de faire rire l’homme de Cour. […] La femme du Médecin, plus avare que susceptible de honte, aima mieux se retirer que de payer sa place. […] Il la changeait même souvent de place pour ôter tout soupçon. ― Hé ! […] lui répondit Molière, je ne saurais être Philosophe avec une femme aussi aimable que la mienne ; et peut-être qu’en ma place vous passeriez encore de plus mauvais quarts d’heure. […] L’assemblée fut si nombreuse, que les personnes les plus distinguées furent heureuses d’avoir place aux troisièmes loges.
Places, honneurs, pensions, lettres de noblesse, titre de secrétaire du roi, il lui accorda tout ce qu’il voulut, et l’insolence du favori devint sans bornes comme sa fortune. […] Il expliquait d’ailleurs la connivence de Lulli et d’Aubry en prétendant que le premier avait offert au second la place de garde et surveillant de son théâtre aux appointements de 1,800 livres. […] La signature anormale des deux pièces de 1650 et 1656 est d’autant plus étrange qu’on connaît un acte qui se place justement entre ces deux dates et qui est signé J. […] Quant au point de vue historique, l’absence de renseignements précis sur l’identité du signataire dans le texte de la pièce et l’abondance de personnages du nom de Molière dans le Languedoc laissaient une grande place au doute. […] On s’égare, avais-je dit, et l’on se place à un point de vue trop étroit quand on prétend préciser les modèles qui ont posé devant le grand peintre, alors qu’il dessinait les figures de ce vaste tableau.
Ce sont les moralistes psychologues, parmi lesquels Molière et La Fontaine occupent la première place. […] Voici l’admirable sentence qu’il place à cette occasion dans la bouche de ce jeune homme : « L’allégresse du cœur s’augmente à se répandre, et, goûtât-on cent fois un bonheur tout parfait, on n’en est pas content si quelqu’un ne le sait.» […] C’est dans le caractère essentiellement égoïste de l’amour qu’on trouve la cause pour laquelle l’homme place son déshonneur dans l’inconduite de son épouse, et son honneur dans la fidélité de celle-ci, c’est-à-dire dans des circonstances qui n’ont aucun rapport avec la moralité du mari. […] A côté de la folie humaine, la raison trouve dans cette œuvre une place pour se montrer avec ses vrais caractères. […] La statistique, appliquée non seulement aux crimes mais encore aux actes ordinaires de la vie, vient prêter son concours pour démontrer également que le monde moral, aussi bien que le monde physique, est dirigé par des lois naturelles, et que, si dans l’activité humaine il y a réellement une place réservée au libre arbitre, cette place est beaucoup plus restreinte que ce qu’on l’a supposé, faute d’avoir recherché, ainsi que je l’ai fait ailleurs, non seulement les conditions nécessaires à l’existence de cette vraie liberté, mais encore celles qui sont nécessaires à son exercice.
Malgré cette critique, qui étoit peut-être en sa place, Sganarelle avec ses expressions ne laissa pas de faire rire l’homme de Cour. […] La femme du Medecin, plus avare que susceptible de honte, aima mieux se retirer que de payer sa place. […] Il la changeoit même souvent de place pour ôter tout soupçon. […] lui répondit Moliere, je ne saurois être Philosophe avec une femme aussi aimable que la mienne ; & peut-être qu’en ma place vous passeriez encore de plus mauvais quarts d’heure. […] L’assemblée fut si nombreuse que les personnes les plus distinguées furent heureuses d’avoir place aux troisiémes loges.
Comme ils quittoient leur poste au même signal, ils se rencontroient tous les soirs dans une petite place derriere la maison de Sophie. […] En Espagne, la plupart des intrigues amoureuses se trament dans les Eglises ; plusieurs pieces y roulent sur des mysteres de la Religion : aussi les Espagnols ne sont-ils pas surpris qu’un Auteur place la scene dans une Eglise.
Elle appelle sa servante, qui savoit sa vie, & qui lui rendoit charitablement tous les services qu’elle pouvoit, & fit tant, qu’elle l’obligea à se mettre au lit en sa place, & à souffrir patiemment, sans se faire connoître, les coups que son mari pourroit lui donner ; avec promesse de l’en récompenser si bien, qu’elle auroit lieu d’être contente. […] Je ne sais ce que vous ferez, continua-t-elle, parlant encore à ses fils ; mais je sais bien que, si j’étois en votre place, il lui en coûteroit la vie.
