On se plaint volontiers de la pénurie des renseignements à son sujet, mais, en remontant aux sources, on s’aperçoit vile que les contemporains du poète peuvent amplement satisfaire notre curiosité. […] V S’il fallait en croire deux propos rapportés par Grimarest, il y aurait eu désaccord entre les goûts de Molière et la carrière qu’il suivait : « Ne me plaignez-vous pas, disait-il un jour à Mignard et à Rohault, d’être d’une profession si opposée à l’humeur que j’ai présentement ?
Aussi, tout en riant de ses boutades, on le respecte, on l’aime, on le plaint dans ses disgrâces les plus méritées.
Plaignons quiconque ne voit aucune difficulté dans l’art d’animer par un dialogue précis & naturel, & par un jeu théâtral analogue au sujet, ce qu’un Romancier laisse tout uniment tomber de sa plume.
Pourceaugnac seul se plaint à l’amour : Amor, crudel amor !