Isabelle s’adoucit, mais elle déclare qu’Oratio n’obtiendra rien d’elle tant qu’il ne se sera pas fait rendre le portrait, et elle lui défend, en outre, d’aller lui-même traiter de la restitution.

On s’en convaincra en lisant sa lettre 37e, sans date, à Gobelin : « Vous traitez trop sérieusement mon reproche.

Il est vrai qu’un certain Sganarelle ose traiter ce grand homme de « bavard (24)». […] C’est le discours du procureur général Omer Talon, dans un procès de Renaudot : « Dès le début, il croit devoir, puisqu’il s’agit de médecine, profiter de l’occasion qui lui est offerte pour discuter le degré de certitude de la médecine… et naturellement il arrive à traiter cette question, savoir si l’intervention du médecin est ou n’est pas contraire à la prescience divine ; de là il passe à la biographie d’Hippocrate, discute en passant le sens d’un passage de Pindare, cite l’Odyssée, saint Jérôme, saint Paul… et voilà pourquoi le procureur général conclut au rejet de l’appel. » (Raynaud, p. 271) 13.

Molière commença par mettre au théâtre les passions qui avaient déjà été traitées ; mais il les donna en divers temps, et sous des formes différentes, afin que ce même public, comparant ce qu’il avait vu à ce qu’on lui présentait, en distinguât mieux la manière, et sentît la préférence qu’il devait donner au nouveau système sur l’ancien. » Ce ne fut ni sans peines ni sans essuyer un nombre infini de critiques que Molière parvint à faire goûter la bonne comédie. […] Il l’a traitée avec tant d’art dans la huitième partie de son roman, et l’a enrichie d’incidents si bien imaginés, que si le théâtre, dont l’action est plus resserrée, les avait pu souffrir, il aurait été impossible d’y faire jamais rien paraître de plus beau, ni de plus surprenant. » 1658.