Il n’y a plus aucune place, en effet, pour les divertissements comiques pendant ces dernières années du règne de Henri III où s’engage la lutte suprême de la Ligue et de la royauté. […] Quand je fus sorti du palais, arrivé sur la place, je te pris mon trésorier par un pied et le lançai en l’air jusqu’à la voûte du ciel.
Le Prince de Conti lui confia la conduite des plaisirs & des spectacles qu’il donnoit à la Province ; & ayant remarqué en peu de tems toutes les bonnes qualitez de Moliere, son estime pour lui alla si loin, qu’il voulut le faire son Secretaire, mais celui-ci aimoit l’indépendance ; & il étoit si rempli du dessein de faire valoir les talens qu’il se connoissoit, qu’il pria Monsieur le Prince de Conti de lui laisser continuer la Comédie, & la place qu’on lui proposoit fut donnée à M. […] Mais qui peut ignorer les raisons que Moliere a euës de donner dans quelques-unes de ses Pieces quelques Scenes burlesques & d’un Comique un peu trop boufon : il falloit faire subsister une troupe de Comédiens, & attirer le Peuple & l’homme qui ne cherche qu’à rire : les personnes d’érudition & d’un discernement juste & délicat sont en petit nombre, & ne sont pas souvent les mieux traitez de la fortune, & par conséquent hors d’état de faire vivre les Comédiens en allant souvent aux Spectacles occuper les premieres places.
L’Amérique enfin, elle aussi, a traduit, commenté, critiqué Molière ; et comme l’Angleterre, elle le place à côté de Shakespeare. […] Il y avait dans les places d’en haut un groupe de mobiles, qui éclataient joyeusement à chaque saillie du dialogue. […] comme chaque mot porte et est bien à sa place : conscience, sûreté, serments, vérité. […] Est-il si étranger que Jupiter soit un peu jaloux de celui dont il prend la place et qu’il sent seul aimé. […] Quand il revient, la place est prise ; et prise, on s’en doute bien, par l’ami lui-même.
Elle eut un succès extraordinaire ; dès la seconde représentation, les comédiens furent obligés de doubler le prix des places, pour diminuer l’affluence des spectateurs qui était excessive, et cette vogue se soutint pendant quatre mois de suite. […] Molière a transporté dans Le Misanthrope plusieurs passages de Dom Garcie, et ce simple changement de position a été une véritable métamorphose : de médiocres qu’ils étaient, ces passages sont devenus excellents ; destinés originairement à causer des émotions presque tragiques et n’en causant toutefois d’aucune espèce, ils ont produit, dans leur nouvelle place, des impressions toutes contraires, par la seule raison qu’Alceste, amant d’une franche coquette en dépit de son humeur bourrue contre les vices du temps, est un personnage de comédie dans une situation comique. […] Elles ont entre elles une espèce de liaison et d’enchaînement ; de leur ensemble résulte une intrigue, légère à la vérité, mais à laquelle toutefois chaque scène concourt de manière à ne pouvoir être supprimée ou changée de place, sans que l’économie de la pièce en soit dérangée.
II Mais ici se place une remarque singulière : toute vérification faite, nous le répétons, les intermèdes du Carnaval ont été pris dans les divertissements indiqués sans changements aucuns — or, l’intermède de Pourceaugnac du Carnaval est le seul qui diffère essentiellement, non comme matériaux, mais comme ordre, de l’intermède que nous a conservé la Comédie-Française. […] La copie manuscrite du Conservatoire indique aussi un air intitulé les Trompettes, dont j’ignore la place, peut-être faisait-il partie du divertissement de la fin. […] Le païsan, importuné de tous ces avis, se retire et quitte la place aux bateliers. » Dans le dernier acte « on voit le païsan dans le comble de la douleur par les mauvais traitements de sa femme.
Adraste découvre que Don Pedre veut faire peindre son amante : il gagne le Peintre, se présente à sa place, parle à la belle Grecque en la peignant, déclare ses feux, apprend qu’il est payé de retour : il n’est plus question que d’enlever l’objet de sa tendresse.
