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107. (1873) Molière, sa vie et ses œuvres pp. 1-196

« Moi, dit MmeSand dans la préface de son drame intitulé Molière, je crois que Molière eût méprisé et oublié une femme dissolue ; je crois qu’il a pu estimer la sienne, qu’il n’a souffert que de son ingratitude, de sa coquetterie, de ses travers, de sa sécheresse, et que c’en était bien assez pour le tuer. » Certes, mais comment soutenir que Molière ne souffrit que de cette humeur ? […] « Je suis décidé à vivre avec elle comme si elle n’existait pas, disait, en parlant de sa femme, Molière à Chapelle, son ami, mais si vous saviez ce que je souffre, vous auriez pitié de moi ! » Ce qu’il souffrait, on le sait lorsqu’on écoute la plainte mâle d’Alceste, et la pitié que réclamait Molière, on l’éprouve pour l’honnête homme qu’une coquette soufflette, pour ainsi dire, ou nargue du bout de son éventail. […] Molière souffrait, mais haussait les épaules et continuait à « amuser les honnêtes gens ». […] Il ne haïssait pas, mais il souffrait.

108. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VIII. Du Genre gracieux. » pp. 91-102

Ces deux Bergeres se retirent ; & Cloris, qui arrive avec son ami Tyrse, lui raconte tout ce qu’il souffre des rigueurs de Mylas, & proteste qu’il mourra s’il ne parvient pas à la toucher.

109. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre VII » pp. 56-69

Le premier discours est en partie le résumé, et en partie le développement d’une conversation sur la grandeur du caractère romain ; Balzac y peint, d’après Polybe et Tite-Live, l’âme d’un citoyen de la république ; après l’avoir montré impénétrable à la vanité, à la peur, à l’avarice, ensuite sensible à la faveur de l’étranger, ou d’un usurpateur, il le fait voir à la dernière épreuve de sa vertu ; c’est l’injustice de la république à son égard. « La république, madame, ne le peut perdre, quelque négligente qu’elle soit à le conserver ; il souffre non seulement avec patience, mais encore avec dignité, ses mépris et ses injustices.

110. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE II. De l’Etat, de la Fortune, de l’Age, du Rang, du Nom des Personnages. » pp. 39-75

Que le lecteur lise attentivement la scene que je mets sous ses yeux, qu’il se figure le Marquis à quinze ou à quatre-vingts ans, il le plaindra ; il souffrira de son embarras, & il n’en rira point. […] Mais aucune ne souffrira qu’un jeune fat, qu’elle n’a jamais vu, l’embrasse de but en blanc, & lui fasse danser la courante.

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