Nous avons d’ailleurs suffisamment prouvé, je pense, qu’aucun des successeurs de Moliere n’a le droit de lui reprocher ses imitations, encore moins celui de le traiter de copiste, de traducteur, de plagiaire.
Molière avait-il besoin qu’un Gandouin se ruinât par sotte vanité, pour penser à mettre sur la scène un travers qui était alors une sorte d’épidémie ? […] On ne saurait affirmer si des roturiers crurent sincèrement qu’ils étaient formés d’un limon plus grossier que celui dont les nobles étaient pétris ; mais on a la preuve que quelques-uns de ceux-ci le pensèrent de bonne foi : c’était un travers dont beaucoup d’esprit ne préservait pas ; et qu’il contribuait quelquefois à faire naître.
Au mois de juin dernier, un mémoire de frais Pensa dans un cachot te faire mettre au frais. […] Ce n’est ni la raison supérieure, ni l’excellente morale, ni l’esprit d’observation, ni l’éloquence de style qu’on admire dans le Misanthrope, dans le Tartufe, les Femmes savantes : ses situations sont moins fortes, mais elles sont comiques; et ce qui le caractérise surtout, c’est une gaieté soutenue qui lui est particulière, un fonds inépuisable de saillies, de traits plaisants : il ne fait pas souvent penser, mais il fait toujours rire.
Et toutes les fois qu’on voit un homme dans les rues ou ailleurs qui parle seul, on dit, ou du moins on pense, voilà un fou ».