Presque personne n’a suivi la voie tracée par les premières comédies de Corneille : la Veuve, la Galerie du Palais, la Place Royale, qui pouvaient mener à la comédie de mœurs. […] Là, elle manque d’élévation, se contente à peu de frais, et ne place pas haut son idéal. […] Considérez seulement la place et le rôle qu’y tiennent les servantes, Nicole, Martine, Nérine ou Dorine, vraies filles de la nature, dont le naïf bon sens s’échappe en saillies proverbiales, et qui ne nous font rire, qui ne sont comiques ou « drôles », qu’à force d’être « vraies ». […] Quelle place cette philosophie assigne-t-elle à Molière dans l’histoire des idées ? […] Par là sa place est considérable dans l’histoire des idées et dans l’histoire de la morale.
Mais si d’une douce ardeur Quelque renaissante trace Chassoit Cloris de mon cœur Pour te remettre en sa place ?...
L’hôtel de Rambouillet est tout à fait hors de ces débats : l’ombre encore vivante de la marquise octogénaire plane fort au-dessus ; et la duchesse de Montausier est habituellement retenue à la cour par sa place de gouvernante.
Cette licence devoit être réprimée à mesure que le gouvernement devenoit moins populaire ; & l’on s’apperçoit de cette modération dans les dernieres comédies du même auteur, mais plus encore dans l’idée qui nous reste de celles de Ménandre, où l’état fut toûjours respecté, & où les intrigues privées prirent la place des affaires publiques. […] Mais ni ces exagérations forcées, ni une licence d’imagination qui viole toutes les regles, ni un raffinement de plaisanterie souvent puérile, n’ont pû faire refuser à Lopès de Vega une des premieres places parmi les poëtes comiques modernes. […] Alors les confreres de la passion, obligés de quitter leur salle, choisirent un autre lieu pour leur théatre ; & comme ils avoient fait des gains considérables, ils acheterent en 1548 la place & les masures de l’hôtel de Bourgogne, où ils bâtirent un nouveau théatre. […] Cléopatre & Didon sont deux tragédies du même auteur, qui parurent des premieres sur le théatre au lieu & place des tragédies saintes. […] Leur esprit se remplit tellement des choses qui peuvent servir en quelque maniere à le confirmer, qu’il n’y a plus de place pour les objections qui lui sont opposées.
Le prince de Conti fut frappé des beautés de l’ouvrage, et offrit à l’auteur la place de secrétaire de ses commandements. […] Tels sont les ouvrages qui placent Molière à une si grande élévation : au premier rang nous aurions dû mettre le Tartuffe ; mais comme il ne fut joué que longtemps après avoir été composé, et que sa représentation tient à des circonstances particulières, il trouvera sa place au moment où nous parlerons des marques de bienveillance dont le roi combla notre auteur. […] Il demeura estropié d’une blessure qu’il reçut au pied en séparant deux de ses amis qui se battaient dans la place du Palais-Royal : en croisant leurs épées avec la sienne, et les rabattant, l’une lui piqua un pied. […] Il la changeait même souvent de place pour ôter tout soupçon. […] Il y mourut, et le curé en fut si touché, qu’il n’eut pas le courage de l’enterrer ; il pria un autre curé de ses amis de faire les cérémonies à sa place.
L’importance nationale qu’avaient les anciens héros, a également cédé la place à l’importance toute personnelle du chevalier susceptible, qui fait le bien parfois, mais pour plaire à sa dame, et plus souvent, au nom de cette divinité, lave dans des flots de sang précieux une offense imaginaire à son honneur200 En somme, la tragédie a perdu sa base substantielle et vraie, qui est la guerre des Dieux, c’est-à-dire des sentiments à la fois généraux et généreux de l’âme humaine., dans le for intérieur de la Famille et de la Société. […] La démocratie à Athènes sur les ruines de l’ordre politique et social des temps héroïques, la mythologie parodiant la nature des Dieux, le scepticisme sur la place publique, dans les familles et au théâtre, les idées morales en dissolution et la tragédie en décadence, tel est le monde comique où d’abord nous sommes introduits par Aristophane. […] Et quand ses personnages ne sont pas des princes, quand ils appartiennent à des époques historiques, Shakespeare les place alors dans ces temps de guerre civile où, les liens de l’ordre social étant brisés et les lois sans force, la grandeur individuelle avait un libre jeu233. […] En effet, une indépendance comme celle qu’il veut maintenir, n’est bien à sa place qu’en pleine chevalerie. […] Dans la conscience d’un homme véritable, il y a place pour plusieurs Dieux ; il renferme dans son sein toutes les puissances qui forment le cercle des Divinités.
