Il n’y a personne au monde qui les pût si bien exprimer, à moins qu’il n’eût son génie, quand il ferait un siècle à les tourner. […] Mais entre tant de rares choses, Le Printemps2 avecque ses roses, Avec ses œillets, et ses lys, Qui semblaient fraîchement cueillis, Son visage et sa riche taille, Charmèrent, dit-on, tout Versailles : Puis le soir, on fit un repas, Si plein de superbes appas, Qu’on n’a, dans pas un siècle antique, Rien vu qui fût si magnifique : Car enfin on n’a jamais su, Et dans nulle auteur aperçu, Que sans miracles, ou magies, On ait vu deux mille bougies, Éclairer par profusion, Une seule collation. […] Si les médecins de notre temps ne connaissent pas mieux la nature, ils connaissent mieux le monde, et savent que le grand art d’un médecin est l’art de plaire : Molière peut avoir contribué à leur ôter leur pédanterie, mais les mœurs du siècle qui ont changé en tout y ont contribué davantage. […] « Nous verrons dans peu, continua Clorante, une pièce de lui (Molière) intitulée : La Critique de l’École des femmes, où il dit toutes les fautes que l’on reprend dans sa pièce, et les excuses en même temps : elle n’est pas de lui, répartit Straton, elle est de l’abbé Du Buisson, qui est un des plus galants hommes de ce siècle. […] [Note marginale] Mlle de Brie représentait le Siècle d’airain.
La Nature et les ridicules de son siècle lui parurent une source inépuisable ; il en tira cette foule de tableaux si différents entre eux, et si ressemblants avec les objets qu’il avait voulu peindre. […] Visé* avance un fait, au sujet de la Critique de L’École des femmes, qu’il faut rapporter ici tout faux qu’il parait être. « Nous verrons dans peu, continua Clorante, une Pièce de Molière intitulée : La Critique de l’École des Femmes, où il dit toutes les fautes que l’on reprend dans sa Pièce, et les excuse en même temps ; elle n’est pas de lui, répartit Straton47, elle est de l’Abbé du Buisson, qui est un des plus galants homme de ce siècle. […] La Nature et les ridicules de son siècle lui parurent une source inépuisable ; il en tira cette foule de tableaux si différents entre eux, et si ressemblants avec les objets qu’il avait voulu peindre. […] Elle sera largement diffusée, en revanche, dès la fin du siècle, par la parodie. […] Une anecdote répandue au XVIII siècle veut que la substitution ait été effectuée lors des représentations de la troupe de Molière. » (note 21, p. 1403).
En effet, bien que sa figure apparaisse et ressorte, plus que toute autre, dans le cadre particulier du siècle qui offrit des modèles à ses pinceaux, son œuvre s’étend et se prolonge fort au-delà. […] Pendant plusieurs siècles, la poésie française a gravité autour de ce sujet, jusqu’au jour où il est devenu le domaine propre d’un Maître digne de faire oublier tous ses devanciers. […] Mais, si des griefs personnels ont pu animer ses censures, il n’en faut pas conclure qu’il ait voulu frayer la voie aux exterminateurs du siècle suivant. […] Mais à quoi bon opposer des arguments psychologiques aux vaines chicanes qui, depuis deux siècles, se perdent dans les explosions de l’applaudissement public ? […] » Il convient donc de déclarer très haut, et surtout dans notre siècle, que nulle faculté ne doit périr faute d’emploi, et que toutes les vérités ont leur prix, même en dehors de l’intérêt public ou privé.
M. de Molière est un des plus dangereux ennemis que le siècle ou le monde ait suscité à l’Église de Jésus-Christ J’entends ce monde que J.