CHAPITRE PREMIER. […] « Peut-être Regnard, me dira-t-on encore, a-t-il diminué en quelque sorte le vice de son premier personnage en l’entourant de caracteres tout-à-fait dans la nature ». […] Comment a-t-il pu sur-tout lui laisser ignorer qu’en ne faisant point partager alternativement aux deux jumeaux les bonnes & les mauvaises aventures, comme dans l’ouvrage latin, il enlevoit à sa piece le mérite si rare de paroître animée par le hasard ; qu’il donnoit une marche contrainte à l’intrigue, & qu’il rendoit ses premiers personnages très monotones ?
Tous deux lui ont également fourni le sujet d’une comédie ; mais il a fait au premier un honneur dont l’autre apparemment ne lui a pas semblé digne, celui d’emprunter son dialogue dans plusieurs scènes et de n’en être que l’heureux imitateur.
Les trois premiers titres sont bons, en ce que les trois pieces instruisent de leur devoir les maris, les amis, les meres.
Dans la même piece, à la fin du premier acte, la scene de toilette que Pasquin fait en présence de Marton, est bien insipide après les scenes de toilette de Moncade qui sont charmantes : j’en fais juge le lecteur.