La femme du médecin, plus avare que susceptible de honte, aima mieux se retirer que de payer sa place. […] Il la changeait même souvent de place pour ôter tout soupçon. […] L’assemblée fut si nombreuse, que les personnes les plus distinguées furent heureuses d’avoir place aux troisièmes loges. […] Mais Corneille a vu avant de mourir un jeune rival lui disputer la première place, et faire balancer entre eux le jugement du parterre. […] Il y mourut, et le curé en fut si fort touché, qu’il n’eut pas le courage de l’enterrer ; et il pria un autre curé de ses amis de faire les cérémonies à sa place.
Après avoir rangé les sieges qui sont autour de la table à thé, il en emporte le cabaret, & vient remettre la table à sa place, auprès du mur de côté. […] Elle va chez Madame Murer, & en rapporte une cave à flacons, qu’elle place sur la table du sallon, ainsi que sa lumiere.
La Comtesse paroît, Cidalise la met à sa place : le Marquis croyant toujours parler, à cette derniere, persifle impitoyablement la Comtesse, qui est furieuse, & se fait connoître. […] ((La scene est dans une place près de la maison de Béverley.)
Si ton frere vivoit, lui dit-il, ce seroit lui qui vengeroit son pere : il est mort, c’est à moi de tenir sa place. […] Dans la place, où je vais tout à l’heure me rendre.
iº Elle a confondu cette rupture avec la courte interruption de liaison qui eut lieu en 1671. 2º Elle la place après le jubilé, qui n’eut lieu qu’en 1676, au lieu de l’indiquer après la semaine sainte de 1675. […] Et si le contraire était (si le roi était triste), on pleurerait et on tremblerait encore : ainsi le repos est chassé de cette place.
Il fallut du temps pour que cette excellente comédie triomphât du préjugé, et prît, parmi les chefs-d’œuvre de l’auteur, la place qu’elle a toujours conservée depuis. […] Mais Tartuffe ne peut appartenir qu’à certaines époques, à certains états de la société ; mais dom Juan est un être monstrueux, presque idéal, que sa perversité complète place hors de la sphère commune. […] Tandis que le monarque et son armée faisaient tomber en leur pouvoir les places de la Franche-Comté, Paris et surtout Saint-Germain étaient sevrés des plaisirs que l’hiver y ramenait chaque année. […] En l’absence de l’amour naïf et des sentiments naturels, il développa la théorie subtile et quintessenciée de l’amour métaphysique ; à la place des discours énergiquement passionnés, il mit les entretiens fadement polis et spirituels ; aux mots de caractère et de situation, il substitua les phrases fines et recherchées ; aux saillies d’une gaîté vive et franche, les traits d’une plaisanterie froide et forcée.
Quand le galant un assez bon espace Avec la Dame eut été dans ce lieu, Force lui fut d’abandonner la place : Ce ne fut pas sans le vin de l’adieu. […] Le rendez-vous est au coin du parterre, sous ces maronniers d’Inde : il faut que vous y alliez à ma place. […] Il faut donc que Lucas prenne aussi ma place, Madame. […] Si toutes les imitations de d’Ancourt étoient dans le goût de cette derniere, Regnard n’occuperoit pas la seconde place sur le Parnasse comique.
Arlequin demande à Argentine si elle aime la peinture ; elle lui répond qu’oui : Arlequin lui fait voir son portrait ; Argentine met à la place celui de Celio qu’elle a encore, & le rend à Arlequin qui le met dans sa poche, fort piqué qu’on n’ait pas voulu le garder.
(Elle s’approche du buste de Molière, et place une couronne de laurier sur sa tête) (Vaudeville.)
En 1626 éclata à la cour le grand procès instruit contre le prince de Chalais, accusé comme complice de la conspiration tendante à mettre Gaston sur le trône à la place du roi.
Enfin les Comédiens doublent le prix des places, & malgré cela la piece est jouée quatre mois de suite.