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152. (1747) Notices des pièces de Molière (1670-1673) [Histoire du théâtre français, tome XI] pp. -284

« Les fous y étaient aussi à la mode, chaque prince, et chaque grand seigneur même, avait son fou, et les hommes n’ont quitté ce reste de barbarie qu’à mesure qu’ils ont plus connu les plaisirs de la société, et ceux que donnent les beaux-arts. […] « [*]Si Molière avait donné la farce des Fourberies de Scapin pour une vraie comédie, Despréaux aurait eu raison de dire dans son Art poétique : C’est par là que Molière illustrant ses écrits, Peut-être de son art eût remporté le prix, Si moins ami du peuple, en ses doctes peintures, Il n’eût pas fait souvent grimacer ses figures, Quitté pour le bouffon l’agréable et le fin, Et sans honte à Térence allié Tabarin ; Dans ce sac ridicule où Scapin s’enveloppe, Je ne reconnais plus l’auteur du Misanthrope.

153. (1739) Vie de Molière

Si Molière avait donné la farce des Fourberies de Scapin pour une vraie comédie, Despréaux aurait eu raison de dire dans son Art poétique : C’est par là que Molière, illustrant ses écrits, Peut-être de son art eût remporté le prix, Si moins ami du peuple en ses doctes peintures, Il n’eût point fait souvent grimacer ses figures, Quitté pour le bouffon l’agréable et le fin, Et sans honte à Térence allié Tabarin. […] Les fous y étaient aussi à la mode ; chaque prince et chaque grand seigneur même avait son fou ; et les hommes n’ont quitté ce reste de barbarie, qu’à mesure qu’ils ont plus connu les plaisirs de la société et ceux que donnent les beaux-arts.

154. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre premier. Ce que devient l’esprit mal dépensé » pp. 1-92

Shakespeare, qui est un peu l’enfant du hasard, génie inculte et puissant, quitte son village natal pour la grande cité qu’habite la reine-vierge, assise au trône d’Occident ; Molière, enfant des Muses, tout nourri des plus savantes leçons, entre Gassendi le philosophe, et Conti, le prince du sang royal, quitte la ville de Hardi et de Corneille, et s’en va, à travers champs, de ville en ville, en quête du rire, du bon sens et de l’amour. […] Il me tarde déjà que j’aie des habits raisonnables (et notez qu’elle est excessivement parée et qu’un petit laquais porte sa queue) pour quitter vite ces guenilles ! […] Don Pèdre le Sicilien est bien aise de ne pas quitter Isidore, et de l’avoir toujours à ses côtés. […] Malheureusement, un jour, le galant venant de quitter sa belle, s’aperçut qu’il avait oublié son gant, et il revint sur ses pas.

155. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE II. La Débauche, l’Avarice et l’Imposture ; le Suicide et le Duel. » pp. 21-41

Euclion, avec sa marmite pleine d’or, est sans doute un avare fort comique ; mais il n’est pas amoureux en même temps, pour montrer que les ridicules les plus divers et les plus contradictoires s’assemblent dans les âmes qui ont quitté le droit chemin de la raison ; il est volé par celui qui lui enlève sa fille103, et l’on rit de voir ce rapace vieillard pleurer ridiculement sa marmite et son honneur.

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