/ 166
138. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IX. » pp. 180-200

Et puisque les langueurs d’une plaie invincible Nous montrent que votre ame à ses traits est sensible, Je triomphe ; & mon cœur, d’alégresse rempli, Vous regarde à présent comme un Prince accompli.

139. (1812) Essai sur la comédie, suivi d’analyses du Misanthrope et du Tartuffe pp. 4-32

gloire à ce génie immortel qui, d’un seul effort renversant tous les obstacles que l’art semblait avoir accumulés, donne une des leçons les plus intéressantes que présente la scène, crée un chef-d’œuvre rempli de beautés du premier ordre, et qui, réunissant les qualités les plus précieuses, offre ce que l’éloquence a de plus sublime, l’intérêt de plus pathétique, le comique de plus vrai et de plus naturel, et inspire enfin l’horreur et le mépris que l’on doit avoir pour l’hypocrisie !

140. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE II. La Débauche, l’Avarice et l’Imposture ; le Suicide et le Duel. » pp. 21-41

Jusque dans les conceptions les plus hardies et les situations les plus hasardeuses, il garde un bon sens qui l’empêche de mettre sur la scène ces accouplements monstrueux de vice et de vertu, ces criminels sublimes, ces brigands héroïques qui remplissent tant de drames modernes, et habituent nécessairement le spectateur à s’imaginer que, même dans l’excès des passions les plus funestes, il peut y avoir quelque chose d’excusable et de grand111.

141. (1881) Molière et le Misanthrope pp. 1-83

Sa grande affaire, il nous le disait tout à l’heure, c’était de peindre les défauts des hommes ; et il les prenait où il les trouvait, chez les marquis ou chez les bourgeois, dans le salon de Célimène, ou sous la hutte du fagotier, ne se doutant pas le moins du ; monde qu’il remplit une mission sociale et qu’il écrivit une préface pour le Philinte de Fabre d’Eglantine et pour la Révolution française. […] je le déclare, je ne trouve rien de plus agaçant que la perpétuelle préoccupation de personnalité dont nos écrivains d’aujourd’hui remplissent leurs ouvrages et rien ne me paraît plus contraire au génie de nos pères, et j’oserai ajouter, au génie de notre pays.

/ 166