Belti est enchantée de retrouver son ami après quelques instants d’absence : tout le monde l’a assiégée pour lui faire des questions ; elle a répondu de son mieux ; elle a remarqué avec plaisir qu’on rioit ; elle est surprise de ne voir pas rire Belton ; elle lui demande le sujet de sa tristesse : Belton lui dit qu’elle est causée par sa misere ; qu’il va bientôt manquer de tout ; qu’il n’a point d’or.
Une troupe qui jouit d’un privilege exclusif, peut enchaîner le génie, lui arracher ses ailes, & lui dire : « Il n’est plus question de prendre l’essor, & de t’élever à ton gré dans les nues : il faut te modeler à notre taille, à nos gestes.
Une question se pose tout d’abord. […] Ne nous attardons pas aux petits côtés de la question : au guichet du confesseur, par exemple, ouvert sur l’alcôve même.
Une seconde bonne fortune ne fut pas moins miraculeuse : une femme du monde qui ne veut pas être nommée, mais qui est bien connue, m’a donné huit portraits quelle suppose venir de la fille de Molière : la dame en question habite un petit château non loin de Saint-Germain ; elle sait par tradition que ce château a été meublé avec le mobilier vendu à la mort de M. de Montalant, mari et héritier de la fille de Molière, qui était allée mourir, comme on sait, à Argenteuil. […] Mais menez un philosophe au milieu d’un festin : son silence, sa tristesse ou ses questions saugrenues troubleront aussitôt la fête ; faites-le danser, il déploiera les grâces d’un chameau ; si vous parvenez à l’entraîner à un spectacle, son seul aspect glacera les plaisirs de la foule, et, comme l’austère Caton, on le priera de quitter le théâtre puisqu’il ne peut quitter pour une heure son air grave et sévère. […] La question est de savoir si cette Laforest, qui survit à Molière, a été la vraie servante dont il suivait les conseils. […] Grimarest dit que Laforest était la servante de Molière, au moment de cette représentation de Don Quichotte dont il vient d’être question.