Presque dans le même moment, Molière s’engageait comédien malgré son père, à la suite des Béjart. […] Voilà quelles gens décriait Molière, et diffament encore, à sa suite, des écrivains qui font ce que nous savons, pour un ruban, pour une gratification, pour le moindre rayon de la faveur royale ou populaire. […] Écoutons la suite. […] A ces prudents et à ces sages qui se mêlent pour tout soin de bien vivre, c’est-à-dire qui veillent à ne point payer de leur personne contre les ennemis de Dieu, il adresse son sermon sur le zèle pour la défense des intérêts de Dieu ; et si dans cette longue suite de chefs-d’œuvre il y en a un plus pressant et plus invincible que les autres, c’est peut-être celui-là. […] Ces mêmes intérêts de Dieu sont tellement entre nos mains que nous en devons être les garants, et qu’autant de fois qu’ils souffrent quelque altération, Dieu a le droit de s’en prendre à nous, puisque le dommage qu’ils souffrent n’est que l’effet et une suite de notre infidélité.
A ce mot de province, les femmes me toiserent, pour examiner, à mon air, si je l’avois quittée depuis long-temps ; on me pria de raconter mon histoire, afin de voir, disoit-on, si elle prêtoit réellement au comique, & je le fis à-peu-près en ces termes : « Une demoiselle, jeune, riche, belle, & coquette sur-tout, comme on le verra dans la suite, écoutoit assez favorablement les vœux de plusieurs soupirants ; Damon, Clitandre & Sainval l’aimoient publiquement.
Au bout de quelques années il s’apperçoit de sa faute, & des malheurs qui en ont été la suite ; tout son bien suffit à peine pour remplacer celui qu’il a fait perdre aux victimes de sa crédulité : il voudroit cependant le leur abandonner ; mais il a un fils qui n’est pas son complice & qu’il va ruiner en faisant son devoir ; il le consulte, & tous deux s’exécutent.
» Verrons-nous « le palais de Jupiter descendre et laisser voir dans l’éloignement, par trois suites de perspectives, les autres palais des dieux du ciel les plus puissants ?