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216. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre premier. — Une leçon sur la comédie. Essai d’un élève de William Schlegel » pp. 25-96

Il a simplement voulu dire que la connaissance des contraires est une, ou, pour employer les termes mêmes dont il se sert ailleurs et les comparaisons qui lui sont familières, qu’on ne peut connaître les choses opposées que l’une par l’autre, et qu’en conséquence, il est impossible d’approfondir la nature de la santé sans savoir ce que c’est que la maladie, du contentement sans savoir ce que c’est que la tristesse, du sérieux sans savoir ce que c’est que la gaieté ; de même il est impossible de pénétrer un peu profondément dans l’essence de la tragédie, sans découvrir du même coup l’idée de la comédie, qui est son contraire. […] La connaissance du pur idéal me servira sans doute à changer certaines hiérarchies que le public léger, que la critique ignorante et routinière ont consacrées parmi les poètes, et tantôt à élever ce qui est abaissé, tantôt à abaisser ce qui est élevé. […] Loin d’être une créatrice souveraine, c’est une sorte de démiurge qui sert une divinité plus puissante, et qui subit dans tous ses actes la tutelle et le contrôle de la raison. […] des demi-coquins, qui, sans immoralité scandaleuse, font servir leur intelligence à satisfaire l’instinct animal.

217. (1882) Molière (Études littéraires, extrait) pp. 384-490

Or cette union trop inégale devait être une cruelle épreuve pour sa philosophie ; car sa raison ne servit alors qu’à lui rendre plus poignante la conscience des faiblesses qu’elle ne pouvait ni vaincre, ni consoler. […] Mais hâtons-nous d’analyser rapidement un rôle dont l’importance est capitale, puisqu’il sert de contrepoids à celui de Tartuffe, et représente la morale de la pièce. […] Mais, pour me servir de ce que Saint Rémy dit à Clovis, il nous faudra brûler ce que nous avons adoré, et adorer ce que nous avons brûlé. » 16. […] « Car les grandes époques sont celles où on se sert de soi, pour peindre autre chose que soi. » 41. […] Dont les menées servent à l’action.

218. (1686) MDXX. M. de Molière (Jugements des savants) « M. DXX. M. DE MOLIÈRE » pp. 110-125

Mais quand Molière aurait été innocent jusqu’alors, n’aurait-il pas cessé de l’être dès qu’il eut la présomption de croire que Dieu voulait bien se servir de lui pour corriger un vice répandu par toute l’Église, et dont la réformation n’est peut-être pas même réservée à des conciles entiers ?

219. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVIII. Des Pieces intriguées par des noms. » pp. 204-215

Le comique qu’Euripide a mêlé à son espece de Conte d’Ogre, ne fera pas, je crois, un grand nombre d’admirateurs, & me servira à prouver avec l’exemple précédent que le plaisant qui résulte des noms est digne tout au plus de la farce.

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