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74. (1877) Molière et Bourdaloue pp. 2-269

Il lui manquait quelque chose pour assembler, même en peinture, ces deux grandeurs morales qui le séduisaient et en former le tout qu’apercevait vaguement et douloureusement l’impuissance de son génie. […] Mais, s’il s’agit d’une peinture de l’humanité, l’humanité est au-delà. […] Le rire de l’âme n’éclate point à la vue des passions vraies, ni des peintures amusantes qu’on en prétend faire. […] Une marque signalée de ce fonds, malheureux et mauvais de notre premier poêle comique, c’est la peinture générale qu’il fait des femmes. […] On l’a dit en commençant : une peinture fort, littéraire de la médisance, peinture elle-même très médisante, mais en même temps très adoucie, qui ne prend le grand travers et le grand vice que par ses petits côtés, pour s’en amuser et non pour le flétrir ; leçon froide, parfaitement incapable de corriger à jamais aucun médisant.

75. (1725) Vie de l’auteur (Les Œuvres de Monsieur de Molière) [graphies originales] pp. 8-116

Il y en eut qui accuserent Moliere d’avoir chargé les couleurs & outré les peintures qu’il donnoit : mais Mr.  […] Il outre tout, disoit-on ; il est inégal dans ses peintures, il dénouë mal. […] *L’Histoire de la Guerin contient une triste peinture de la situation où Moliere se trouvoit par sa jalousie. […] * Ces paroles de Moliere qui s’accordent assez avec la peinture qu’il a faite de soi-même dans le Misanthrope, où il a mis en œuvre la même pensée, ces paroles, dis-je, sont bien differentes de celles que Mr.  […] Celui que l’on vouloit mortifier par cette extravagante Peinture des ceremonies de sa Nation, en fit une critique fort moderée : il trouva à redire, que l’on donnât la bastonade à Mr. 

76. (1746) Notices des pièces de Molière (1661-1665) [Histoire du théâtre français, tome IX] pp. -369

Qui la maison de Vaux s’appelle, Où Le Brun de ce temps l’Apelle, A mis, (je ne le flatte point) La peinture en son plus haut point. […] Pendant que ce grand feu dura, Que toute la Cour admira, Je criai trente fois miracle, Ayant devant moi pour spectacle, Plus de quatre cent fleurs de lys, Dont les bords étaient embellis, Avec ordre et compas formées, Et qui paraissaient enflammées, Sans consumer aucunement, Excitaient des ravissements ; Outre seize grandes figures, Qui n’étaient pourtant que peintures, De même composition, Mais faites en perfection. […] Le renommé Monsieur Le Brun, Qui des rares du temps est l’un, Et qui dans l’art de la peinture, Imitant de près la nature, S’élève au-dessus des humains, A, dit-on, bien prêté les mains, Ou plutôt son sens, et sa tête, Aux appareils de cette fête ; Ou l’ingénieux Hesselin*, Aux somptuosités enclin, Pour à ce grand Fouquet complaire, Se rendit aussi nécessaire. […] « Il prit pour sujet le palais d’Alcine, qui donna lieu au titre des Plaisirs de l’Île enchantée… On fit donc en peu de jours orner un rond, où quatre grandes allées aboutissent entre de hautes palissades, de quatre portiques de trente-cinq pieds d’élévation, et de vingt-deux en carré d’ouverture, et de plusieurs festons enrichis d’or, et de diverses peintures avec les armes de Sa Majesté.

77. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIX. Des Méprises, des Equivoques & de ce qu’on appelle quiproquo au Théâtre. » pp. 474-489

« Il y a d’autres ridicules mêlés de vices dont on est charmé de voir la peinture, & qui ne causent qu’un plaisir sérieux.

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