« Voyez, dira-t-on, voyez le vuide affreux qui regne au théâtre lorsqu’on joue Moliere. […] — « Cela prouve que ces pieces sont faites pour figurer avec grace sur la scene, puisque le théâtre est un cadre sous lequel les Auteurs ont droit de nous peindre la Nature dans toutes ses attitudes ».
Tiens-toi un peu, enfonce ton chapeau en méchant garçon, campe-toi sur un pied, mets la main au côté, fais les yeux furibonds, marche un peu en roi de théâtre.
Nous avons dit, dans le Chapitre de l’exposition des caracteres, que le héros de la piece devoit toujours débuter par un trait bien marqué ; nous ajouterons ici qu’il doit en faire autant en quittant le théâtre, afin de laisser son caractere gravé dans la mémoire du spectateur.
Dans un roman, l’esprit seul juge ; sur le théâtre, les yeux se mêlent de la partie, & ils ne sont pas des juges indulgents.